SENtract – Des femmes de diverses catégories socioprofessionnelles ont marché dimanche à Thiès pour dénoncer les violences faites contre elles, à l’appel d’un collectif, dénommé « la Marche blanche des femmes » (MBDF).
Les participantes, toutes de blanc vêtues, sont parties du foyer des femmes sis au quartier Carrière – selon APS qui a fait cette relation – pour prendre la direction de la Gouvernance, en passant devant le marché central.
Abibatou Fall, présidente de l’association « Rafet Kar », a au nom du collectif, lu devant l’adjoint au gouverneur, Djiby Guèye Diongue, un mémorandum dans lequel, elle a évoqué, la nécessité de reformuler plusieurs dispositions juridiques jugées « discriminatoires » à l’égard des femmes.
Le mémorandum cite aussi entre autres, la Loi interdisant la recherche de paternité, ou encore celle relative à la puissance paternelle.
Les femmes ont également demandé que soit mis en exergue, la place des violences comme cause de divorce, tout comme l’extension du harcèlement sexuel au-delà de la sphère professionnelle.
Abibatou Fall a en outre appelé à l’unité de tous les acteurs, y compris les hommes pour venir à bout des violences faites aux femmes.
En plus du document, Julie Cissé, représentante des femmes de développement, a insisté sur la question de l’accès des femmes au foncier, aux intrants agricoles et aux financements.
L’adjoint au gouverneur, Djiby Guèye Diongue, a pour sa part, salué la démarche de sensibilisation des femmes sur ces violences, un fléau qui, selon lui, « n’est pas conforme aux valeurs sénégalaise ».
Il a assuré que le mémorandum sera exploité à Thiès, avant d’être transféré au président de la République et aux plus hautes autorités concernées.
Les femmes, munies de pancartes prônant le respect de leurs droits ont ensuite rallié l’hôtel de ville de Thiès, devant lequel un représentant du maire les a reçues.