Le Franco-Sénégalais, arrivé dans l’Hexagone en 1985, a été un excellent joueur de D2 (l’actuelle Ligue 2) à Ancenis avant d’évoluer puis d’entraîner les Voltigeurs Châteaubriant (N2), héros de la Coupe de France, qui accueillent Montpellier (L1) le mercredi 7 avril dans le cadre des 8es de finale. Portrait.
C’est bien connu, le monde est petit. À l’été 1986, quelques mois après son arrivée en région parisienne en provenance de son Sénégal natal, c’est au stade de la Ville-en-Bois, à Châteaubriant, que Daouda Leye, alors âgé de 22 ans, a disputé son premier match dans l’Hexagone. C’était en amical avec le RC Ancenis (D4) où il venait effectuer un essai après avoir été repéré par un certain Jean-Claude lors d’une partie entre copains, porte de Clignancourt à Paris.
Le RCA, alors en D4, avait publié une annonce dans France Football pour recruter un défenseur central. Je suis parti à Ancenis sans trop savoir où c’était ni même avoir une paire de pompes de foot
, sourit Leye.
Mercredi soir (18h45), c’est dans ce même stade que les Voltigeurs (N2) pourraient écrire la plus belle page de l’histoire du club s’ils venaient à éliminer Montpellier (L1) en 8e de finale de Coupe de France. Ce serait un joli clin d’œil du destin pour le natif de Dakar, qui a grandi à M’bour, une cité touristique située à 80 km de la capitale sénégalaise, dont l’un de ses oncles, Abdou Mané, a été le député-maire.
Fils d’un prof d’histoire-géographie et d’une institutrice, l’actuel entraîneur des Voltigeurs Châteaubriant est l’aîné d’une fratrie de sept enfants.Je suis issu d’un milieu assez aisé
, reconnaît celui qu’on connaît mieux désormais sous le pseudonyme de Papy. À la maison, je n’ai jamais manqué de rien. J’ai toujours eu des cadeaux à Noël, contrairement à bien d’autres enfants.
Anna, sa maman, qui vit toujours au Sénégal (son papa Babacar est aujourd’hui disparu), a longtemps été appelée « Mère Teresa » pour son âme charitable et sa générosité. Elle allait parfois offrir des choses à des personnes défavorisées
, se souvient son fils. L’altruisme, le partage et le respect sont autant de valeurs familiales perpétuées par Papy Leye, qui aura 58 ans le 4 septembre.
« La Coupe communale avec Dioubo, c’est l’un des plus grands souvenirs de ma carrière »
Une partie de son cœur est restée à M’bour, où il a connu ses premières émotions de footballeur. Les matches interquartiers, c’était encore plus important que le championnat et le tir au but décisif que j’ai inscrit en 83 avec Dioubo, le club de mon quartier, en Coupe communale, constitue sans aucun doute l’un des plus grands souvenirs de ma carrière, si ce n’est le meilleur, car c’était la première fois…