Tract – Je ne sais pas si nous mesurons l’ampleur des conflits fonciers au Sénégal. Pas un jour sans que la presse ne rapporte des cas de conflits de cette nature. (Ndingler, Rufisque et environs dont Dougar, Ngalèle à Saint-Louis, la zone horticole des Niayes avec l’exploitation du zircon, etc.) On lisait aussi l’année dernière qu’une partie non négligeable des dossiers qui atterrissent sur la table du président Sall concerne des litiges fonciers. Que devient la commission nationale de la réforme foncière que dirigeait feu le professeur Moustapha Sourang ? Il y a trop de tensions sociales en ce moment, avec en plus du foncier, les enseignants qui grognent de même les agents de la santé, les oubliés des fonds Covid, les victimes des pénuries d’eau qui manifestent leur grogne régulièrement, ces dernières semaines. La liste n’est pas exhaustive. La volonté affichée du gouvernement Sall de s’occuper de la question de l’emploi des jeunes ne doit pas occulter les autres urgences génératrices de fortes frustrations encore.
I. Senghor (correspondance particulière)
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