(Sentract)- Captivant à la télé et faisant partie des meilleurs animateurs sur la bande Fm, Khadim Mbaye, allias Dj Padros, a trimé avant d’en arriver là. Tailleur, menuisier, marchand ambulant, porteur de bagages au Port, il n’a jamais voulu compter sur quiconque pour subvenir à ses besoins. Voici la passionnante histoire de celui qui était à un pas de devenir footballeur professionnel…
Qui est Khadim Mbaye dit Padros ?
Khadim Mbaye est un jeune sénégalais qui est né et a grandi à Pikine, avant d’aller en Mauritanie. Mon père travaillait là-bas comme un entrepreneur maçon et c’est par la suite qu’il a amené toute la famille en Mauritanie. J’y ai vécu 13 ans et demi, mais je faisais des va-et-vient entre la Mauritanie et le Sénégal. J’ai débuté mes études à Dakar avant de les poursuivre en Mauritanie. Après des années, nous sommes revenus au Sénégal à Pikine où j’ai poursuivi mes études jusqu’en 5e secondaire, avant d’arrêter. C’était très dur parce que mon grand-père à qui on m’avait confié ne voulait pas que j’abandonne mes études car j’étais brillant. Mais moi je voulais coûte que coûte travailler.
Donc, pourquoi avez-vous décidé subitement d’arrêter vos études alors que vous étiez un élève brillant, ou c’est parce que vous étiez dans le besoin ?
Je n’avais aucun problème financier, car je suis issu d’une famille qui n’était pas dans la précarité, même si on ne vivait pas dans l’opulence. Ma mère était en Europe et ne travaillait que pour le bonheur de sa famille. Elle a tout fait pour nous rendre heureux. Mais en tant que fils aîné de ma mère, je voulais gagner ma vie à la sueur de mon front. Et le premier métier que j’ai fait, c’est marchand ambulant. Mais à mes heures creuses, j’alternais avec d’autres métiers, comme la maçonnerie, la menuiserie ou la mécanique. Du coup, étant jeune, je participais à la dépense quotidienne de ma famille, je suis devenu très tôt un responsable. J’étais aussi un joueur, le football c’est ma passion. J’étais même dans une école de football et j’ai évolué dans pas mal de clubs. Je pensais même que j’allais réussir dans le football. Mais Dieu en a décidé autrement. J’ai joué dans les mouvements de Navétanes, dans les championnats, j’ai fait beaucoup de tests. Ma mère a dépensé des millions et des millions pour que je puisse intégrer le monde du football. Au moment de voir le bout du tunnel, notre agent de football a volé nos passeports et s’est enfui avec notre argent. C’est là que je me suis dit que le foot, ce n’est pas pour moi.
Comment avez-vous vécu cet échec ?
C’était très dur, j’ai souffert. J’ai pleuré pendant plusieurs mois car j’étais à un doigt de la réussite puisque mes amis sont partis et évoluent dans de grands clubs. A l’époque, être convoqué par un club, n’était pas évident. Par la force des choses et avec l’appui de ma mère, je me suis résigné. J’ai intégré le métier de tailleur, car du côté de ma famille maternelle, il y a de grands couturiers. D’ailleurs mon grand-père fut l’un des plus grands tailleurs au Sénégal et même de la sous-région. J’étais spécialisé en broderie « Pakistanais », après avoir maîtrisé le métier, ma patronne, Mme Ba, m’a libéré pour que je puisse voler de mes propres ailes.
Avez-vous eu à vivre des difficultés dans l’exercice de ces différents métiers ?
Bien sûr. Par exemple, lorsque je travaillais au Port de Dakar, en transportant des bagages, ou en tirant des palettes, moyennant 3500 à 5000 francs par jour. Il arrivait aussi qu’on passe la nuit pour veiller sur les bateaux. Finalement, on m’avait engagé dans une société au Port et j’y ai travaillé pendant trois ans. On travaillait dans des conditions difficiles, mais cela m’a beaucoup forgé dans la vie. C’est en 2012 que ma mère, qui avait constaté que j’étais trop fatigué, m’a remis un fonds. Et avec mes économies, j’ai ouvert une boutique « prêt à porter » à Sicap Mbao et qui portait le nom de Vip Shop Star et qui m’a quelque part lancé. Mais avant de lancer cette boutique je faisais de l’animation. Je pouvais pratiquer plusieurs métiers à la fois. En fait, je n’ai jamais chômé de ma vie, depuis que je suis Khadim Mbaye.
