Tract- Sur fond de problèmes, le chanteur Pape Birahim quitte le label musical Prince Arts dirigé par Ngoné Ndour. Il s’en explique ici.
A 37 ans Pape Birahim Ndiaye a fini de se faire une place de choix dans le paysage de la musique au Sénégal. Sur les plages, dans les radios, ou les télévisions, le jeune artiste a été incontestablement l’une des stars du show-biz de l’été 2014, où Il fait chavirer le public. Jusqu’ici produit par le label Prince Arts dirigé par Ngoné Ndour, ce chouchou de la Médina a su garder les pieds sur terre, non sans écarter ceux qui l’accusent d’instrumentaliser sa voix. Pourtant, la trajectoire de l’homme aux dreadlocks est pour le moins inédite. Transfuge du RnB et du reggae, Pape Birahim s’est épanouit dans le mbalax, « musique bouillante adorée par les Sénégalais » selon lui. Il a un long parcours. « J’ai commencé à chanter lorsque j’étais à l’école franco-arabe. En fait, je m’amusais à le faire. Parfois lorsqu’on revenait de l’école, c’était moi qui dirigeais les récitals des versets de Coran. J’avais un oncle qui s’activait dans ce milieu de chants religieux. Parfois c’est moi qui le secondais. Je chantais dans les séances de faux lion, dans les séances de lutte traditionnelle. Cependant, je n’avais jamais pensé que je pouvais un jour être musicien. Je ne le faisais que pour me divertir, mais le bon Dieu en a décidé autrement » explique – t-il.
A l’époque, il a fait un duo avec un ami qui s’appelle Doudou Kaïré. Pape Birahim assurait le rôle de choriste dans ce tube. Ensuite, il a continué à chanter dans les écoles. « J’ai rencontré une femme, prénommée Juliette, qui m’a dit qu’elle allait m’emmener à Prince Arts. Au début, j’étais un peu réticent car je n’y croyais pas tellement. J’ai hésité plusieurs fois, et finalement j’en ai parlé à un ami qui m’a donné son approbation. En ce moment-là, le label se trouvait au niveau des Almadies. J’y suis allé et j’ai fait des tests en chantant en studio. L’amour de la musique commençait à s’introduire en moi. Et je me suis dit que peut-être c’est mon destin qui est en marche ». Fan de Youssou Ndour, propriétaire du label Prince Arts, Pape Birahim quitte aujourd’hui cette maison de production.