(Tract)- Les syndicats du secteur de la santé, regroupés au sein du mouvement « And Gueusseum », ont pris fait et cause pour le personnel médical dans l’affaire de l’incendie du service de néonatalogie de l’hôpital de Linguère, qui a engendré la mort de plusieurs nouveau-nés. Dans un communiqué parvenu hier à « L’AS », ils notent « un semblant d’acharnement, surtout sur le personnel paramédical, par des affectations et cessations de travail qui ne s’expliquent pas au moment où les responsabilités des uns et des autres ne sont pas encore clairement définies ». « Surtout que cette unité de néonatalogie a vu le jour grâce à la grandeur d’âme et au refus de la fatalité devant la forte morbimortalité néonatale qui sévit à l’état endémique dans cette zone dépourvue d’infrastructures pouvant accueillir ces enfants aux parents le plus souvent démunis.
En effet, ne pouvant pas rester les bras croisés devant ces morts de bébés évitables, un médecin généraliste a mis à profit son expérience en pédiatrie, accompagné de vaillantes infirmières ne rechignant pas à la tâche, encadré par un Directeur visionnaire, pour créer cette unité qui a rendu mille et un services aux populations de Linguère, de ses environs et même de Ranérou et Matam », déclarent les syndicalistes. Durant les services de garde, trois infirmières avaient la charge de quatre (04) services, quel que soit le nombre de malades hospitalisés. Malheureusement, nul n’ayant le don d’ubiquité, un agent s’est retrouvé au mauvais moment, au mauvais endroit. Encore que ces décès ne sont pas liés à un défaut de soins. C’est pourquoi, And Gueusseum en appelle à la solidarité agissante autour de ce personnel, naguère adulé et voué aujourd’hui aux gémonies.
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