(Tract)- Déjà un an ! Le Coronavirus dicte sa loi au Sénégal. Les autorités étatiques et sanitaires, chargées de gérer cette épidémie ont fait, leur bilan annuel, ce mardi. Dr Abdoulaye Bousso, Directeur des Opérations d’Urgences Sanitaires a, dans son intervention, révélé les régions les plus touchées par la maladie. Elles sont au nombre de 5 et ont toutes franchi la barre des 1000 cas. Il s’agit, selon lui, de la région de Dakar avec 21 824 cas, qui correspond à 62 % de l’ensemble des cas notés, suivie de la région de Thiès avec 4336 cas, la région de Diourbel avec 1666 cas, la région de Kaolack avec 1540 cas, et la région Saint-Louis avec 1250 cas. Les deux régions les moins touchées sont celles de Kaffrine et de Sédhiou. Elles ont, chacune, enregistré moins de 200 cas. Il faut également retenir que toutes les régions du Sénégal sont touchées. Dr Bousso a, toujours dans son intervention, révélé que la maladie affecte plus les hommes que les femmes.
Cependant, le Directeur des Opérations d’Urgences Sanitaires a indiqué que la deuxième vague de la maladie, démarrée depuis le 23 novembre 2020, est beaucoup plus intense. Ce, à cause de la multiplication des cas graves et des cas sévères. Pire, ajoute-t-il, avec cette deuxième, les cas déclarés positifs ont augmenté. « Dans cette deuxième vague, le nombre de décès mensuel a doublé ainsi que le nombre de cas communautaires et le nombre de cas contacts », a déclaré Dr Bousso, ajoutant que les personnes les plus touchées sont celles âgées de plus de 60 ans, a noté emedias.
Une descente de la courbe constatée depuis 3 semaines
Toutefois, il constate, pour s’en réjouir, que depuis trois semaines, il y a une descente de la courbe. Ce qu’il faut mettre, à son avis, sur le compte de l’ensemble des mesures qui sont prises et l’engagement des populations dans le cadre du respect des mesures barrières. Poursuivant, il ajoute que le Sénégal a une stratégie dynamique. Laquelle est basée sur les réalités locales. « Cette stratégie repose sur deux piliers. Il s’agit de la transparence dans la communication et dans la résilience de notre système de santé. En sus, les cas n’ont pas empêché à notre système de santé de fonctionner. Des efforts ont été mis par l’Etat dans le cadre du renforcement des capacités en moyens humains, matériels et financiers des services de santé », a expliqué Dr Bousso. Avant d’ajouter : « c’est une stratégie de décentralisation de la prise en charge où les districts sanitaires ont joué un rôle extrêmement important dans le diagnostic, dans l’isolement et dans le transfert des patients. Cette stratégie a été notée et relevée par la communauté internationale qui a eu à distinguer les résultats du Sénégal dans la prise en charge de cette épidémie ».
Par ailleurs, il a exprimé son espoir par rapport à la campagne de vaccination qui a démarré depuis mardi dernier. Cependant, précise-t-il : « vacciner ne veut pas dire ne pas respecter les mesures barrières. Il est extrêmement important, même si on est vacciné, de pouvoir continuer à respecter les mesures barrières. Et nous appelons toutes personnes qui ont été ciblées dans le cadre de cette première phase de vaccination d’aller au niveau des structures de santé pour se faire vacciner ». En outre, il a indiqué que les défis de l’heure sont la prise en charge des cas graves et des cas sévères dans cette deuxième vague.
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