Roch Marc Christian Kaboré, le sortant
“Ça a été une lutte contre la monarchisation du pouvoir”. Fin septembre 2015, quand Roch Marc Christian Kaboré, candidat à la présidentielle, est invité au Journal Afrique de TV5MONDE, il résume ainsi le combat mené au cours des précédents mois contre un homme dont il a pourtant longtemps été proche, Blaise Compaoré. Car si, à l’époque, il incarne une nouvelle ère pour le Faso, Kaboré n’est pas un nouveau venu et il a déjà occupé les plus hauts postes au sein du régime déchu, mais “nous avons pris notre indépendance” répond-il à Linda Giguère sur notre plateau lorsqu’elle l’interroge sur des soupçons de proximité avec l’ancien président.
L’histoire de Roch Marc Christian Kaboré commence en 1957. Naissance à Ouagadougou, dans une Haute-Volta encore française. Catholique, il est fils d’un haut-fonctionnaire, Charles Bila Kaboré, qui sera également ministre dans les années 60 puis occupera de très hautes fonctions au sein de la BCEAO, la Banque centrale ouest-africaine. Le baccalauréat en poche, en 1975, le futur président part pour la France. A l’Université de Dijon, dans l’Est, il étudie l’économie et milite, comme nombre de ses congénères, au sein de la FEANF, la fédération des étudiants africains noirs de France, puissante organisation anti-coloniale et panafricaniste. Un premier pas dans la politique qui le pousse, tout naturellement, à prendre part à la révolution sankariste lorsqu’il rentre à Ouagadougou au début des années 80.
Thomas Sankara arrivé au pouvoir, en 1983, le jeune Roch Kaboré est nommé à la tête d’une importante institution financière du pays. C’est à ce poste qu’il assiste à la mort de Sankara et l’accession au pouvoir d’un capitaine de 36 ans bien décidé, promet-il, à relancer la révolution. Blaise Compaoré restera 27 ans à la tête du Burkina Faso et c’est, ironie de l’histoire, une révolution qui l’en chassera fin 2014.
Entre temps, Roch Marc Christian Kaboré aura occupé les plus hautes fonctions de l’Etat. Premier ministre en 1994 et 1996, il sera président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2012. A la primature comme l’Assemblée, son caractère consensuel est apprécié. Mais en 2012, le régime Compaoré entre dans une importante zone de turbulences. Manifestations dans la rue, confiscation du pouvoir du côté de la présidence. Blaise Compaoré a décidé de s’attaquer (une nouvelle fois) au fameux article 37 de la Constitution burkinabé. La modification envisagée prévoit de faire sauter le verrou des deux mandats maximum et doit permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir. Au sein même du parti présidentiel, l’initiative fait des vagues et Roch Kaboré claque la porte des instances dirigeantes du CDP, le Congrès pour la démocratie et le progrès. Début 2014 il quittera totalement le parti pour fonder sa propre formation, le MPP, Mouvement du peuple pour le progrès, sous les couleurs duquel il se présente à la présidence fin 2015 après un passage au ministère de la Défense sous la transition. Lorsqu’en septembre 2015, sur le plateau de TV5MONDE, il est questionné sur le scénario d’un éventuel second tour, Roch Kaboré ne semble pas y envisager sa propre présence. Deux mois plus tard, il sera élu dès le premier tour avec 53,49% des voix.
Zéphirin Diabré, l’opposant
« Notre lutte est entrée en phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse, la patrie ou la mort ! (…) le changement est maintenant ou jamais ». Le 30 octobre 2014, à Ouagadougou, la rue gronde. Dans quelques heures, sa colère aura raison du président Blaise Compaoré en poste depuis 27 ans. Et ce jour-là, Zéphirin Diabré harangue la foule. A la tête de son tout jeune parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéph’ incarne cette opposition prête à prendre les commandes du Burkina Faso post-Compaoré.
Juillet 2018, devant un Palais des sports bondé à Ouaga-2000, le même Zéphirin Diabré détaille sa stratégie : « Il faut savoir évoluer. Nous nous sommes séparés en 2014 sur la modification de l’article 37, mais maintenant il faut regarder devant nous« . De quelle évolution parle-t-il ? De la main tendue au CDP, le parti de l’ancien président Blaise Compaoré…
Derrière ce qui peut s’apparenter à un curieux pragmatisme politique, une évidence pour Zéphirin Diabré : le président Kaboré est en train d’échouer, et il faudra donc le battre en 2020.
Cette année sera donc celle de la revanche. En 2015, si Roch Marc Christian Kaboré l’a emporté dès le premier tour, Diabré est arrivé second avec près de 30% des voix, loin, très loin devant le 3e homme.
