Jeune Afrique, sur son site Jeuneafrique.com, remet en avant un article de mars 2019, mis à jour en novembre 2019, qui fait une revue de détail des 30 familles libanaises qui comptent en Afrique. Parmi celles-ci, plusieurs sont au Sénégal, deuxième économie de l’UEMOA. Ces familles sont dans les pays francophones, mais aussi au Ghana, en Angola…Mais dans cet inventaire aux senteurs de cèdre et de baobab, d’abord les familles qui, établies d’abord au Sénégal, se ont ensuite redéployés en Côte d’Ivoire, économie la plus dynamique de l’UEMOA : au premier chef desquels, les Fakhry et les Ghandour.
Voici ces familles :
- Fakhry (Côte d’Ivoire, venant du Sénégal)
Jeune Afrique rappelle que cette famille était installée à l’origine au Sénégal, mais la famille Fakhry est aujourd’hui très influente en Côte d’Ivoire, où ses activités vont du commerce du textile à la grande distribution, en passant par les hôpitaux (Polyclinique internationale de l’Indenie) et l’hôtellerie (Ivotel). Leader de la grande distribution avec 159 magasins, sous 17 enseignes, Prosuma est codirigée par Karim Fakhry et l’Ivoirien Abou Kassam. En 2016, l’entreprise employait 3 600 personnes et réalisait un chiffre d’affaires de plus de 350 millions d’euros.
• Fares (Sénégal)
JA indique que classés parmi les plus grandes fortunes du Sénégal (aux côtés des Layousse, Omaïs ou Choubassy), les frères Fares, Mohamed, Muhyedine et Hassan, ont d’abord développé leur activité dans le bâtiment et les matériaux (Batimat, Batiplus) avant de se diversifier dans l’agroalimentaire (Siagro), l’eau, le lait et les jus de fruits (Kirene).
- Ghandour (Côte d’Ivoire, venant du Sénégal)
Leur épopée commencée au Sénégal est rappelée par JA : Créée dans les années 1960, à Dakar, par le patriarche de la famille, la parfumerie Gandour a migré vers la Côte d’Ivoire, où elle est devenue un acteur majeur du secteur des cosmétiques. Ses produits sont distribués jusqu’en Europe et aux États-Unis, sous la marque Nouvelle Parfumerie Gandour (NPG). Mais la famille reste présente dans les deux pays. L’orthographe de son nom est un peu fluctuante, puisque l’on trouve aussi bien des Ghandour que des Gandour et des El Ghandour. Comme pour compliquer un peu plus ce dédale onomastique, NPG est aujourd’hui dirigée par le gendre de Mahmoud El Ghandour, un certain Ghandour Ghandour !
- Houdrouge (Sénégal)
Décrit par Jeune Afrique, c’est le dandy des Libanais d’Afrique : Même s’il est depuis longtemps ressortissant monégasque, Adnan Houdrouge reste lié au Sénégal, où il est né, en 1948, Douzième enfant d’une fratrie de treize, il a commencé sa carrière comme vendeur dans un magasin de sport, à Dakar, en 1968. Quatre ans plus tard, il se met en tête d’équiper l’ensemble de l’équipe olympique sénégalaise et contacte Adidas.
Houdrouge gagne son pari, crée dans la foulée la marque City Sport (distribution d’articles de sport), qui se développe sans coup férir en Afrique et en Europe, et noue des alliances avec divers groupes français : la Fnac, les supermarchés Casino, Courir… Mercure International, son groupe, gère aujourd’hui 150 magasins et emploie 5 000 salariés. Il est actionnaire du distributeur ivoirien Prosuma, créé par les familles Fakhry et Kassam. Sa fille Johanna, qui est avocate, l’a rejoint à la tête du groupe, tandis que Véronique, son épouse, et Jennifer, son autre fille, dirigent une association caritative baptisée Children of Africa.
- Kaawar (Sénégal)
Né en 1960 à Dakar, Jalal Kaawar est le roi de l’ameublement et de la décoration en Afrique, titre que lui a transmis Fakhreddine, son père. Jalal dirige l’entreprise Orca, qui possède 25 magasins dans de nombreux pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Mali, Mauritanie et bien d’autres. D’autres membres de la famille Kaawar participent à l’exploitation de la marque, en particulier son frère Jamal.
- Omaïs (Sénégal)
Peint par JA, le fondateur aujourd’hui milliardaire est resté un homme simple et sans façon, toujours en chemise et rarement en costume cravate. Des Omaïs, oui, mais lesquels ? Présente dans toute l’Afrique de l’Ouest, la famille, qui débarqua à Dakar dès la fin du XIXe siècle, pèse lourd dans les économies ivoirienne et sénégalaise. Youssef, qui vit à Dakar, symbolise cette réussite. Fondateur, en 1981, du groupe Patisen, il fabrique et distribue une multitude de produits : pâte à tartiner, bouillons, boissons, mayonnaise, sel… Allié au singapourien Wilmar, il exporte dans une quarantaine de pays.
(L’intégralité de l’article est à lire ici sur le site jeuneafrique.com)