« Un jour, j’espère que nous pourrons jouer au ballon ensemble dans le ciel », a notamment déclaré la légende brésilienne Pelé.
Pas sûr que la disparition d’un sportif ait créé tant d’émoi dans le monde depuis la mort du pilote Ayrton Senna en 1994. Diego Armando Maradona s’est éteint ce mercredi à l’âge de 60 ans.
Un choc pour le monde du football, mais pas seulement. Adulé pour ses dribbles magiques comme pour sa personnalité hors-norme, El Pibe de Oro est entré dans le cœur de plusieurs générations.
Commençons par ceux qui ont connu le numéro dix de l’Albiceleste et du Napoli balle au pied. Et inévitablement par Pelé, l’autre meilleur joueur de l’histoire du football même si les deux hommes n’ont jamais joué l’un contre l’autre. « Quelle triste nouvelle. J’ai perdu un grand ami et le monde a perdu une légende. Il reste encore beaucoup à dire, mais pour le moment, que Dieu donne de la force aux membres de la famille, a-t-il indiqué sur Twitter. « Un jour, j’espère que nous pourrons jouer au ballon ensemble dans le ciel », a conclu Pelé, de vingt ans son aîné.
« C’est notre passé qui s’en va », a réagi le mythe français Michel Platini au micro de RTL. « Diego Maradona en Argentine, c’est au-delà de ce qu’ont pu être les Champs-Élysées en 1998 (en France) », a-t-il souligné.
« Espérons qu’il trouvera enfin le confort entre les mains de Dieu »
« Cette nouvelle me dévaste et me touche profondément, lâche au Parisien un autre ancien international français en la personne d’Alain Giresse (1974-1986). Je l’avais évidemment croisé sur les terrains. Maradona fait partie des gens différents, comme Pelé, comme Johan Cruyff. Ce qu’il avait été capable de produire comme footballeur, la dimension humaine qu’il avait, cette reconnaissance mondiale… C’était une personnalité à part ».
Une personnalité à part entre gloire et frasques en tous genres. Dopage, addictions aux drogues et à l’alcool, déclarations tapageuses… Maradona n’a jamais quitté la lumière une fois rangés ses crampons. « Après une vie bénie mais tourmentée, espérons qu’il trouvera enfin le confort entre les mains de Dieu, insiste à chaud Gary Lineker, son adversaire lors du fameux Argentine-Angleterre au Mondial-1986. ». « On se souviendra de toi avec l’amour et la gloire que tu mérites », ajoute Ubaldo Fillol, son coéquipier au Mondial-1982.
« Pour toujours. Ciao Diego »
Le club de Naples, qui a connu son âge d’or et ses deux seuls titres de champions d’Italie de football (1987, 1990) avec l’Argentine, n’a pas tardé à saluer celui dont le visage tapisse les murs de la ville. « Tout le monde attend nos mots. Mais quels mots pouvons-nous utiliser pour exprimer une douleur comme celle que nous ressentons? Pour le moment, c’est le temps des larmes, puis viendra celui des mots. ».
Les stars du football contemporain ne sont pas en reste. Elles aussi ont tenu à rendre hommage au Numéro 10. Alors que Cristiano Ronaldo a dit adieu à « un génie éternel » et à « un magicien sans pareil », on attendait forcément les premiers mots de Leo Messi, l’autre génie du football argentin, dont les relations avec Maradona ont toujours été fraîches.
«Diego est éternel », a déclaré la « Pulga » sur Instagram. « Je garde tous les beaux moments que j’ai passés avec lui et je voulais profiter de l’occasion pour adresser mes condoléances à toute sa famille et à ses amis ».
L’hommage de Mbappé
Kylian Mbappé lui n’a jamais connu Maradona sur un terrain mais sans aucun doute que les vidéos de ses exploits ont marqué l’enfance du natif de Bondy. « Vous resterez à jamais dans l’histoire du football. Merci pour tout le plaisir que vous avez donné au monde entier », a écrit la star du PSG. D’autres joueurs de renom ont tenu à s’exprimer sur les réseaux sociaux. On peut citer pêle-mêle Harry Kane, Sadio Mané, ou encore Jesse Lingard.
L’Olympique de Marseille s’est lui aussi fendu d’un petit texte. « Un génie nous a quittés et le monde du football perd l’un des plus grands joueurs de tous les temps », ont tweeté les Phocéens qui, comme le raconte la légende, avaient failli enrôler Maradona au printemps 1989, sous l’ère Tapie.
Avec Le Parisien