(Tract)- Carême, la période réservée à la préparation de Pâques commence aujourd’hui. Le carême est comme une retraite collective et spirituelle qui doit durer 40 jours pendant lesquels l’Eglise propose à ses fidèles, l’exemple du Christ pendant sa période au désert, se prépare à la célébration des solennités pascales, dans la purification du cœur, la pratique parfaite de la vie chrétienne et une attitude de pénitence.
Cette année, ce premier jour de carême s’annonce calme avec un climat frais, accompagné d’un nuage poussiéreux couvrant tout le ciel. En cette période de pandémie, les églises continuent à respecter les mesures barrières édictées. A la Paroisse Saint Joseph de Médina, c’est tout un protocole sanitaire qui est mis en place pour accompagner les fidèles devant assister aux messes ; gels, distanciation…, assurés par les jeunes de la paroisse. Ici, plusieurs messes sont célébrées aujourd’hui, huit plus précisément et le tout, dans le but de limiter les places. Des chaises en caoutchouc de couleur bleue sont aussi aménagées dans le hall.
L’Eglise invite les fidèles à faire du carême un temps de retraite spirituelle dans lequel l’effort de méditation et de prière doit être soutenu d’un effort de mortification personnelle, laissée à la libre générosité de chacun. La particularité de ce premier jour reste les cendres que les fidèles reçoivent afin de débuter le carême. « Les cendres ont un sens. On se couvre de cendres en signe de pénitence comme le roi David. Le fidèle, le pénitent se sent faible. Pour entrer en carême et reconnaître que nous sommes poussière, convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle sur cette parole que nous prononçons quand nous donnons les cendres à nos fidèles », exprime Le Père Raphaël Diop.
Vêtu de sa soutane, le Curé de la Paroisse Saint Joseph de Médina, Le Père Raphaël Diop revient sur les recommandations faites à l’occasion du carême. « La liturgie d’aujourd’hui insiste beaucoup sur la prière, sur l’aumône, sur le jeûne ; 3 piliers de notre carême chrétien. Déjà, dans la première lecture, le Prophète Joël invite les fidèles à déchirer leurs cœurs et non leurs vêtements. Et dans la deuxième lecture de Saint Paul le Corinthien, il nous invite avec insistance à nous laisser réconcilier avec Dieu le Père. Et Jésus même dans l’évangile, insiste sur ces 3 aspects à savoir, la prière, le jeûne et le partage ou l’aumône », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : « Nous considérons que le carême c’est un temps de conversion où le seigneur nous invite à ouvrir nos cœurs, à avoir le souci de la prière, le souci de l’autre, de faire l’expérience de la faim pour pouvoir partager avec Dieu, partager avec nos frères et sœurs les plus démunis ». Ces paroles sont bien comprises par les fidèles qui eux-mêmes prônent ces 3 aspects, surtout la prière.
Dominique Diémé, fidèle de la Paroisse universitaire Saint Dominique, de passage à la Paroisse Saint Joseph, pense qu’il faut se rapprocher tous les jours de Dieu. Vêtu d’un Lacoste de couleur blanche accompagné d’un jean, ce fidèle prône surtout une rétrospection avant l’entame de ce carême afin de mener à bien cette période de retraite spirituelle.
« L’année 2020 était une année catastrophique vue la pandémie. Tous les évènements qui s’y sont passés doivent interpeller tout un chacun de nous. Il nous faut faire arrêt sur tout, sur le vécu quotidien, qu’on ait des pensées pieuses envers Dieu et notre prochain mais surtout, faire du bien ».
Habillée d’un pantalon de couleur bleu, un chemisier noir à manche transparent, Julie Tambou, une fidèle venue recevoir les cendres, dit être prête parce qu’elle s’est préparée. Et selon elle, même le covid ne peut ébranler leur foi mais il faut que les jeunes redoublent d’efforts et prient davantage. « Il faut prier sans cesse, prendre au moins un jour même en dehors du carême, jeûner et se rapprocher un peu plus de Dieu. C’est vrai que c’est difficile mais, il le faut surtout avec cette situation de covid, ce serait bien de se réunir entre nous et de prier tous ensemble »
En attendant d’arriver à la célébration pascale, les fidèles chrétiens ainsi que les églises sont plongés dans une situation qu’ils vivent chaque année même si ce premier jour de carême reste particulier du fait de la pandémie du covid-19. Ils espèrent le vivre avec toute la sérénité qu’il se doit comme ce fut le cas l’année dernière. Toutefois, l’église prône un respect strict des mesures barrières afin d’éviter la propagation du virus. Un bon carême est souhaité à toute la communauté chrétienne.
Source : Emedias
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