C’est l’un des plus importants industriels, sinon le plus grand, du Sénégal. Sa société, la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), est connue de tous et donne de la vie à un pôle industriel dans la vallée du fleuve, en polarisant d’autres activités économiques à Richard Toll et dans les localités alentour. Pourtant, ceux qui ne le connaissent pas risqueraient de le croiser dans la rue sans le remarquer. Tellement le personnage est simple, sans manières et sans affect. Jean-Claude Mimran est pourtant un milliardaire dont l’entreprise injecte régulièrement environ 50 milliards de francs en salaires et auprès de fournisseurs locaux. Sans parler des impôts directs et indirects qu’elle verse au Trésor. De passage à Dakar, il a reçu à sa résidence dakaroise (pied-à-terre serait sans doute l’expression appropriée, tellement le propriétaire y passe rarement), Le Quotidien, en compagnie de L’Observateur et de Walf Quotidien, pour une «causerie de ramadan». Il était en compagnie de deux de ses plus proches collaborateurs, Mamadou Diagna Ndiaye («mon frère», comme il le définit lui-même) et Louis Lamotte. Les deux hommes étaient d’ailleurs à la manœuvre pour régler les détails d’un entretien impliquant 3 organes nationaux.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, le visiteur est d’abord frappé par l’aspect de la demeure, qui est vraiment à l’image de son propriétaire. Un terrain immense avec une pelouse bien entretenue, entourant une piscine dont l’eau bleue est accentuée par la faïence du revêtement. Le tout surplombé par une belle bâtisse d’architecture méditerranéenne. Les salons y sont meublés avec simplicité, mais avec un goût certain, qui renforce l’adage selon lequel la beauté est simplicité. Et l’on pourrait ajouter que la richesse n’est pas dans le clinquant.
La même simplicité se retrouve dans les propos du propriétaire de la Css. Au moment où la flambée des prix des produits alimentaires commence à préoccuper sérieusement les autorités au Sénégal et ailleurs dans le monde, l’avis de Jean-Claude Mimran, ses ambitions pour son entreprise et pour le pays valent amplement la peine d’être portés à la connaissance de l’opinion. La seule fois où le personnage avait pris publiquement la parole dans les médias, c’était il y a plus de dix ans déjà, et toujours dans Le Quotidien. Aujourd’hui, votre journal partage généreusement le «scoop» avec d’autres confrères. En toute amitié et dans l’esprit du ramadan.
Le Sénégal est souvent, à certaines périodes de l’année, obligé de recourir à l’importation pour combler le gap et couvrir les besoins du marché en sucre. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Je vais vous expliquer deux choses : d’abord, on court derrière la consommation du Sénégal qui est sans cesse croissante. J’ai investi ces 10 dernières années, 220 milliards de francs Cfa, les services du ministère des Finances peuvent en témoigner, pour passer les ¬capacités de production de la Css de 90 000 à 150 000 tonnes. Mon usine est prête, avec quelques petits ¬investissements supplémentaires, à ¬monter à 220 000 tonnes par an.
Pour ce faire, j’ai besoin de deux choses, je l’avais dit au président de la République : premièrement, on a besoin de terres. On en a donné à des gens depuis plus de 30 ans ; et depuis lors, ils n’ont rien fait dessus (rires). Il me semble que de par la législation foncière au Sénégal, ces terres devraient être désaffectées au profit d’investisseurs prêts à les mettre en valeur. Deuxièmement, les commerçants doivent arrêter d’importer du sucre. Il faut que cela soit comme en Côte d’Ivoire. Là-bas, ce sont les industriels qui importent. Pourquoi ? Parce qu’ici, les volumes de sucre importés par les commerçants, tel que représenté par ces tableaux (Il exhibe une feuille avec des données d’importation), sont supérieurs à ceux de l’industriel. Depuis 3 ans, avec cette avalanche de Dipa qu’on a eue, la Css est toujours sous le risque d’une cessation de paiement ! Il y a 3 ans, j’ai été obligé d’apporter de l’argent personnel de mon compte en Suisse, parce que j’habite en Suisse, pour payer les fournisseurs et les salaires ; tout ça parce qu’on avait inondé le marché de sucre importé.
Alors, si je fais les importations et qu’on me donne les terres, je vous garantis que dans 4 ans, je vous ferai 220 000 tonnes de sucre et couvrirai ainsi les besoins du Sénégal. L’usine est quasiment prête, là on investit sur une nouvelle chaudière de 150 tonnes/h, quatre nouvelles turbines, pour une augmentation de production d’électricité de 51 mégas tout neufs. Si on a les terres, on pourra avoir suffisamment de bagasse pour produire de l’électricité pendant toute l’année et même dégager des surplus que nous pourrions vendre à la Senelec si elle veut, 10 à 15 mégas à mettre sur le circuit. C’est tout à fait envisageable.
