(Tract)- A peine libérer des mailles de la justice dans l’après-midi d’hier, l’activiste Guy Marius Sagna n’a pas perdu du temps. Il a fait face à la presse ce matin où il a divulgué le business qui se passe au Cap Manuel. « Marchandises surfacturées, prix du téléphone exorbitants, surpopulation carcérale, entre autres révélations faites par Guy Marius Sagna, ancien pensionnaire de la prison du Cap Manuel. L’activiste leader de « Frapp-France-dégage » charge la directrice de cette maison d’arrêt qui entretient, selon lui, un business sur le dos des détenus.
« C’est une directrice de la maison des esclaves », martèle-t-il d’emblée. « L’unité du téléphone était vendue aux détenus à 100 frs. Les marchandises de la boutique du Cap Manuel étaient surfacturées. Une omelette avec un seul œuf dans un pain qui ne coûterait pas 50 frs était vendue à 400 frs, un pack d’eau d’un litre vendu à 3000 frs. J’ai demandé à la directrice de la prison du Cap Manuel de réduire le prix du téléphone, les prix de la boutique, d’arrêter les fouilles intégrales consistant à dénuder complètement les prisonniers », confie Guy Marius Sagna.
Il dénonce les traitements dégradants. « Avant de faire la grève de la faim, j’ai adressé une correspondance à la directrice de la prison pour lui dire, « ces prix sont inacceptables. Voyez ce que vous pouvez faire pour les chambres 1, 2 et 3 du Cap Manuel qui sont surpeuplées.., voyez ce que vous pouvez faire pour éviter la fouille intégrale consistant à dénuder totalement le prisonnier. Au terme de notre conversation dans son bureau, au moment de sortir, elle m’a lancé un « va te faire foutre ». Parce que l’argent de la boutique entrait dans sa poche, l’argent du téléphone entrait dans sa poche. Donc, exiger la baisse des prix revenait à s’attaquer à ses intérêts », car « même les agents pénitentiaires achetaient aux mêmes tarifs que les détenus dans ces boutiques » selon toujours l’activiste qui entamera une grève de la faim pour dénoncer les conditions de détention.
Le directeur de l’administration pénitentiaire, le colonel Bocandé, conclut Guy Marius Sagna, « m’a supplié d’arrêter la grève de la faim. Il a pris des mesures pour que le tarif du téléphone passe de 100 frs à 60 FCFA l’unité, et que les marchandises de la boutique de la prison du Cap Manuel soient vendues au même prix qu’à l’extérieur des prisons ».
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