Les deux piliers de la politique burkinabé, qui se retrouvent donc à nouveau face à face cette année, ont pourtant un passé commun. En 1992, c’est Kaboré qui pousse Diabré à tenter sa chance en politique. A l’époque, Zéph’ occupe un très haut poste à la Société burkinabé de brasseries du Burkina (Sobbra), propriété du géant français des vins et spiritueux Castel. Zéphirin Diabré se porte candidat à la députation dans le Zoundwéogo, la région du centre dont il est originaire. Elu sous l’étiquette Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail, le parti de Blaise Compaoré, il est propulsé ministre de l’Industrie, du Commerce et des Mines en juin 1992. Moins de deux ans plus tard, montée en grade : Zéphirin Diabré est nommé ministre de l’Économie, des Finances et du Plan dans le gouvernement du Premier ministre… Roch Marc Christian Kaboré.
Il restera un peu plus de deux ans au gouvernement avant de prendre la présidence du Conseil économique et social. Mais des divergences avec le CDP nouvellement créé par Blaise Compaoré le poussent à s’éloigner non seulement de la politique, mais aussi de son pays. Zéphirin Diabré quitte le Burkina Faso, direction les Etats-Unis où il enseigne à l’université de Harvard puis devient, en 1999, directeur général adjoint du PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement.
Au milieu de la décennie 2000, retour dans le privé : Diabré rejoint l’état-major d’Areva auprès de la présidente Anne Lauvergeon. Il est le président Afrique et Moyen-Orient du géant français du nucléaire. L’appel de la politique aura-t-il été le plus fort ? Parallèlement à une nouvelle carrière de consultant sur les questions minières, Zéphirin Diabré organise son retour sur l’échiquier. Son credo, l’alternance démocratique. A l’aube des années 2000 il fonde donc son propre parti, l’UPC et devient, de fait, plus de trois ans avant la chute de Compaoré, son principal opposant. Aujourd’hui chef de l’opposition, il défend toujours l’alternance en expliquant, dans un entretien accordé en juin 2020 à l’hebdomadaire Jeune Afrique que celle de 2015 « n’a pas apporté de réels changements » et mettant au coeur de son programme une réconciliation très large incluant aussi bien le MPP de Kaboré que le CDP de Compaoré.
Eddie Komboïgo : le retour du CDP
« Les gens n’ont pas compris« . A l’écouter le lundi 17 novembre 2020 , Eddie Komboïgo considère la révolution d’octobre 2014 et le débat qu’il l’a précédée sur l’article 37 comme un gigantesque malentendu. D’ailleurs, estime-t-il, « ceux qui ont manifesté il y a sept ans sont les mêmes qui veulent le retour du CDP au pouvoir aujourd’hui« . Visiblement, pour Eddie Komboïgo, pas question de revendiquer un quelconque droit d’inventaire, cette séquence politique toujours ultra-sensible consistant à revenir sur les agissements passés de son parti, en prenant le risque de l’implosion.
C’est donc derrière ce très riche homme d’affaires resté fidèle à l’ancien président que le CDP fait son retour dans l’exercice démocratique burkinabé. En 2015, une loi d’exclusion avait interdit à quiconque avait soutenu Blaise Compaoré de participer aux élections présidentielle et législatives. Et Eddie Komboïgo peut compter sur les soutiens au sein de son parti. Le 10 mai 2020, la primaire au sein du parti a tourné au plébiscite en sa faveur. Dans la foulée, il a reçu un coup de téléphone de Blaise Compaoré lui apportant tout son soutien. Pour sa campagne, le candidat n’a pas hésité à puiser dans sa fortune personnelle, gagnée grâce à son cabinet d’expertise-comptable. « Aujourd’hui je suis prêt et je me sens à la hauteur de l’enjeu« , déclare en mai dernier à Jeune Afrique ce très proche ami du président béninois Patrice Talon dont il dit s’inspirer. Né il y a 56 ans à Ouagadougou, Komboïgo est originaire de Yako, dans le Passoré, dans le Nord du Burkina. Tout comme le Général Gilbert Diendéré, bras droit de Blaise Compaoré pendant trois décennies et auteur d’un coup d’Etat manqué en septembre 2015. En 2013, quand le chef du régime de sécurité présidentielle (RSP) se marie, Eddie Komboïgo est son témoin de mariage. En 2015, après le putsch manqué, Komboïgo est arrêté, accusé de complicité ; il passera quatre mois derrières les barreaux.
2020, changement d’ambiance. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré promet un dialogue et un retour « au premier semestre 2021 » de l’ancien président Compaoré. Le chef de l’opposition appelle également au retour de celui qui a dirigé le Burkina Faso pendant 27 ans. Mais c’est à Eddie Komboïgo que revient la tâche de réintégrer le CDP dans le jeu politique. Pour ce faire, il a dû s’imposer face à certains caciques de l’ancien régime. Aujourd’hui, le parti est derrière lui et il peut compter sur un ancrage toujours très puissant du CDP.