Vous avez démontré l’envie et la capacité de réaliser l’autosuffisance, mais avez-vous demandé ces terres ?
Evidemment qu’on a demandé ces terres mais nous recevons la réponse habituelle : «On va voir.» Alors j’attends.
Est-ce que ces terres sont disponibles présentement ?
On a donné, depuis 30 ans, ces terres à quelqu’un qui n’a rien fait dessus, depuis 30 ans ! Le gouvernement pourrait bien les reprendre et nous les attribuer, c’est une question de volonté politique.
Quand on voit les chiffres sur les importations, on constate que le système, comme vous, semble à la merci des importateurs.
Je n’ai pas envie de réinvestir encore 60 milliards dont 40 pour aménager 4000 ha de terres et 20 à peu près à l’usine dans les conditions actuelles. Je ne peux pas me mettre à la merci des importateurs qui, demain, vont me mettre 50 000 tonnes de sucre sur le marché et mettre en péril ma trésorerie comme ça se passe depuis 3 ans, ce n’est pas possible ! Comme on est industriel et que nous voyons à long terme, comme on l’a prouvé en investissant et en réinvestissant, nous avons besoin d’une vue dégagée sur 10 ou 15 ans, on ne peut pas à chaque fois nous retrouver à trembler devant les décisions du ministère du Commerce, qui distribue des Dipa à gauche et à droite, à tout le monde.
Puisque le problème du foncier est difficile là où vous êtes, pourquoi ne pas envisager d’investir dans une sucrerie dans d’autres régions, la Casamance ou le Sénégal oriental ?
J’ai tout pour le faire là où on est. Pourquoi aller le faire ailleurs ? Ça c’est le point n°1. Le second point, une deuxième sucrerie, on ne pourra la faire que si on avait plus de Dipa. Autrement, si on avait la sécurité de l’investissement.
Mais là, nous sommes dans un contexte très difficile où la rupture de la chaîne logistique a fait flamber les prix, notamment ceux des produits alimentaires dont le Sénégal ne peut se passer pour assurer sa sécurité alimentaire et énergétique. Quelles mesures vous paraissent les plus appropriées pour faire face à cela ?
Ecoutez, la première chose à faire c’est dans la filière riz, car pour le sucre, on a vu que ç’est pratiquement fait. Depuis 50 ans que je suis au Sénégal, on a toujours parlé d’autosuffisance en riz mais il ne se passe rien en réalité et on continue d’importer de plus en plus. Je ne suis pas un expert en riz mais le fait est là : on n’en produit pas assez. Peut-être aussi qu’on ne rémunère pas suffisamment le producteur local. Vous ne pourrez pas satisfaire les consommateurs en mettant des prix bas et en même temps vouloir développer la production, si les producteurs n’y trouvent pas leur compte. Il faut quand même se souvenir que la plupart des exportations mondiales de produits agricoles, c’est une très faible part des productions, la plupart sont consommées sur place et une infime partie, entre 3 et 6%, est exportée à coup de milliards en subvention sur le marché mondial. C’est le cas du riz, du sucre et sur ce dernier cas entre parenthèses, on s’est battu pendant des années contre les options de la Banque mondiale d’alors qui voulait ouvrir toutes les frontières, Nouvelle politique agricole (Npa) et Nouvelle politique industrielle (Npi) qui ont détruit tous les efforts antérieurs de développement industriel consentis par les pays africains. Rappelez-vous des usines Bata, Icotaf, Sotiba, etc.
Les subventions que touchaient les sucriers européens quand ils exportaient du sucre, étaient supérieures à mon prix de vente.
En parlant de prix de vente, depuis plusieurs années, nous réclamons un ajustement justifié de nos prix qui sont bloqués et n’ont pas évolué depuis 10 ans. Les charges ont augmenté de plus de 35%, les salaires de 40%, les engrais ont triplé, l’acier a doublé, bref, on a pu, après une rude bataille, procéder à un ajustement en début février et puis patatras, le ministère, au bout de 5 jours d’application, nous fait revenir à la case départ (rires). Comment nous, on peut continuer comme ça ? Ce n’est pas possible !
Le ministère du Commerce a autorisé un ajustement du prix du sucre et après 5 jours d’application, l’a baissé ! Comment expliquez-vous ce genre de comportement ?
