SENtract – Le juge Ibrahima Hamidou Dème aiguise ses armes dans la perspective des prochaines élections législatives de juillet 2022.
Au cours de l’assemblée générale de son mouvement « Ensemble » tenue ce dimanche 20 mars 2022, à Thiès, il a, avec ses camarades, revu « les dérapages que nous avons connus lors des élections territoriales du 23 janvier dernier ».
Une rencontre sanctionnée par importante décision prise par le juge Dème et ses amis, rapporte Le Témoin, avec la création d’un nouveau parti politique dénommé « ETIC » (Ensemble pour le Travail, l’Intégrité et la Citoyenneté), en remplacement du mouvement « Ensemble» lancé en mai 2018. « Nous allons déposer dès la semaine prochaine notre dossier au ministère de l’Intérieur », renseigne le magistrat démissionnaire selon qui « notre parti participera aux élections législatives de juillet prochain, ce d’autant que l’Assemblée nationale a besoin d’un nouveau souffle porté par de nouveaux types de parlementaires pour améliorer le vote des lois, mais aussi le contrôle de l’action gouvernementale ».
Ibrahima Hamidou Dème, qui avait démissionné de la magistrature au mois de mars 2018, avait précédemment, en 2017, claqué avec fracas la porte du Conseil supérieur de la Magistrature, dénonçant « une justice fragilisée, malmenée de l’intérieur comme de l’extérieur ». Une occasion pour l’avocat auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) d’évoquer le parrainage et la décision de la Cour de justice de la Cedeao à propos de laquelle il pense que « le Sénégal doit la respecter ».
Selon lui, « le parrainage doit être suspendu jusqu’à ce que nous trouvions une solution consensuelle pour changer la manière dont celui-ci s’est effectué ». On se rappelle que l’ancien magistrat avait invité ses « chers compatriotes » à « impérativement reprendre leur destin en main », « changer la politique avant qu’elle nous change », appelant « les autres patriotes » à ne pas « laisser le pays aux politiciens professionnels ».
En effet, « c’est la classe politique seule qui se recycle. Il nous faut des hommes nouveaux parce que nous ne pouvons pas avoir de rupture avec ceux qui étaient là », avait ajouté le juge Ibrahima Hamidou Dème.