Kadré Désiré Ouédraogo, le techno
« Vous ne pouvez pas obtenir que tout le monde pense la même chose. Si vous être convaincu d’une chose, vous le faites et vous demandez aux autres de vous accompagner. S’ils vous accompagnent tant mieux, s’ils refusent de vous accompagner, tant mieux aussi« . Lorsqu’il prononce ces mots le 16 février 2019 à Bobo-Dioulasso, Kadré Désiré Ouédraogo décide de partir avec une longueur d’avance, au moins dans le calendrier. C’est en effet ce jour-là, il y a presque deux ans, qu’il se lance dans la course à la
présidentielle du 22 novembre 2020. Au moins est-il lucide sur un point : il devra faire sans le parti dans lequel il a évolué jusque-là, le CDP, qui lui préférera près d’un an et demi plus tard la candidature d’Eddie Komboïgo. D’ailleurs, interrogé par RFI en mars 2019, Kadré Désiré Ouédraogo rejette l’idée d’une participation à une primaire CDP, au prétexte qu’une présidentielle « est la rencontre entre un homme ou une femme, et un peuple« . Lorsqu’il est officiellement investi candidat en septembre 2020 c’est par son propre parti, Agir ensemble pour le Burkina Faso.
KDO est un technocrate pur et dur entré dans le bain politique sur le tard, à l’âge de 43 ans. Il naît à Boussouma dans la région du Centre-Nord à la toute fin 1953. Un bac de mathématiques en poche en 1972, il part pour la France. A Lyon, il prépare les grandes Ecoles et entre à HEC-Paris, la plus prestigieuse école de commerce en France. Titulaire également d’une Licence d’économie à la Sorbonne, il rentre à Ouagadougou en 1977 pour y entamer une carrière de haut-fonctionnaire. Ce profil de technicien le conduit à la Cédéao, la Communauté ouest-africaine, puis à la BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest) à Dakar. Il faut attendre 1996 pour le voir entrer en politique, par la grande porte. Le président Blaise Compaoré le nomme Premier ministre, en remplacement d’un certain Roch Marc Christian Kaboré. Il restera à ce poste près de cinq ans, avec au milieu de son mandat la présidentielle de 1998 qui verra la réélection de Blaise Compaoré sans réelle opposition. Après son départ de la primature, KDO est nommé ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire, un super diplomate qui va exercer notamment en Europe. La chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, Kadré Désiré Ouédraogo la vivra de loin : à l’époque il est président de la Commission de la Cédéao.
S’il est élu, tout comme Roch Marc Christian Kaboré ou Zéphirin Diabré, KDO promet que l’ancien président Compaoré pourra rentrer au Burkina. Mais l’essentiel de son discours porte sur la sécurité dans le pays. Ne mâchant pas ses mots pour critiquer le bilan du président sortant, il promet une réponse militaire mais aussi sociale, déplorant le développement inégal des régions du pays.
Yacouba Isaac Zida, « candidat par contumace«
L’homme porte un t-shirt jaune à l’effigie de Thomas Sankara et brandit un écriteau « Zida, c’est Judas« . Nous sommes le 2 novembre 2014 à Ouagadougou et chez les manifestants c’est l’incompréhension. Si leur révolution a contraint Blaise Compaoré au départ après 27 années de pouvoir, les voilà avec à la tête du pays, un militaire issu de la garde rapprochée du président déchu.
Zida est né le 16 novembre 1965 à Yako dans le Nord du pays.
C’est là aussi qu’est né le général Diendéré qui dirige la garde présidentielle. Et les origines communes, cela crée des liens. Au moment de la chute de Compaoré, Zida n’est ni plus ni moins que le numéro 2 du très contesté Régiment de sécurité présidentiel, une unité de l’armée forte d’un gros millier d’hommes et bénéficiant d’un certain nombre d’avantages directement octroyés par la présidence.
