Tract – La Libye, le Niger et le Zimbabwe ont récupéré leur droit de vote à l’Assemblée générale des Nations unies après avoir payé une partie de leurs dettes à l’Organisation, a-t-on appris mercredi auprès de l’ONU.
Suspendus de leur droit de vote la semaine dernière en application de la Charte de l’ONU, ces trois pays « ont tous payé » une partie de leur dette, a indiqué à l’AFP le porte-parole adjoint de l’Organisation, Farhan Haq. « Ils ont payé assez pour pouvoir voter à l’Assemblée générale », a-t-il précisé, sans indiquer le montant des règlements.
Pour récupérer leur droit de vote en 2021 sans pour autant être forcés d’éponger leur dette totale, la Libye, le Niger et le Zimbabwe devaient verser à l’ONU respectivement 705.391 dollars, 6.733 dollars et 81.770 dollars.
« Il y a eu un retard dans la procédure de paiement » mais le Niger vient de verser les près de 7.000 dollars en question et y a même ajouté un versement couvrant deux exercices budgétaires, soit environ 112.000 dollars, selon une source diplomatique.
L’article 19 de la Charte des Nations unies prévoit une suspension du droit de vote à l’Assemblée générale pour tout pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.
Outre les trois pays mentionnés, l’Iran, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville et le Soudan du Sud ont aussi été privés la semaine dernière du droit de vote. Pour le récupérer, ces pays doivent payer respectivement à l’ONU 16,2 millions de dollars, 29.395 dollars, 90.844 dollars et 22.804 dollars.
Selon l’ONU, la raison pour laquelle l’Iran n’a pu régler plus de 16 millions de dollars pour éviter de perdre son droit de vote est liée aux sanctions économiques imposées par Washington à Téhéran.
« Il est clair de notre côté que l’Iran est désireux de trouver un moyen de contribuer au budget de l’ONU », a indiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric. « Des circonstances particulières rendent ces paiements difficiles à transférer » mais « nous reconnaissons pleinement la bonne volonté des autorités iraniennes d’essayer de trouver une solution », a-t-il ajouté.
Selon une source diplomatique, l’Iran cherche à utiliser des fonds bloqués sur un compte en Corée du Sud pour régler une partie de ses dettes à l’ONU et récupérer ainsi son droit de vote. Des discussions sont en cours à ce sujet entre l’ONU, l’Iran et la Corée du Sud pour débloquer les fonds, a-t-on précisé de même source.
Le budget annuel de fonctionnement de l’ONU est d’environ 3,2 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé, atteint par an quelque 6,5 milliards de dollars.
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