Tract – L’engouement pré-electoral gagnait samedi peu à peu les rues d’Accra, la capitale ghanéenne, en ce dernier jour de campagne pour les élections législatives et présidentielle de lundi, où le président sortant, Nana Akufo-Addo affrontera son rival de toujours, John Mahama.
Les sons des vuvuzelas, ces trompettes sud-africaines bourdonnantes, et les chants de ralliement des partis politiques ont envahi Accra, où les deux principaux candidats devaient tenir leur dernier meeting en toute fin d’après-midi.
Le président Nana Akufo-Addo a rassemblé des centaines de partisans, habillés de T-shirts et portant des masques anti-covid à son effigie, lors d’une tournée dans les principaux quartiers de la capitale et de ses environs.
« C’est gagné d’avance. C’est clair. Regardez cette foule, ça dit tout, il y en aura pour quatre ans de plus pour Nana », s’exclamait Dauda Faisal, qui soutient le parti du président, le Nouveau Parti Patriotique (NPP).
La foule était plutôt enthousiaste après une campagne morne, ternie par la pandémie de Covid-19.
L’ancien président et désormais candidat de l’opposition John Mahama a rencontré samedi matin les responsables des principaux syndicats du pays, promettant plus d’emplois dans le contexte de faible croissance économique, puis a rencontré plusieurs chefs traditionnels.
Il est également attendu dans la soirée à Accra pour son dernier meeting, mais en fin de journée peu de partisans du Congrès National Démocratique (NDC) semblaient avoir fait le déplacement.
Onze autres candidats, dont trois femmes, sont aussi en lice, mais leurs chances de l’emporter sont minimes, alors que les deux principaux partis dominent la vie politique depuis l’instauration de la démocratie, il y a 28 ans.
C’est la troisième fois que les deux adversaires vont d’ailleurs s’affronter, et à chaque fois les résultats avaient été très serrés.
En 2012, Mahama avait remporté le scrutin avec 50,7% des voix, puis en 2016 ce fut Akufo-Addo avec 53,8%.
Vendredi, les deux candidats ont signé un pacte de paix s’engageant à la non-violence et à respecter les résultats de l’élection.