Le Mali a annoncé vendredi la fermeture des écoles, bars, restaurants et de certains commerces pour contrer une hausse du nombre de cas de Covid-19 depuis plusieurs semaines.
Les bars et restaurants seront fermés durant 14 jours à compter de samedi minuit, et tous les établissements d’enseignement privés et publics seront fermés jusqu’au 10 janvier, a indiqué le porte-parole du gouvernement Hamadoun Toureh à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire. Un « état d’alerte sanitaire » pour six mois et un état d’urgence pour dix jours ont été adoptés vendredi, a ajouté M. Toureh.
L’état d’urgence, en vigueur quasiment sans interruption depuis 2015 au Mali, avait été abrogé de fait par la démission du gouvernement suite au coup d’Etat du 18 août, a détaillé à l’AFP une source proche du gouvernement. Quant à l’état d’alerte sanitaire, il permettra une « souplesse » administrative et le renforcement des services de santé, a-t-on ajouté de même source.
Le porte-parole du gouvernement a annoncé la « fermeture des rues marchandes », à savoir les foires, mais les marchés, très prisés des Maliens qui s’y approvisionnent en très large majorité au jour le jour, resteront eux ouverts. Les rassemblements seront limités à cinquante personnes jusqu’au 10 janvier, a-t-il précisé.
Le gouvernement avait fait état mercredi d’une « progression continue du nombre de cas testés positifs et de décès », une situation jugée « préoccupante ». Relativement épargné au début de la pandémie, le Mali, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest confronté à une crise sécuritaire, sociale et économique, a enregistré un pic de plus de 150 cas par jour début décembre.
Les hôpitaux de Bamako sont saturés, et le nombre de tests effectués est passé de quelques 500 journaliers en mars à « près de 2500 aujourd’hui », selon le gouvernement. Depuis le début de la pandémie, 6.049 cas ont été officiellement enregistrés, dont 211 mortels, pour une population d’environ 20 millions d’habitants.
par Afp