Le RSP sera dissous un an plus tard après le coup d’Etat raté du Général Diendéré. Autant dire que lorsque le 1er novembre 2014, ce lieutenant-colonel inconnu âgé alors de 49 ans, ayant su profiter d’une certaine confusion prend la parole et déclare « J’assume les responsabilités de chef de cette transition et de chef de l’Etat pour assurer la continuité de l’Etat », les manifestants ont le sentiment de s’être fait voler leur révolution. La présidence de Yacouba Zida sera néanmoins de courte durée. Sous la pression, il cède la place à un président civil de la transition, Michel Kafando, qui le nomme Premier ministre. Sept ans après, Zida se lance dans la course à la présidence sous les couleurs du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), mais dans un contexte un peu particulier : c’est un candidat à distance. Depuis fin 2016 en effet, il vit au Canada. Parti en permission, Isaac Zida n’est pas rentré au Burkina et a été radié de l’armée pour « désertion en temps de paix » après avoir fait la sourde oreille aux injonctions du président Kaboré. Redoute-t-il des poursuites judiciaires ? Lors de son départ en « exil volontaire« , Zida était sous le coup d’une enquête pour corruption.
En février 2020, d’Ottawa, il promet, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, qu’il rentrera prochainement à Ouagadougou. A cinq jours du scrutin, Isaac Zida était encore très loin du Burkina Faso, et a fortiori, du Palais de Kosyam.
Huit autres candidats
« Une vision claire, un chemin cohérent« . A 45 ans, Tahirou Barry se présente comme le candidat de la jeunesse. Mais il n’est pas un nouveau venu. En 2015, le 3e homme c’était lui, même si avec ses 3,09% il était très loin derrière Zéphirin Diabré et, a fortiori, Roch Marc Christian Kaboré. Tahirou Barry, qui se présente cette année sous les couleurs du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) avait ensuite été pendant deux ans ministre de la Culture, avant de claquer la porte en se disant « déçu« .
« Nous avons un programme révolutionnaire anti-impérialiste et un programme panafricain« . Ségui Ambroise Farama défend de son côté une « révolution civile« . Lors de son discours d’investiture, cet avocat de 44 ans qui se présente sous les couleurs de l’Organisation des peuples africains (OPA-BF) s’est voulu clair : son objectif est la fin du « système » dont les partis et le président « ne sont que l’arbre de la médiocratie corrompue qui cache la forêt néocoloniale de la domination du Faso et de l’Afrique« .
A 47 ans, Monique Yéli Kam est la seule femme candidate cette année. Née à Bobo-Dioulasso, elle a fondé le Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), une association oeuvrant pour l’insertion des jeunes. Le MRB est devenu un parti politique cette année, et c’est sous ses couleurs qu’elle se présente.
A 67 ans, Ablassé Ouédraogo dispose d’un curriculum vitae de plusieurs pages. Le candidat de Le Faso autrement, qui a étudié l’économie à Nice dans le sud de la France au début des années 80, a par la suite été enseignant à Ouagadougou avant de travailler douze ans pour le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il occupera également de hautes fonctions à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou encore à la Banque africaine de développement (BAD). Au niveau national, il a été ministre des Affaires étrangères durant cinq ans dans la deuxième moitié des années 90.
En 2015, Gilbert Noël Ouédraogo, aujourd’hui âgé de 51 ans, n’avait pas pu se présenter. Sa candidature avait été retoquée par le Conseil constitutionnel pour cause de soutien à la modification de l’article 37. Cette année, cet ancien ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale, puis ministre des transports, se lance sous les couleurs de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA) qu’il préside depuis 2003.
A 63 ans, Do Pascal Kiemdoro Sessouma est un novice en politique. Journaliste, il a présenté les journaux de la RTB, la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) de 1981 à 1984 et de 1997 à 2001. Son parti créé cette année, Vision Burkina, défend un programme pacifiste.
Abdoulaye Soma, 41 ans, est le plus jeune des treize candidats à cette présidentielle. Juriste, spécialiste en droit international, ses études l’ont notamment conduit à Genève en Suisse. Rentré à Ouagadougou, Abdoulaye Soma a créé un cabinet de consultant ainsi qu’une maison d’édition qui porte son nom. Lors de la transition, après la chute de Blaise Compaoré, il a été conseiller spécial du président Michel Kafando. Abdoulaye Soma se présente sous les couleurs du Mouvement soleil d’avenir, un parti qu’il a créé en 2019.
Spécialiste en management et ressources humaines diplomé en France, Claude Aimé Tassembedo, 51 ans, ne se présente sous aucune étiquette. Candidat indépendant, il ne s’est jamais présenté à aucune élection.
Front commun contre Kaboré
En août 2020, neuf candidats déclarés et 23 partis politiques de l’opposition ont signé un accord politique dont l’objectif est « la réalisation de l’alternance politique au Burkina Faso, dans la perspective d’offrir une alternative au peuple burkinabè, à l’occasion des consultations électorales de 2020« . Concrètement, les signataires s’engagent « à soutenir celui des signataires du présent accord qui arriverait au second tour de l’élection présidentielle« . Le texte est signé par une vingtaine de partis, mais aussi par 8 candidats de l’opposition, dont les poids lourds Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo ou Kadré Désiré Ouédraogo.