[Tract] – Ce n’est pas un secret, les lecteurs de Tract l’ont tout aussi nommé l’Homme de l’année 2020. Il s’agit bien du Professeur Moussa Seydi, révélé aux Sénégalais, mais encore au monde, par son combat de toutes les secondes contre la maladie à Coronavirus qui bouleverse en ce moment toutes les populations aux quatre coins des continents.
Pour ce professeur, le combat contre les virus et autres infections date de longtemps. On se rappelle, à une époque plus récente, il y a 7 ans, son intervention, avec ses collaborateurs, face à la maladie à virus Ebola. Chef de service des maladies infectieuse de l’Hôpital Fann, il a été nommé l’Homme de l’année en 2014, par Xalima.com, consacrant ainsi le travail abattu avec son équipe pour barrer la route à cette maladie pernicieuse et « sanglante ».
Cette année 2020, la pandémie apparue au Sénégal en mars dernier trouve sur son chemin ce même Dr Moussa Seydi, enseignant chercheur, professeur titulaire de la Chaire de maladies infectieuses de la Faculté de médecine pharmacie et d’odontostomatologie de Dakar, décrit comme un homme humble mais acharné au boulot.
Professeur Moussa Seydi est né en 1964 à Kaffrine, d’où est originaire sa mère Astou Ba. Son père, Samba Seydi, agent vétérinaire, vient du Fouladou. C’est à Kaolack, au collège privé catholique Pie 12 que le jeune obtint, à 19 ans, son Baccalauréat série D. Le voilà à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’université de Dakar. C’est en ces lieux qu’il obtint ses diplômes, entre autres, particulièrement le concours d’internat des hôpitaux de la promotion 1993 et son agrégation.
Membre du Conseil d’administration de la Société sénégalaise de gastro-entéro-hépatologie, le professeur Moussa Seydi est aussi membre de l’Association européenne pour l’étude sur le foie (European Association for the Study of Liver). Il a été également, pendant six ans, le président de la Société africaine de pathologies infectieuses.
Cet homme des laboratoires, chercheur invétéré et infatigable, décrit comme un combattant qui ne baisse jamais les armes avant la fin de joutes, est celui-là qui a, courageusement pris position, pendant que la polémique enflait dans l’Hexagone, en employant la chloroquine et autre azithromycine – à l’instar de Didier Raoult décrié sur ce plan d’essai clinique par ces collègues français – comme contre l’entêté nouveau Coronavirus. En tout cas, lui, Dr Seydi a trouvé les résultats largement satisfaisants. Le reste n’est que polémique pour ce pratiquant des arts martiaux. C’est peut-être là un des secrets de sa grande maîtrise, de son calme flegmatique face aux aléas, aux virus de la vie.
Toujours est-il que ses proches disent de lui qu’il reste en tant qu’enseignant, un bon pédagogue prodiguant beaucoup de conseils à ses collaborateurs. « Il a un franc-parler, va droit au but et dit ce qui doit être dit, sans état d’âme. Pour lui, le fait de tergiverser ne permet pas de régler les problèmes. Quand on a un problème en face de soi, il faut le décrire comme il est. Cela permet de mieux le cerner et de le régler. C’est comme ça qu’il est », fait noter le Pr. Manga dans les colonnes du journal Enquête.
Au professeur Moussa Seydi, on dit encore et toujours ceci de lui : en sus de son amour pour le travail, il est un homme cultivant la piété. Au-delà de la Médecine, Seydi invoque Dieu et prie pour les malades.
Al Makhtoum Seydi
Tract