Votre maman était-elle assez aisée, pour vous aider financièrement à chaque fois que de besoin ?
Ce n’est pas qu’elle roulait sur l’or, mais c’était une femme très brave qui savait épauler sa famille et ses enfants. Je suis son fils aîné et elle voulait vaille que vaille que je réussisse dans la vie, puisque je ne voulais pas poursuivre mes études. Elle a beaucoup investi sur moi. J’ai eu à faire beaucoup de formations et à chaque fois, c’est elle qui payait tout.
Quand est-ce que vous avez commencé l’animation ?
J’ai commencé l’animation en 2007-2008, à Hlm Grand-Yoff, avec un Dj qui venait de la Mauritanie et qui s’appelle Moussa Ba alias « Padros Number 1 », d’ailleurs c’est là que je tire mon surnom Padros. C’est lui qui m’a transmis le virus de l’animation. Il m’amenait souvent au Centre culturel français et quelque temps après, il m’a conseillé de faire de la musique, vu que j’avais quelques aptitudes sur cela. Je suis allé m’inscrire au Centre culturel français pour être technicien en musique, mon métier de base. En même temps, j’étais avec Cheikh Lisa Shop, où j’ai pratiqué pour la première fois le métier d’animation. Il m’a permis de venir animer avec lui et au bout de quelques temps, je me suis imposé car j’aimais ce métier. Un jour, j’ai été appelé à accompagner la société Orange dans une de leur caravane. J’ai cartonné et c’est ainsi que finalement, Orange m’a débauché et je gérais toutes leurs caravanes. Puis j’ai été transféré à Kiréne avec Orange, en 2009. J’étais le premier ambassadeur de ce produit. J’y ai passé un an et quelques mois et après j’ai arrêté pour me lancer dans l’animation dans les radios.
Comment ont été vos débuts à la radio ?
J’ai commencé à la radio Jokko Fm de Rufisque en tant que technicien stagiaire. Après quelques mois, j’ai quitté cette station pour aller à OxyJeunes de Pikine. Mais quelques temps après, Sen Tv a ouvert ses portes en 2011. J’ai été recruté là-bas et on m’a muté vers Sen Tv de Rufisque, en tant que stagiaire technicien. Un jour, j’ai eu à rencontrer Pape Cheikh Diallo à la Direction général de Zik Fm et là je lui ai expliqué que j’étais animateur et que j’avais fait beaucoup de radios. C’est lui qui m’a ouvert les portes, à l’époque il cartonnait avec son émission « Zik feeling ». J’ai fait presque un an de stage avec lui pour avoir une ouverture en animation radio. Dans toutes les radios que j’ai fréquentées, j’étais un technicien de son, parce que moi j’apprends vite et je ne fignole pas dans le travail. Pape Cheikh a tout fait pour que je puisse avoir mon propre programme, mais cela n’a pas abouti. Par la suite, j’ai décidé de quitter.
Pour aller vers quelles destinations ?
Moi-même, je ne savais pas, mais il fallait que je parte trouver autre chose. Pape Cheikh m’a encouragé et de fil en aiguille, je voulais faire un stage à la Rfm avec mon frère Dj Kalz, mais entre-temps, il m’a mis en rapport avec Black Jadre Niang de Dakar Fm. Ma première antenne avec micro, c’était dans l’émission de Jadre qui passait à la Rts. Après l’émission il m’a dit : « Mais, boy tu peux animer. Nous allons te retenir à Dakar Fm ».Comme j’étais en train de tâter de gauche à droite, on m’a mis en rapport avec un monsieur du nom de Joe Son, il était le directeur général de Africa 7 radio. Après avoir pris contact avec lui, il m’a dit que la radio Africa 7 ne marchait plus et que la propriétaire voulait la fermer, mais qu’ils étaient en train de négocier avec elle pour relancer la radio.
