SENtract – KEEMTAAN GI – LES EXECUTEURS
Mais pourquoi donc tout ce raffut ? Il a fallu qu’un mec parle pour que toute la République se déchaine. Chacun s’essayant à le dépouiller. Du coup, il devient la personnalité la plus écoutée, la plus suivie et dont les actes sont également les plus épiés. Qu’un opposant se prononce sur certains sujets relatifs à la vie politique ou sociétale du pays, c’est dans les normes dans une République qui respire la démocratie. Après donc Me Aissata Tall Sall qui s’est invitée dans un dossier qui ne la concerne pas. L’Union des magistrats du Sénégal a jugé nécessaire de la claquer. Tremblez, citoyens, ils ne veulent plus que l’on se défoule sur eux. Gare à l’impertinent qui oserait franchir la ligne rouge. Ils se sentent ainsi outrés des propos du mal aimé du pouvoir. Et quand l’accusatrice de l’opposant se prononçait sur un dossier pendant et sur lequel il est interdit aux deux parties de s’épancher, personne n’avait entendu ces magistrats. Ils sont ainsi venus nous servir une chanson pour le moins éculée. Ils ne peuvent servir de bras armés pour liquider des adversaires politiques. Touchant ! Vous les croyez, vous? Quand il a fallu éliminer un ombrageux adversaire, une juridiction d’exception qui ne garantit pas le droit à un procès équitable a été dépoussiérée. Sur une liste de plus de quinze supposés voleurs, un seul fut condamné puis exilé. Tant pis pour lui. L’autre, qui s’était démarqué de son parti, lorgnant le fauteuil du Chef, a été appelé à s’expliquer sur la gestion d’une caisse. Il fut condamné à cinq ans de prison ferme. Pendant ce temps, le Chef avoue mettre sous le coude certains dossiers. Ou que l’arrestation de certaines personnes pourrait faire sombrer le pays. Ce qui explique l’absence de poursuites contre ces délinquants. Après un tel aveu, des magistrats osent encore venir nous conter qu’ils ne sont pas des exécuteurs d’ordres.
KACCOOR BI
CONFÉRENCE DE PRESSE UN LUNDI DE COMMUNICATION TOUS AZIMUTS !
Jamais le Sénégal n’a connu autant de conférences de presse qu’hier lundi 14 mars 2022. Dés le vendredi, l’opposant Ousmane Sonko le leader de Pastef et actuel maire de Ziguinchor, a donné le coup de la compagne médiatique en s’exprimant largement sur les plateaux de télévision. Pour « Le Témoin » quotidien, quand Sonko parle, c’est toute la République qui retient son souffle ! Soixante -douze heures après c’est-à-dire lundi, c’est autour de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) dirigée par l’intraitable président Ousmane Chimère Diouf de tenir sa conférence de presse. Connu pour ses vérités crues sans langue de bois, le juge Chimère n’a pas tardé à recadrer l’homme des événements de mars comme pour dire que force restera à la loi « vos agendas politiques ne sont pas notre calendrier judiciaire » semble faire savoir le président de l’Ums. Pendant ce temps, la grande coalition « Gueum Sa Bopp » faisait face à la presse. Sur le théâtre des opérations de communication, Bougane Guèye Dany a rejeté en bloc tout système de parrainage imposé aux candidats pour les prochaines élections législatives. Pour Bougane et ses « bouganistes », le parrainage n’est rien d’autre qu’un « éliminage » c’est-à-dire barrer la route de l’hémicycle à certains adversaires politiques. Comme ils se sont passés le mot d’ordre ! Pour preuve, les leaders de Africa First, Coalition citoyenne le peuple, Frapp, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal (Lcis), Nittu dëgg Valeurs, Sénégal notre priorité (Snp), Y’en a marre et autres ont aussi animé une conférence de presse. Selon le turbulent Guy Marius Sagna, il n’est pas question de parrainage visant à liquider de futurs députés ayant pour noms Clédor Sène, Adama Mboup, Cyrille Touré « Thiat », Malal Talla alias « Fou malade », Dame Mbodj etc « Nous allons combattre dans la rue ces « Sélections législatives » sur fond de parrainage et non élections législatives » menace l’homme aux « cent » mandats de dépôt. Deux mois après les élections locales, la coalition Yewwi Askan Wi était aussi face à la presse, hier, lundi. Ordre du jour, présentation des trophées de guerre avec des chiffres à l’appui pour montrer que comme Yaw a dérouté Benno sur l’ensemble du territoire national. Une chose est sure, ces conférences de presse tous azimuts ont confirmé que les médias sont devenus un facteur d’influence politique !
