Les vaccins contre la covid-19 sont sur le point d’arriver, selon Africanews, sur le marché et les pays africains ne cachent pas leurs inquiétudes : ils espèrent que les précommandes de millions de doses en provenance des pays riches n’empêcheront pas leur approvisionnement.
Cette inquiétude a été exprimée par la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Outre l’accès aux vaccins, le Dr Matshidiso Moeti, souligne la difficulté logistique de cette opération sans précédent.
»À l’OMS, nous travaillons avec des pays et des partenaires pour préparer cette initiative sans précédent et 40 pays africains nous ont communiqué des données pour évaluer leur état de préparation. À ce jour, le score moyen de préparation est de 33 %, ce qui est bien inférieur au seuil souhaité de 80 %. Nous doublons donc la planification et la préparation, car cela permettra de réaliser ou d’échouer dans cette activité sans précédent » souligne, le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Grâce à l’initiative COVAX, l’Union africaine et le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies espèrent acquérir en bloc des doses suffisantes pour vacciner au moins 20 % de la population africaine, en donnant la priorité aux groupes et régions les plus vulnérables et aux professionnels de la santé.
« En ce qui concerne ce consortium entre l’Union africaine et Africa CDC, il s’agit fondamentalement d’une initiative régionale qui est également strictement alignée sur les priorités des pays africains. L’Union africaine tente d’effectuer un achat en gros en bloc, pour que les pays fassent un achat en gros, et pour que les partenaires de l’Afrique facilitent l’accès à ce vaccin pour les zones à risque, pour les zones qui en ont le plus besoin » soutient, Dario Camal – Membre du Conseil consultatif de l’Union africaine.
Le représentant de l’OMS pour l’Angola, Djamila Cabral, a expliqué a Africanews comment fonctionne l’initiative COVAX.
»Il y a des pays riches qui ont beaucoup d’argent, qui peuvent acheter les vaccins, et il y a des pays moins riches qui ne peuvent pas aller acheter les vaccins. Pour combattre cette injustice, l’OMS et d’autres partenaires, ainsi que GAVI et la coalition pour la préparation aux situations d’urgence, travaillent ensemble pour s’assurer qu’ils peuvent acheter les vaccins ».
L’Angola a rejoint l’initiative Covax, mais a budgétisé des fonds pour le programme afin de lutter contre les principales endémies et d’assurer l’accès à un vaccin ou de faire face à une augmentation significative des cas positifs de covid-19.