Et vous étiez prêt à relever ce défi ?
Bien sûr ! Avec la foi et la conviction, je lui ai dit que par la grâce de Dieu et de Serigne Touba, les gens vont réécouter la radio. Il m’a dit : « Tu commences demain et tu vas animer de 13h à 14 ».Je suis parti voir Kalz, je lui ai montré mes sélections acoustiques, car à cette heure, on ne peut que mettre une détente musicale. C’est ainsi que j’ai baptisé l’émission pour lui donner le nom de « Noflaye ».
Qu’est-ce que ce nom symbolise dans votre vécu ?
(Il soupire). L’histoire de « Noflaye » vient de ma mère parce qu’elle est la quatrième épouse de mon père. Mon père l’aimait beaucoup et il disait, lorsqu’il était de tour chez ma mère, que chez elle, c’était le « Noflaye » (un havre de paix). Le premier numéro avait cartonné. Et lors du deuxième, j’ai dit à mon boss que j’allais inviter un artiste. Il m’a dit : « Tu as du cran, tu viens à peine de commencer, tu ne connais aucun artiste. »
Qui était votre premier invité ? }
C’était Mame Ngor Diazaka et c’est Dj Kalz qui l’avait appelé pour moi. Parce que, effectivement, je ne connaissais pas d’artistes. C’était ma meilleure animation et je ne vais jamais l’oublier de ma vie. Après, avec le bouche-à-oreille, j’ai eu un audimat fou, les mélomanes appelaient de partout, j’avais déjà mon public. Par la suite, j’animais de 00 h-5 h du matin, avant de faire tous les jours de 14h à 18h, le serveur marchait, j’ai rallumé la flamme de Africa 7 radio, alors que je n’avais même pas fait un mois.
Quelle a été la réaction de la propriétaire qui voulait fermer sa radio ?
Oumou Wane, qui était la propriétaire et revenait fraîchement d’Italie, a appelé l’administration depuis l’Aéroport pour leur dire : « Qui est dans ma radio ? » Les agents pensaient que j’avais fait un dégât. Et lorsque que la secrétaire m’a dit d’aller répondre à Oumou, j’ai attendu jusqu’à la fin de mon émission pour aller la voir. Lorsque je me suis présenté à elle, elle m’a dit : « Comment tu as fait pour remettre la radio au goût du jour ? » J’avais réussi mon pari, grâce à Dieu et avec l’aide de ma mère. Par la suite, j’ai intégré la télévision Africa 7, où j’animais l’émission « Balade musicale » et c’est ainsi que je suis devenu un leader.
Et comment s’est faite votre intégration à Walf ?
En fait, c’est chemin faisant que le groupe Walf, Cheikh Niass lui-même, m’a contacté depuis la France pour qu’on travaille ensemble parce que son père voulait lui léguer ses affaires. Sidy Lamine qui avait donné son aval, m’a donné un bon temps d’antenne, 23h-4h du matin. Je faisais bien mon travail et au fil du temps, je suis devenu l’animateur phare. Je suis resté là-bas jusqu’au jour où le fils de Sidy Lamine a pris la fréquence de Walf 3 pour en faire une radio Puissance Fm. Satisfait de mon boulot, il m’a nommé directeur général de la Puissance Fm. J’avoue que j’avais quelques apprehensions au début. Mais les choses marchaient bien. Seulement, un jour,Sidy a décidé de vendre la radio à un de ses partenaires. Bien évidemment, on devait tout arrêter. Et cela m’a vraiment fait mal. On m’a proposé de revenir sur Walf 3, mais ma dignité ne me permettait pas d’y retourner, en laissant en rade mes collègues qui, du coup, s’étaient retrouvés au chômage. Il ya eu des tiraillements mais je ne veux pas entrer dans les détails. Mais je n’ai jamais eu de problème avec Cheikh Niasse encore moins avec son père, c’est moi qui ai pris la décision d’arrêter.
Et pendant ce temps, que faisiez-vous ?