CBAO LA COLÈRE FUSE DES AGENCES RÉGIONALES CONTRE PAPE DOUDOU TOUNKARA
Comme nous suivons particulièrement ce qui se passe au niveau de la 1ère banque du Sénégal, la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO), il nous est revenu que l’institution traverse un vent de révolte venant des agences régionales contre Pape Doudou Tounkara, porte-parole des travailleurs et Secrétaire général du Collège des Délégués du personnel. Et oui, « Monsieur toujours plus » a réussi à braquer tout le personnel même dans les régions puisque des employés qui nous ont saisi n’adhèrent guère à toute la démarche d’intoxication, d’affabulations, de manipulations et de diffamations développées particulièrement par leur SG du Collège des Délégués du personnel. Parce que dans les régions, on craint maintenant les dégâts collatéraux de la mauvaise publicité faite par Pape Doudou Tounkara contre leur propre société. Les travailleurs de la CBAO ne comprennent pas sur près de 47 banques et établissements financiers du pays que seul leur outil de travail puisse être jeté en pâture sur la place financière dakaroise et du pays. D’autant plus que la CBAO reste une institution bancaire remarquable. La filiale sénégalaise du Groupe marocain Attijariwafa Banlk est encore arrivée en tête du classement bancaire du pays avec près de 707,925 milliards de chiffres d’affaires soit 13,9%. Alors au sein des travailleurs, ce serait un gâchis de perdre une telle position dominante par le seul fait d’intrigues, de mensonges, de supercheries qui ne reposent sur rien. Surtout que de telles manigances proviennent d’un SG du collège des délégués qui a été rattrapé dans une affaire d’usurpation de fonction impliquant un agent de la Cboa limogé pour détournement. Affaire que nous avions relatée dans notre édition du vendredi 11 mars dernier. Tout simplement de l’escroquerie qui fait qu’un tel homme ne doit plus être digne de diriger d’autres délégués syndicaux. Sauf si ces derniers se comportent en moutons de panurge « bêlant » comme disait un célèbre éditorialiste.
DGID BASSIROU SAMBA NIASSE ACTE LA MISE À MORT DU DR ALASSANE BA
Même si le ministre du Budget et des Finances Abdoulaye Daouda Diallo prône l’apaisement et la réconciliation au niveau de la Direction générale des Impôts et des Domaines dans l’affaire du SG du Staff, il semble clair et au vu des récents développements que le patron de la DGID ne veut que la mise à mort du Dr Alassane Ba. Bassirou Samba Niass alias Kim Jong-Un du nom du dictateur nord-coréen n’a qu’une seule volonté, c’est d’humilier et de détruire le SG du Staff parce que ce dernier a eu l’outrecuidance de déposer un préavis de grève pour le compte de son syndicat. Sacrilège surtout de vouloir défier la toute puissante corporation des inspecteurs et contrôleurs des Impôts et Domaines. Quiconque non fiscaliste fait du bruit doit être bouté hors de la DGID. Alors Kim JongUn déclenche la machine meurtrière contre le SG du Staff. Ce dernier est délesté de 85% de ses revenus. En outre, Dr Alassane Ba est appelé à être envoyé en enfer, synonyme d’une affectation dans les régions. Malgré une médiation de la famille maraboutique des Tall, Bassirou Samba Niasse n’offre qu’une seule alternative, c’est que le SG du Staff quitte Dakar pour aller ailleurs, mais surtout met sur la table son titre de SG du Staff. Du jamais vu. Une méchanceté inouïe contre un homme qui n’a rien à faire dans les régions. Un Dr en télécoms, il n’y a pas un autre à la DGID, spécialiste des systèmes informatiques de haut niveau est envoyé à trainer dans