Sentract – La décision de la Confédération africaine de football (CAF), prise la semaine dernière, d’ajourner le tirage au sort de la phase finale de la CAN Cameroun-2022, programmé initialement le 25 de ce mois, n’en finit pas de causer des remous. Le motif invoqué par l’instance africaine pour reporter la cérémonie du tirage au sort en évoquant «des raisons logistiques liées à la pandémie de Covid-19», dixit la CAF, n’en finit pas d’être battu en brèche.
Dans notre édition d’hier, on avait fait état de l’enjeu financier, ayant suscité l’intérêt de la FIFA, donnant lieu à des manœuvres de cette dernière, avec la complicité de la CAF d’imposer une agence italienne spécialisée dans l’événementiel (Angelini, Design), pour s’emparer de l’organisation de cette cérémonie, à la place de celle déjà désignée (Leap Studio Design).
24 heures après ces révélations, c’était au tour du ministre camerounais des Sports et néanmoins président du Comité d’organisation locale de la CAN-2022 (COCAN), Narcisse Mouelle Kombi de jeter un pavé dans la mare. Rejetant l’argument avancé par la CAF, il accuse l’instance faitière du football africain ainsi que la FIFA d’être les responsables de cet ajournement.
«Il me plaît de réaffirmer avec force et au regard du cahier des charges de cette activité, que le Cameroun était prêt à assumer ses responsabilités contractuelles d’une part et à mettre à l’aise nos partenaires de la CAF, propriétaire de l’événement. A la date précédemment indiquée, le Cameroun était prêt (…) Le plan de la salle, le scénario et la scénographie du spectacle avaient été présentés à la CAF et transmis ; les échantillons de billets d’invitation avaient déjà été apprêtés et présentés à la CAF pour validation. Les modèles de mascottes et de l’hymne retenus à l’issue de concours artistiques nationaux avaient déjà été envoyés à la CAF pour homologation», a insisté, vendredi dernier le ministre.
Une sortie qui confirme bien que le report de la cérémonie de tirage au sort est à chercher ailleurs, confortant la thèse d’une immixtion de la FIFA pour imposer la fameuse Agence, même si le ministre camerounais évitera d’évoquer, en se contentant d’y faire allusion, en disant que la balle est dans le camp de la CAF et de la… FIFA !
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