Après l’expérience de Walf, je suis resté quasiment une année, sans animer. Entre-temps, j’étais dans le showbiz, car j’avais une grande entreprise de communication « Dak com » de 2014 à 2018. J’étais associé avec mes deux frères et c’était l’une des plus grandes entreprises de Com qui accompagnait les artistes dans l’événementiel et l’organisation de spectacle. J’ai managé pas mal d’artistes et je n’ai aucune frontière avec les artistes, que ce soit avec la nouvelle ou l’ancienne génération. Mais malheureusement cette société n’existe plus.
Qui est votre idole dans l’animation ?
Mon idole dans l’animation, c’est Boubacar Diallo allias Boub’s. C’est grâce à lui que je suis entré dans le métier. Je le suivais quotidiennement. Je le prenais comme référence. Je regardais sa gestuel, sa façon de parler, tout.
Comment s’est faite la transition entre Nostalgie Fm et Iradio ?
En effet, un mois après avoir arrêté la radio, j’ai fait la rencontre de Dj Boub’s. C’était en 2018. Je lui ai parlé de mes ambitions et il a beaucoup apprécié. C’est ainsi qu’il m’a demandé de rester à l’écoute. Pendant ce temps, beaucoup de radios ont fait appel à moi, mais puisque j’avais donné ma parole à Boub’s, j’ai préféré l’attendre. Je l’ai attendu pendant longtemps, jusqu’à ce qu’il ouvre iRadio. Je peux dire que j’étais son premier employé, lorsqu’il a repris la fréquence de Nostalgie Fm. Il m’a dit : « prend l’antenne et anime à volonté ». J’ai commencé à animer de 9h à 14 heures. Lorsque je suis venu j’ai trouvé Nostalgie Fm en baisse et je l’ai remis à niveau. J’ai géré la fréquence Nostalgie, jusqu’à l’arrivée de iRadio.
Qu’est-ce que vous avez vécu d’heureux ou de malheureux dans le milieu de showbiz ?
Après avoir arrêté avec Walfadrji, j’ai vécu des moments assez difficiles que je ne suis pas prêt d’oublier. Je ne voyais plus personne, je ne recevais plus d’appels de quiconque. Ils m’avaient tous lâché. Cela m’a, en fait, ouvert les yeux. Et c’est là que j’ai compris qu’il n’y a pas de star en tant que tel. Les seules stars, c’est la télé et la radio. Cela m’a permis de me remettre en question et de savoir que le plus important c’était de bien faire son travail.
D’où est-ce-que vous tirez votre persévérance ?
Cette persévérance je l’ai tirée de ma mère. Il est vrai que si mon père était toujours vivant, j’aurais poursuivi mes études. Mais je suis l’aîné de ma mère et elle m’aimait à la folie. Mais je n’ai jamais voulu abuser de cette situation. Je suis sûr que si je lui avais dit que je voulais voyager en Europe ou aux Usa, elle allait remuer ciel et terre pour me faire plaisir, mais je me suis toujours dit que je devais réussir dans la vie, avec mes propres moyens. Elle m’a inculqué des valeurs. C’est pourquoi mon amour envers elle n’a pas de limites. On a une énorme complicité. Elle m’a appris plein de choses dans la vie et je ne la remercierai jamais assez pour cela.
Tu es né dans une famille polygame. Comment tu perçois la polygamie ?
Je suis issu d’une famille Guéwel et nous avons le sens du partage. Mon père avait quatre femmes et ma mère était sa 4eme, mais chez nous, personne ne pouvait reconnaître qui est l’enfant de telle ou de telle épouse. Cela nous a été inculqué par notre défunt père. Mais ce genre d’éducation est en voie de disparition dans les familles sénégalaises.
On sait que les « Guéwel » ont une relation particulière avec les tam-tams, les chants et danses. Et vous alors ?
Pourtant, j’ai eu à plusieurs reprises à battre le tam-tam. J’étais avec un de mes frères Hameth Diaw et le défunt « Pape Bol ». J’ai également fait du Simb, rien que pour avoir de l’argent et subvenir à mes besoins.
A quand le mariage de Padros ? Est-ce-que ce n’est pas que vous cherchez une femme à l’image de votre mère que vous tardez à vous marier ?
