SENtract – Au Sénégal, le ramadan a commencé samedi 2 avril dans un contexte de hausse des prix des denrées de première nécessité. Une situation qui inquiète les consommateurs.
Dans le village de Ngor, à Dakar, les enfants jouent tandis que les femmes commencent à cuisiner le ndogou, le plat de la rupture du jeûne. Dans la famille de Yacine Sène, elles préparent de la bouillie de mil et un plat de thieboudiène avec du riz et du poisson pour 15 personnes, même si les portions ont été réduites à cause de l’augmentation des prix, constate Rfi.
« C’est plus difficile, la ville est chère, il n’y a pas de boulot, se désole la matriarche. Tout a augmenté : les tomates, le riz, l’huile… Tout ce dont on a besoin pour faire le ndogou, tout est cher, même le poisson. On n’a plus de poisson. On se débrouille, on fait ce qu’on peut avec l’argent qu’on a ».
Au coin de la rue, le boutiquier Mamadou Diallo explique pourquoi les prix du riz, de l’huile et du café ont augmenté de 50 à 300 francs CFA selon les produits. « C’est la crise mondiale qui affecte le pays donc les denrées sont de plus en plus chères. Je réponds aux usagers qui se plaignent que moi j’achète mes produits chez les demi-grossistes qui ont eux même augmenté leurs prix, car les grossistes ont d’abord fait la même chose, détaille-t-il. Donc je n’y peux rien, le prix augmente depuis le sommet et ça se répercute jusqu’aux consommateurs. »
Fin février, le président Macky Sall avait pourtant décidé de baisser les prix des denrées de première nécessité comme l’huile, le riz et le sucre.