La situation est « sous contrôle » et les rebelles ont été repoussés sur plusieurs localités, a assuré dimanche soir à l’AFP le porte-parole de la force de l’ONU en Centrafrique, deux jours après le début d’une offensive de trois groupes armés que le gouvernement a qualifiée de « tentative de coup d’Etat » avant les élections.
Vendredi soir, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux-tiers du pays avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale Bangui, notamment à Yaloké et Bossembélé, à 220 et 150 km au nord-ouest de Bangui, et vers Mbaïki, à 110 km au sud-ouest. Cela survient avant la tenue des élections présidentielle et législatives prévues dimanche prochain.
A Yaloké, « les groupes armés ont quitté la ville », a affirmé à l’AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Les groupes armés ont également perdu du terrain dans deux autres localités et « la Force a envoyé des Casques bleus à Mbaïki, où il y a eu des affrontements samedi (…), pour bloquer des éléments armés », a-t-il poursuivi, concluant: « la situation est sous contrôle ».
Mais des éléments des groupes armés sont toujours présents aux abords de Bossembélé et Bossemptélé, selon des sources sécuritaires et humanitaires.
Le parti de l’ancien président centrafricain François Bozizé a démenti dimanche toute tentative de coup d’Etat, alors que le gouvernement l’accuse de vouloir mener un putsch en « marchant avec ses hommes » sur la capitale. « Nos soldats sont en alerte générale, appuyés par la Minusca, la Fédération de Russie et le Rwanda pour sortir de cette crise », a déclaré samedi le président Faustin Archange Touadéra face à ses partisans réunis au stade de Bangui.