(Tract) – Un haut responsable américain a fait part mardi de son « inquiétude » pour la liberté de religion en France suite aux mesures prises par Paris contre l’islamisme radical après de récents attentats.
« Je suis inquiet, évidemment, pour ce qui se passe en France », a dit l’émissaire des Etats-Unis pour la liberté religieuse Sam Brownback lors d’un échange avec des journalistes.
« Il peut y avoir un dialogue constructif qui peut, je pense, être utile », mais « quand on est trop répressif, la situation peut s’aggraver », a-t-il prévenu.
« Notre point de vue, c’est que le rôle du gouvernement est de protéger la liberté religieuse. Vous ne pouvez pas pratiquer votre foi de façon violente (…) mais si vous pratiquez votre foi pacifiquement, vous êtes dans votre bon droit », a-t-il ajouté.
Le gouvernement français doit examiner mercredi un projet de loi « renforçant les principes républicains », qui vise à lutter contre « les séparatismes » et l’islamisme radical.
Le président français Emmanuel Macron avait publié début novembre dans le quotidien britannique Financial Times une tribune pour expliquer que « la France se bat contre le séparatisme islamiste, jamais contre l’islam ».
Vendredi, il est revenu sur ces sujets particulièrement sensibles comme l’islam et la laïcité, après que certains médias anglo-saxons ont accusé la France de s’en prendre aux musulmans.
« La France n’a pas de problèmes avec l’islam, elle a même une relation de longue date (…). Simplement, nous avons construit notre République, notre projet collectif, dans la séparation entre le politique et le religieux, c’est ça que parfois beaucoup de régions du monde ont du mal à comprendre », a-t-il affirmé dans un entretien, défendant la laïcité française.
Evoquant le récent assassinat d’un professeur qui avait montré en classe des caricatures de Mahomet, le chef de l’Etat français a estimé que la France avait « été attaquée » parce qu’elle avait « défendu la liberté d’expression ».
« J’ai été frappé que la presse anglo-saxonne a même dit: « ces Français sont étranges, ils ont insulté le prophète, ils n’aiment pas l’Islam, ils ont un problème avec cette religion » », a-t-il ajouté, défendant « une liberté d’expression pleine et entière », y compris le droit au blasphème conforme au droit français.
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