KEEMTAAN GI – SUSPECT DEBORDEMENT
Soixante-deux ans ! C’est l’âge de la République. Un départ volontaire du pouvoir, une succession controversée et deux alternances pacifiques ont jalonné la vie de ce doux pays qui a célébré hier ses soixante-deux ans d’indépendance sans être tout à fait indépendant dans les faits. Quant à la deuxième alternance, elle a été un peu chahutée par la volonté de l’autre à vouloir forcer pour un troisième mandat et son obsession démoniaque à se faire succéder par le fils. Celui qu’il considérait comme le meilleur d’entre nous tous. Quelques morts, des estropiés et une vitrine de vieille terre de la démocratie lézardée. Alors qu’on l’attendait par la grande porte, il est sorti, la mine contrite, par une porte dérobée de l’Histoire. Depuis, il se fait masser ses vieux os à Paname en laissant au pays une formation politique sans maître. Celui qui lui a succédé et qui voulait couper l’herbe sous les pieds de toute personne qui s’aventurerait à rêver d’un troisième mandat, nous avait sortis de la tête pensante de quelques juristes une charte fondamentale qui enterrait définitivement toute idée de s’éterniser au pouvoir après deux mandats. Et voilà que nous en sommes toujours là à ergoter sur une éventualité de le voir candidat à sa propre succession. Une des monstruosités de notre façon d’apprécier le pouvoir. Sa réponse du « ni oui ni non » nous laisse dubitatifs et perdus face à son subit et suspect débordement d’énergie depuis le sacre des « Lions ». Pour le reste, on ne savait pas que ceux qu’il traitait d’ « oisifs-errants » le contrariaient à ce point. Il a invité sa jeunesse à ne pas perdre son temps sur les réseaux sociaux à la merci de personnes qui se disent influenceurs. Il leur a aussi conseillé de ne pas se laisser manipuler. De quoi donc a peur le Chef ? De cette même jeunesse qu’il drague à travers le concept « Jokko ak Macky » ! Et pourtant, c’est lui-même qui disait comprendre ces ados en mars 2021. Face à un tel suspect débordement d’énergie, on peut bien douter de la réelle volonté du Chef de surseoir à toute idée de sortir par la grande porte. Ce qui pourrait être un véritable gâchis…
KACCOOR BI
04 AVRIL MACKY SALL DÉCORE LES PRÉSIDENTS ET ANCIENS PRÉSIDENTS D’INSTITUTIONS
Ce n’est pas seulement les militaires qui ont reçu des décorations devant les troupes puisque des dignitaires du régime, des présidents et anciens présidents d’Institutions ont aussi été décorés de l’Ordre National du Lion. C’est ainsi qu’hier au Palais, en fin de soirée, le président Macky Sall a décoré le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et l’ancien président de cette institution et du Sénat, Pape Diop. Ces deux dignitaires ont reçu la médaille de Grand Officier de l’Ordre National du Lion. Tandis que le président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, le président du Haut Conseil des collectivités territoriales, Mme Aminata Mbengue Ndiaye et l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental et ancien Premier ministre Aminata Touré ont été décorés de la médaille de Commandeur dans l’Ordre National du Lion. Le président Macky Sall a indiqué que son acte entre dans le cadre d’un hommage à des hommes et femmes ayant rendu des services de la Nation. Des décorations qui transcendent les clivages partisans, selon le chef de l’Etat. Il a révélé qu’auparavant il était interdit de décorer des hommes d’Etat en fonction. Mais le décret modifié permet désormais d’honorer des dignitaires en cours d’exercice, cela enlève une frustration exprimée le plus souvent dans les rangs des dignitaires. Une manière de répondre au « Témoin » qui avait écrit dans ces colonnes que la décoration attribuée au ministre des Sports Matar Bâ au lendemain du sacre continental des « Lions » était illégale ! Parlant au nom des récipiendaires, le président Moustapha Niasse a accueilli l’acte avec foi. Il a aussi dit que c’est une date à retenir comme celle de l’exaltation, de l’hommage et la de gratitude. Une source de réflexion, d’analyse et d’action avec et pour le président Macky Sall au service du peuple dira le président Niasse. Ces décorations sont surtout à lire sous l’angle de remerciements et récompenses faits à des collaborateurs avant de se séparer d’eux. Sauf pour Mimi Touré qui, elle, s’apprête à effectuer un retour en grâce !
DÉCORATION LE GÉNÉRAL EL HADJ NIANG DISTINGUÉ !
