C’est parti pour plus deux semaines pour les séances pléniéres du marathon budgétaire à l’Assemblée Nationale, édition 2020-2021. Et c’est le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo qui ouvre le bal ce matin.
En effet, l’ordre du jour appelle les considérations générales du projet de Loi des finances 2021 est arrêté à 4 589, 15 milliards, contre 4 215,2 milliards F CFA, lors du précédent exercice, soit une hausse de 373,95 milliards en valeur absolue et de 8,9% en valeur relative.
Le budget de 4 589, 15 milliards est composé de 3 225,9 milliards F CFA en recettes et 3 969, 9 milliards en dépenses, soit en valeur absolue, un déficit budgétaire de 743,9 milliards F CFA.
En réponse aux impacts de la crise sanitaire, le budget se résume au triptyque : subir, résister et relancer. Ce, par les perspectives de sortie de la période endémique de la Covid-19 avec ses répercussions sur l’activité économique en 2021 initiée à travers les importants programmes de développement qui devraient être revus dans le PAP 2A 2021-2023. Aussi, la mise en œuvre de ce PAP 2A correspond-il au projet de budget 2021. Pour lequel, tenant compte de certaines leçons tirées de la pandémie, le chef de l’État, Macky Sall, a déterminé les contours : renforcement de la souveraineté alimentaire, amélioration de la couverture sanitaire et développement de la capacité industrielle du pays.
Le PAP 2A, afin d’accompagner les secteurs formel et informel, prévoit des lignes de financement de 300 milliards F CFA, avec des garanties de l’État, dont des taux d’intérêt ne dépassant pas 5,5%.
Par ailleurs, le PLFI accorde une place « prépondérante » à la sécurité avec la mise en œuvre du plan Gaïndé, la poursuite des investissements sur le secteur de la santé (infrastructures et relèvement des plateaux techniques), la phase 2 du Train express régional (TER), le projet de stade du Sénégal, la consolidation des bourses familiales, entre autres.
S’agissant des inquiétudes soulevées en commission sur la hausse constante de la dette, Abdoulaye Daouda Diallo s’est voulu rassurant, arguant que « la dette augmente régulièrement pour tout pays non exportateur net de pétrole puisqu’obligé de financer son développement à travers notamment l’emprunt ».