les régions pour satisfaire la volonté d’humiliation de Bassirou Samba Niasse alors qu’il est censé beaucoup apporter à la rue Thionk. Seulement l’on est persuadé que Kim Jung-Un n’est pas un homme juste parce que vouloir détruire un homme pour seulement avoir osé déposer un préavis de grève, il faut être vraiment méchant pour afficher une telle posture. Surtout que la DGID a eu à passer l’éponge sur des faits plus graves dans le passé. En 2016, Elimane Pouye SG d’alors du SAID dénonçait lors d’un point de presse, le pillage des ressources publiques par le canal des remises gracieuses. Il s’en était sorti avec une promotion à la Direction du Contrôle interne. L’actuel SG du SAID Bassirou Diomaye Faye ne perd aucune occasion pour tirer sur le régime de Macky Sall. Il continue à être chef de bureau à la Direction de la Législation et de la Coopération internationale. Alors si c’est le DR Alassane Ba, il faut tout simplement le railler des listes. Quelle ignominie.
LE PARCOURS DU COMBATTANT DE MACKY SALL
Dans son périple de remobilisation des troupes de la mouvance présidentielle dans les régions de Tambacounda et Kaolack, Macky Sall n’a véritablement pas chômé. Arrivé samedi à 00 h à Kaolack, il s’est mis aussitôt à recevoir des audiences aux fins de concilier les positions des uns et des autres. Il en a été ainsi de ce ballet frénétique jusqu’à 4h du matin avant que l’homme des rêves de Marième Faye Sall ne daigne sombrer dans les bras de Morphée. Le même samedi, Macky Sall qui était à Tamba le vendredi, a pris part à la cérémonie officielle de clôture du Dakka au côté du khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ.
Y EN A MARRE ET FRAPP CONTRE LE PARRAINAGE
Le parrainage est aussi exclu par la Cedeao. Mais Guy Marius Sagna estime que cette décision de la Cour de Justice de la Cedeao n’a pas été respectée. Des leaders de mouvements citoyens, dont Y en a marre et le Frapp, se sont prononcés hier matin sur le parrainage des élections législatives de juillet 2022. Le gouvernement, accuse-t-on, cherche à « exclure la concurrence que certains partis politiques peuvent bien imposer ». Le parrainage est aussi exclu par la Cedeao. Mais Guy Marius Sagna estime que cette décision de la Cour de Justice de la Cedeao n’a pas été respectée. Ainsi, ils demandent à l’Etat du Sénégal de « lever tous les obstacles pour une libre participation aux élections consécutifs à cette modification, par la suppression du système du parrainage électoral».
ME MOUSSA DIOP – UNE AUTRE VICTIME DU 3ÈME MANDAT
Dans notre dernière édition consacrée aux «grandes gueules» de la République, limogées pour abus de parole, nous avions omis de mettre dans le lot, Me Moussa Diop. Une omission qui n’a pas échappé à la perspicacité de nos excellents confrères du plateau matinal de la Sen Tv. En effet, le mercredi 02 septembre 2020, Macky Sall mettait fin aux fonctions de Me Moussa Diop, alors patron de Dakar Dem Dik (DDD) après six ans de bons et loyaux services. Invité la veille de l’émission Sen show, Me Moussa Diop avait légitimé le coup d’État des militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) contre le Président Ibrahima Boubacar Keita (IBK) du Mali. «Une belle leçon» avait-il plaidé pour dénoncer le forcing de Alassane Ouattara qui tentait de bénéficier alors d’un troisième mandat. Un 3ème mandat qui est, à ses yeux, partout un coup d’État constitutionnel. Suffisant pour que le glaive qui s’était abattu sur Sorry Fantamady Kaba et Moustapha Diakhaté ne lui soit asséné. Le 3ème mandat est décidément un sujet tabou.