(Tract)- Le cinéaste sénégalais Cheikh Ngaïdo Bâ, décédé dimanche à l’âge de 71 ans, était réputé pour l’élégance dont il faisait preuve « sur tous les plans », a réagi, lundi à Dakar, le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop.
« Jamais pris en défaut, l’homme était remarquable par son élégance sur tous les plans », a déclaré M. Diop dans un communiqué parvenu à l’APS.
Cheikh Ngaïdo Bâ, inhumé lundi matin au cimetière musulman de Yoff, à Dakar, fut « un militant et un passionné de la culture en général, et du cinéma en particulier », a souligné le ministre de la Culture et de la Communication.
« Notre pays et le continent africain viennent de perdre un de leurs dignes fils (…) Cheikh Ngaïdo Bâ a servi l’Afrique par sa présence et son implication au sein des instances de la Fédération panafricaine des cinéastes », a écrit Abdoulaye Diop, estimant que « toute sa vie durant », le cinéaste « s’est illustré par ses idées libres, généreuses et porteuses toujours de grandes valeurs ».
Il a présenté les condoléances de la nation à la famille du défunt et à tous les professionnels du cinéma, avant de rendre hommage au « grand théoricien du cinéma sénégalais et africain que fut Bâ.
Il a pris part aux « combats » menés pour le développement du cinéma, l’élaboration du code du cinéma au Sénégal notamment, a rappelé le ministre de la Culture et de la Communication.
« Il a grandement contribué [aux] plus grandes scènes mondiales du 7e art », a souligné M. Diop.
Cheikh Ngaïdo Bâ était membre du Conseil économique, social et environnemental, dont il dirigeait la commission chargée de l’artisanat, de la culture, du tourisme et des sports.
Il était, depuis 2007, président de l’Association des cinéastes sénégalais et associés.
Né le 10 juin 1949, Cheikh Ngaïdo Bâ était diplômé de l’Institut national de l’audiovisuel (France), ce qui lui avait permis, en sa qualité de réalisateur-producteur, d’intégrer en 1972 l’Office de radiodiffusion télévision du Sénégal, l’ancêtre de la RTS. Il avait réalisé plusieurs films dont « Xëw Xëw… la fête commence » (1982)
(Tract)