Hier, le président de la République Macky Sall, chef suprême des armée, a profité de la cérémonie de prise d’armes pour décorer au grade d’officier de l’Ordre national du Lion le général de brigade aérienne El Hadji Niang. Connaissez-vous l’heureux récipiendaire? Il est le pilote attitré de l’avion présidentiel « Langue de Barbarie ». D’ailleurs, c’est « Le Témoin » qui avait récemment révélé sa promotion au grade de général. Considéré comme l’un des meilleurs pilotes de ligne de sa génération, El Hadj Niang a grandi entre la banlieue dakaroise (Diamaguène), et Dakar-Plateau où il a passé une bonne partie de sa jeunesse. Après avoir obtenu son bac scientifique au lycée Lamine Guèye (ex-Van Vo), El Hadj Niang est admis à Salon de-Provence (France) où se trouve une grande école des officiers de l’Air et de l’Espace. D’ailleurs, cette année-là, il était le seul et unique Sénégalais admis à l’académie de Salon-de-Provence, une sorte de « Saint-Cyr » chez les officiers de l’air. Dès sa sortie de l’école en qualité de pilote de chasse, puis de transport, le jeune lieutenant Niang intègre l’Armée de l’air. Au fil des années, l’actuel commandant de l’escadrille présidentielle a effectué plusieurs formations et stages de qualification qui l’ont successivement mené aux Usa, en Angleterre, en Chine, au Maroc, en Allemagne, au Brésil, en France etc…Aujourd’hui, El Hadj Niang, ce fils digne de la République, est une référence au sien de l’Asc Sandial du Plateau dont il fut un membre du comité directeur durant ses années de collège. Aux côtés d’un certain…Pape Ndiaye, aujourd’hui journaliste et grand reporter au « Témoin » !
DÉCORATION MÉDECIN-COLONEL MAME DEMBA SY DISTINGUÉ !
Décidément ! Les enfants de la banlieue dakaroise se sont bien distingués dans les décorations octroyées au cours du 62e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Après le général de brigade aérienne El Hadj Niang, un toubib de la gendarmerie nationale, plus précisément le médecin-colonel Mame Demba Sy, s’est lui aussi vu épingler une médaille. Digne fils de la banlieue dakaroise (Thiaroye-gare), il a été décoré au grade de commandeur de l’Ordre national du Lion par le président de la République. Ancien enfant de troupe, Mame Demba Sy, toujours premier de sa classe, a fait aimer le Prytanée militaire de Saint-Louis à de nombreux jeunes thiaroyois de sa génération. Sa compétence et sa disponibilité sans commune mesure ont fait de lui, Dr Mame Demba Sy, l’un des meilleurs médecins des Armées.
POISSON D’AVRIL LE 12E GAINDÉ TOMBE DANS LES FILETS DE CHEIKH SECK
Au Sénégal, le football est plus qu’une passion, une religion ! Et surtout en cette 2022 où le football sénégalais a poussé de nombreux fanatiques à tomber en transe au rythme des exploits de la bande à Sadio Mané. Justement, c’est sur cette euphorie que « Le Témoin » a surfé dans son édition du vendredi 01 avril dernier pour publier une « information » qui n’était en réalité qu’un poisson d’avril. Une « info » intitulée : « Chelsea tombe l’escarcelle de l’Asc Jaraaf de Dakar ». Et pour mieux ferrer les supporters dans les filets de l’ancien portier international Cheikh Seck, nous avions soutenu que ce rachat avait été rendu possible grâce à de richissimes hommes d’affaires émiratis associés à l’Asc Jaraaf. Pour enfoncer le clou, « Le Témoin » déclarait avoir appris qu’après le match Sénégal Egypte, l’homme d’affaires Cheikh Seck s’était envolé vers Londres en compagnie du gardien de Chelsea et de l’équipe nationale Edouard Mendy pour les dernières formalités financières de cette transaction. A la parution de l’article, nombreux sont les lecteurs et fous furieux du foot qui ont mordu à l’hameçon de notre poisson d’avril. Non contents d’être tombés dans le panneau, certains « dëgër fit » sont même allés jusqu’à nous confirmer que le président de l’Asc Jaraaf serait actuellement à Londres pour les derniers réglages de ce rachat. Thiey Sénégal !!!