Je ne sais pas ! Je ne peux pas l’expliquer. C’est compréhensible que le gouvernement veuille à tout prix éviter que le panier de la ménagère explose, mais on s’y prend mal. La seule façon pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, c’est de créer des emplois. Au Sénégal, qu’est-ce qui se passe ? C’est un salaire pour nourrir au minimum 10 personnes. Alors, il faut faire de sorte qu’il y ait 2 ou 3 salaires pour 10 personnes, en vue d’améliorer les revenus des ménages. C’est ça la clé du problème ! Qui peut générer ces emplois si ce n’est l’investissement dans l’industrie ou le secteur agricole ? Si on persiste à penser que ce sont les importations qui sortiront les Sénégalais de cette situation, demandez aux commerçants de créer ces emplois ! Il faut savoir ce qu’on veut !
Vous avez connu les 4 Présidents du Sénégal, de Senghor à Macky Sall, quels ont été vos rapports ?
Ils ont toujours été excellents. J’ai une préférence bien entendu pour le Président Senghor, qui était le Père de la Nation, le Père de l’indépendance, qui était un ami de mon père d’avant la guerre. Ils se sont battus ensemble pour l’industrialisation de l’Afrique, etc. Je signale que quand mon père a fait les Grands moulins de Dakar qui ont été terminés en 1952, ils sont restés 2 ans sans tourner puisqu’à l’époque, c’était le gouvernement français qui voulait privilégier les minotiers français dans l’importation du blé. Les Gmd sont restés 2 ans sans tourner et c’est le Président Senghor, avec d’autres représentants africains à la Chambre des députés, qui se sont battus. Ce combat, Senghor l’a mené avec Houphouët Boigny et d’autres leaders africains députés au Parlement Français, et on a eu gain de cause.
J’ai eu également un faible pour le Président Wade. C’est d’abord l’acteur de la première alternance démocratique au Sénégal, c’est quelque chose. Il avait une bonne vision de l’Afrique. Il était mal entouré certes, mais je retiens que c’est un homme bien.
Quelles sont vos relations avec le Président Macky Sall ?
Mes relations avec Macky Sall sont bonnes, même si on se voit très peu.
Et qu’est-ce que vous dites de sa politique économique ?
Vous savez, tant qu’il y a des jeunes sénégalais qui risquent leur vie en Europe, c’est que quelque chose ne marche pas. Je ne suis pas un grand économiste, mais on n’a pas besoin de l’être pour s’en apercevoir. Il faut donner à ces jeunes des perspectives d’avenir, un emploi notamment ! Qui peut leur donner des emplois en dehors des investisseurs et entreprises ? C’est pourquoi il faut donner confiance à ces derniers. On ne peut pas investir des centaines de milliards dans un pays pour développer les emplois, sans savoir avec certitude de quoi demain sera fait. On augmente les prix aujourd’hui on les baisse demain, il n’y a pas un niveau de vraisemblance.
On vous connaît dans d’autres business ailleurs qu’au Sénégal, qu’est-ce qui explique votre attachement au Sénégal ?
La Css, c’est la dernière entreprise que mon père a créée avant sa mort. Si vous voulez, j’avais à cœur de la mener à bien et de finir. Ensuite, c’est parce que j’aime le Sénégal, c’est un pays qui est attachant ! Mais je dois dire qu’avant, en me promenant dans la rue, je croisais des Sénégalais qui souriaient, qui faisaient des blagues, des Sénégalais apparemment heureux. Aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’ils attendent des solutions, la matérialisation de la vision du Plan Sénégal émergent, une vision qui place le Sénégalais au centre de ses préoccupations.
C’est dû à quoi ?
Je ne sais pas, mais il y a un changement de mentalité, ça c’est clair.
Des médias étrangers avaient parlé de votre intention de céder la compagnie sucrière, qu’en est-il aujourd’hui ?
Rires ! Ça dépend du prix, et vu le prix que je réclame, il y aura très peu de gens qui viendront.
Dans un entretien à Jeune Afrique, vous déclariez que vous retirer des affaires c’est comme si vous étiez mort, cet état d’esprit vous habite-t-il toujours ?
Bien sûr ! Je n’ai pas l’intention de me retirer. J’ai d’autres affaires que la compagnie sucrière !
Mimran pense-t-il à la retraite ?
Ah non, non, non ! Je continue à développer mes propres affaires.
Comment l’empire Mimran a-t-il pu surmonter les difficultés nées du Covid ?
