Sentract – Le Cadre permanent de concertation des prestataires (CPCP) de transfert d’argent a annoncé sa décision de « définir un barème de taxation des services offerts aux clients » dans les points de service de ses différentes structures membres face à l’impossibilité pour ces dernières d’engranger des revenus leur permettant de faire face à leurs charges selon l’APS.
« En attendant que l’Etat prenne ses responsabilités, nous prestataires de transfert d’argent du Sénégal réunis dans les trois organisations, Renapta, Asata et Noo Lank, avons pris la décision de préserver notre outil de travail », a déclaré le coordonnateur de « Noo Lank », Mansour Tambédou, lors d’un point de presse.
Il a précisé qu’« il s’agit de définir un barème de taxation des
services offerts aux clients » dans les différents points de service de ses structures membres. « Cette mesure de préservation s’applique à tous les points de service du Sénégal et prendra effet à compter de cette date », a-t-il indiqué. Néanmoins, il précise qu’« il ne s’agit
nullement de modifier les tarifs des opérateurs mais uniquement la taxation du service rendu dans nos espaces de travail en ce qui concerne le travail d’argent ».
Il a déploré « la concurrence que se livrent les deux mastodontes actuels du transfert d’argent au Sénégal qui, selon lui, « en sont arrivés à un niveau de concurrence tel qu’aucune règle n’est plus respectée ». « Cette concurrence fait certes des heureux, à savoir le client que chacun d’eux courtise , mais elle fait des malheureux qui, malheureusement, font le gros du travail, à savoir le prestataire d’argent », a-t-il relevé.
« Pour servir le client, nous avons loué un local, engagé des employés, nous payons l’eau, l’électricité et l’internet sans compter l’investissement en mobilier et matériel de bureau’’. Il déclare que les prestataires de transfert d’argent se sont aujourd’hui rendu compte qu’« il ne faut plus espérer des opérateurs des revenus pouvant » leur « permettre de faire face » à leurs charges.
Selon lui, il est par conséquent devenu « impératif de taxer les frais de service pour continuer de satisfaire » les clients. Il dit être convaincu que les clients les accompagneront dans cette décision pour leur « permettre de continuer à servir jusqu’aux endroits les plus reculés du Sénégal ».
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