BANQUE CBAO, UN ACCORD TROUVÉ ENTRE LA DIRECTION ET LE COLLÈGE DES DÉLÉGUÉS
Un accord a été finalement trouvé tard le vendredi dernier entre la Direction générale et le collège des délégués de la CBAO. Un ouf de soulagement puisque la crise de la 1ère banque de la place financière de Dakar était devenue intenable et surtout inquiétante pour tout le monde. La filiale sénégalaise du géant marocain Attijariwafa Bank était secouée par une crise provoquée par des revendications du collège des délégués du personnel jugées difficiles à satisfaire sans remettre en cause l’équilibre financier de la banque. Qui croule pourtant sous les profits ! Mais bon l’essentiel c’est qu’après moult péripéties, un accord a été signé vendredi dernier entre la direction générale et le collège des délégués. Si nous ne sommes pas en mesure pour le moment de dire le contenu des accords, il reste que la divergence se situait au niveau des primes à percevoir par les plus de 1000 employés de la banque. Les premiers accords indiquaient que grâce aux bons résultats de la banque, la prime de résultat permettrait à chacun des employés d’empocher au minimum un million de francs, suivant ses fonctions dans la boîte, et en fonction de ses performances. Le point d’achoppement était alors que le collège des délégués revendiquait comme primes 8 % du chiffre d’affaires annuel, tandis que la direction générale s’arcboutait sur 5 %. Quoi qu’il en soit, il fallait trouver un accord pour faire revenir la sérénité au sein de la 1ère banque du Sénégal. A ce niveau, il faut louer les fortes de médiation déployés par un des administrateurs de la Cbao, Mamadou Diagna Ndiaye, et aussi par la présidente du Haut Conseil du dialogue social, Mme Innoence Ntap Ndiaye et son équipe d’experts conduits par le secrétaire exécutif du Haut Conseil l’inspecteur du Travail Oumar Fall et tous les facilitateurs internes à l’institution bancaire. Ces médiations ont permis ce vendredi la conclusion d’un accord soit trouvé entre les deux parties. Dans cet accord, les deux parties ont d’ailleurs magnifié le rôle déterminant joué par les médiateurs. « Les parties prenantes remercient le président Mamadou Diagna Ndiaye, la présidente du Haut Conseil du Dialogue social pour leurs rôles déterminants dans le dénouement de la crise et la signature de l’accord » indique le document selon notre source.
SALY PORTUDAL LE VILLAGE ARTISANAL SECOUÉ PAR LA CHUTE D’UN VIEUX BAOBAB
Ils ont eu de la chance. Ils, ce sont les artisans établis au village artisanal de Saly. En effet, dans ce haut lieu du tourisme et de l’artisanat local, la baraka divine a permis d’éviter un drame. Dans la nuit du dimanche au lundi, alors que notre pays s’apprêtait à célébrer les 62 ans de sa souveraineté retrouvée, la chute d’un baobab niché au cœur de l’infrastructure a failli créer l’irréparable. Sous le poids de l’âge, le baobab en question avait fini de montrer tous les signes d’inquiétude pour les occupants des lieux. Naturellement, ces derniers ne s’étaient pas fait prier pour en alerter les autorités municipales, le maire Ousmane Guèye en premier. D’ailleurs, ce dernier, lors de la campagne des élections locales de janvier, aurait pris le ferme engagement de faire abattre l’arbre. Une promesse restée vaine. En s’écroulant alors que personne n’était assis sous son ombre, fort heureusement, le baobab a tout de même endommagé cinq cantines. L’une des travailleuses de ce village artisanal, gagnée par la peur, dit s’en remettre à Dieu mais regrette avoir beaucoup perdu dans cet incident car ayant investi beaucoup d’argent dans la réfection de sa cantine.
BAYE DEUK 2 UN INCENDIE FAIT UN MORT
Un drame est survenu dans la nuit du vendredi au samedi dernier à Baye Deuk 2. Dans ce quartier périphérique de la commune de Mbour, un incendie a ravagé toute une concession. Le feu, qui s’est déclaré à une heure tardive, a ôté la vie à une fille de 12 ans surprise par les flammes dans son sommeil. Aliou Diop, délégué de quartier de Baye Deuk 2, et Djiby Sow, notable du quartier, tétanisés par ce drame, invitent les autorités à venir en aide aux sinistrés et rappellent leur vieille doléance relative à l’eau. Baye Deuk, il faut le rappeler, est un quartier né des habitations spontanées vers la fin des années 1990 qui était dépourvu de toute commodité indiquée en milieu urbain. Ce qui faisait que les incendies y étaient récurrents jusque durant la deuxième moitié de la première décennie des années 2000. Le quartier a finalement fait l’objet d’une restructuration dès 2010 après l’arrivée de l’équipe municipale issue des élections locales de 2009. La densification aidant, la fréquence des d’incendies a baissé. Toutefois, l’adduction d’eau est restée une équation entière pour bon nombre d’habitants.