A propos du mariage, je me dis que cela ne dépend que de Dieu, bien vrai que ma mère ne rêve que de cela, parce que je suis son fils aîné et je n’ai que deux sœurs et l’une est déjà mariée. Son seul souhait est que je me marie pour qu’elle ne se sente plus seule à la maison. Donc, priez pour moi.
Mais maintenant que vous êtes une célébrité est-ce qu’il vous sera facile de savoir qui vous aime réellement ?
C’est vrai que ce n’est pas facile, mais j’ai une bonne éducation. Dieu a fait que je ne crois pas au succès. Mais, par chance, je suis avec une fille très belle et très respectueuse.
En dehors de l’animation et des écrans, comment vit Padros ?
Le plus simplement et le plus naturellement possible. Je n’ai pas de fréquentation et personne ne me fréquente. Je suis casanier, à part mes activités professionnelles ou mes rendez-vous business je ne sors pas. Mes vrais amis, ce sont mes amis d’enfance. Je n’ai pas de nouveaux amis et cela tout le monde le sait.
Comment voyez-vous le milieu de l’animation, on vous accuse souvent de faire du panégyrisme et du favoritisme pour certains artistes ?
C’est un phénomène qui existe bel et bien et qui a des avantages comme des inconvénients dans l’animation. Chaque pays a ses réalités d’animation. Bien vrai que ce ne sont pas les normes de l’animation, mais au Sénégal, on a nos réalités. Mais il faut toujours faire preuve de professionnalisme et ne pas verser dans la médiocrité.
Et par rapport aux artistes, on a l’impression que se sont les mêmes artistes qu’on entend sur la bande FM.
D’une part, on peut dire que dans la vie, il y a toujours eu des clans mais me concernant, je ne suis là pour aucun artiste. Je ne fréquente aucun artiste, bien vrai que j’ai managé beaucoup d’entre eux.
Donc, vous ne faites pas partie des animateurs qui reçoivent des cadeaux des artistes ?
Aucun artiste ne peut dire qu’il a donné telle ou telle chose à Padros. Aucun artiste ne m’a appelé pour me corrompre et me demander de mettre ses morceaux à la télé ou à la radio. En réalité, j’aime mon métier à un tel point que si une personne quelconque tente de me corrompre dans le cadre de mon travail, je me dis que ce dernier est entrain de me conditionner.
On a constaté que vous êtes toujours bien sapé. Qui habille Padros ?
Pour le coté habillement, je peux dire que je l’ai hérité de ma mère. Avoir du goût pour l’habillement, ne s’acquiert pas et ne se copie pas. C’est un don. Ma mère est toujours bien habillée et parée de bijoux en or et avec de grands foulards. Je tiens cela d’elle.
Aujourd’hui, si vous devriez chiffrer votre mise (casquette, montre, parfum, etc.), à combien peut-on l’estimer ?
Je dirais cher. Je peux dépenser énormément d’argent pour un parfum ou une montre et c’est valable aussi pour les chaussures. Je dépense sans compter pour cela. Chez moi, j’ai un dressing rempli de chaussures. J’ai une table remplie de parfums et un tiroir où il n’y a que des montres de classe. Sur tout ce que je porte, la valeur est soit dans les chaussures, dans la montre ou le parfum. Pour les habits, ce n’est pas grave, tout est question de goût.
On parle souvent de promotion canapé dans votre milieu, surtout concernant le casting des jeunes filles. Comment s’est fait le recrutement des deux femmes avec qui vous travaillez ?
C’est vrai que c’est un phénomène qui ne risque pas de disparaître de sitôt, mais le plus important ce sont les valeurs. Il faut revoir nos comportements et faire en sorte de ne pas poser des conditions à chaque fois qu’on doit aider quelqu’un. On doit s’aider mutuellement et sans rien demander en retour. Surtout s’il s’agit des femmes. Quand à mes deux collaboratrices, Toutou et Mamy, mes supérieurs m’avaient suggéré d’amener des femmes dans le plateau. C’est moi qui est amené Toutou car elle faisait partie d’une sélection de 6 personnes, mais pour Mamy on m’a montré sa vidéo et je l’ai copté dans l’émission « Sama Sénégal ». Donc, elles sont venues naturellement.
Propos recueillis par Adama Aïdara KANTE
& Ndèye Anna NDIAYE
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