vraie-fausse réduction de mandats : les Libériens disent niet au référendum de Georges Weah

Tract – Le référendum constitutionnel au Liberia a été un échec pour le président George Weah. Bien que le « oui » est en tête des résultats, le seuil constitutionnel des deux tiers n’a pas été obtenu pour approuver les amendements.

Les Libériens ont rejeté lors d’un référendum tenu en décembre huit amendements constitutionnels présentés par le président George Weah, qui auraient notamment réduit le mandat du chef de l’Etat de six à cinq ans, celui des sénateurs de neuf à sept ans et autorisé la double nationalité.

Selon Davidetta Browne Lansanah, président de la Commission électorale nationale (NEC), les huit propositions ont recueilli plus de 50% de oui, mais aucune n’a atteint le « seuil constitutionnel des deux tiers » pour être approuvée. L’échec du référendum est un revers pour George Weah.

Lors de la campagne, ses adversaires lui avaient attribué la volonté d’arguer de la révision de la Constitution pour tenter de se représenter au-delà de ses deux mandats légaux, comme l’ont fait récemment ses voisins guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara. Son entourage a démenti.

Le référendum visait aussi à autoriser la double nationalité, une question qui divise la société de la plus ancienne république d’Afrique noire fondée au XIXe siècle sous l’impulsion des Etats-Unis pour accueillir des esclaves noirs affranchis et a contribué à la guerre civile.

Ancienne gloire du football, George Weah avait soulevé un immense espoir en 2018 en accédant au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest toujours marqué par la guerre civile de 1989-2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2016, mais son étoile a pâli depuis en raison de son incapacité à redresser l’économie.

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