SENtract – Le Professeur Tandakha Dieye, spécialiste de l’immunologie, a insisté, ce mercredi 29 décembre, sur la nécessité d’administrer une troisième dose du vaccin contre le COVID-19 qui continent de menacer les populations du monde.
« L’immunité est une arme qui nous défend. Le virus a beaucoup changé et le corps doit s’adapter. C’est pourquoi nous allons vers une 3ème dose du vaccin, elle s’impose », a notamment souligné cet expert, selon Aps, lors d’une conférence de presse sur le bilan 2021 de la gestion de la pandémie au Sénégal.
« Le monde est d’accord sur le fait que la 3ème dose s’impose. Des études ont montré que si vous faites une 3ème dose, vous arrivez à 70% d’efficacité. Ces études ont été faites sur trois types de vaccin, notamment Pfizer, Moderna et Astrazeneca », a expliqué le Pr Dièye.
Selon lui, l’efficacité des vaccins Pfizer, Moderna et Astrazeneca diminue de 40% au bout de 10 semaines. « En Israël, ils sont à leur 4ème dose, il faut s’adapter », a-t-il insisté. Indiquant que la vaccination est l’arme fatale contre le virus, l’immunologue estime que face à un virus qui change « il faut que les stratégies vaccinales changent ».
Il a noté la disparité vaccinale entre le reste du monde et l’Afrique qui n’a vacciné que 7,5% de sa population. Pour lui, c’est faible par rapport aux autres continents qui sont « à plus de 70% ». « Nous n’étions pas surpris de voir le variant Omicron apparaitre en Afrique. C’est pourquoi, il faut aller très vite dans la vaccination. Les vagues vont arriver et c’est cela l’évolution du virus », a encore indiqué le Pr Dièye.
En ce concerne la vaccination des enfants, il a souligné que « dans le monde entier, il y a une faible prévalence COVID-19 chez les enfants et une insuffisance de données sur la pharmacovigilance ».
« Il y a quand même quelques pays qui ont vacciné des enfants de plus de 12ans. Le plus utilisé chez les enfants est le vaccin Pfizer », a-t-il précisé.