J’ai appris quelque chose de mon père. Il était complétement détaché de l’argent. C’est un peu mon cas aussi. C’est pour cela que je continue à investir massivement dans la Css pour développer un bel outil de travail, c’est ça qui me passionne ! La Css, ça fait 4 ans qu’elle ne distribue plus de dividende à ses actionnaires. Il faut avoir la foi pour continuer à investir !
La Css avait entamé une politique de diversification notamment dans l’énergie, où est-ce que vous en êtes actuellement ? Cette politique contribue-t-elle à autonomiser le pays en matière énergétique ?
Oui, sûrement !
Comptez-vous continuer les efforts d’investissement dans ce sens ?
Un jour, je me dis que je dois continuer et foncer, le lendemain on m’annonce que 30 000 tonnes de Dipa ont été distribuées et je dis tiens, je vais fermer ! C’est toujours comme ça, on n’est pas mis dans une bonne ambiance pour investir, c’est ça le problème ! Il faut qu’on nous rassure, qu’on nous dise qu’il n’y a pas de Dipa.
Pourquoi ici je vends mon sucre à 550 francs alors qu’en Côte d’Ivoire ça coûte 750 ? Voyez la différence ?
Etes-vous ouvert pour la concurrence avec d’autres usines de sucre ici, dans le pays ?
Bien sûr, ça fait 30 ans que n’importe qui peut investir dans une nouvelle sucrerie, les portes sont ouvertes. Mais avez-vous vu des gens se bousculer pour venir investir dans ce domaine ? Moi, je ne les empêche pas d’investir.
Avez-vous une idée de l’ampleur des pertes générées par les importations de sucre ici au Sénégal ?
C’est énorme. Fin 2021, on est resté 3 mois sans vendre 1 kilo de sucre. Vous vous imaginez une entreprise de 8500 personnes qui, pendant 3 mois, ne fait pas de recettes et doit continuer à fonctionner ! Il faudrait une qualité de signature comme celle de Mimran pour lever auprès des banques 60 milliards de crédit à court terme, pour tenir le coup. Il nous reste encore 35 milliards à rembourser. L’année 2019, je n’en parle même pas ! On est toujours contraint à des exercices d’équilibre entre la cessation de paiement et le besoin d’investir, ce n’est pas comme ça qu’on peut mener une entreprise !
Est-ce que les autorités sont informées de cette situation ?
Bien sûr ! Absolument.
Pensez-vous que cette fois-ci avec le Covid, la Guerre en Ukraine et tous ces fléaux qui menacent l’économie mondiale, l’Etat va se réveiller, changer enfin de politique et arrêter les Dipa ?
Je l’espère, je l’espère ! De toute façon, le choix est très simple. C’est un choix entre 2 ou 3 individus qui n’ont pas beaucoup d’employés et ne payent certainement pas beaucoup d’impôts, et des industriels !
Maintenant, les commerçants, rien ne les empêche de commercialiser les productions des industriels, c’est plutôt ça leur vocation. Ce n’est pas leur rôle d’importer. Ils commercialisent les productions locales, les ciments, le sucre, le riz local et la tomate, même si pour ce produit, les importations massives de tomate de Chine ont tué la filière et renvoyé des milliers de producteurs au chômage, avec la fermeture de l’usine de Dagana. Personne n’en a parlé.
Nous assistons à un retrait de plus en plus remarqué d’investisseurs étrangers, en particulier français, établis au Sénégal. Bolloré quitte le Sénégal en vendant ses parts à Msc, la Bicis et la Générale risquent de lui emboiter le pas. Vous n’avez pas peur ?
Non, je n’ai jamais eu peur, ça m’inspire simplement que c’est un manque de confiance vis-à-vis de l’environnement des affaires. Il faut faire très attention à ça.
Comment le ministère du Commerce en arrive à parler de pénurie de sucre à Dakar, alors qu’ils savent pertinemment que la Css a 45 000 tonnes dans ses stocks et est encore en pleine production, juste pour justifier une distribution de Dipa ! Ces pratiques finissent par faire perdre confiance aux investisseurs.
Comment expliquez-vous que le prix du sucre sur le marché extérieur soit plus cher et qu’ici, on autorise les importations malgré la disponibilité de la production locale ?
Parce qu’ils parviennent à obtenir très rapidement la suspension des droits et taxes comme la Tci en 2 jours. Moi, pour obtenir un ajustement de prix, je cours depuis 10 ans et à peine appliqué, il est retiré au bout de 5 jours ! Ceci dit, j’ai quand même bénéficié, comme les commerçants, de cette suspension de Tci sur 20 000 tonnes, mais je ne l’ai pas demandée. Je serais capable de continuer d’assurer la couverture du marché, même à perte, parce que j’estime que lorsqu’on a le devoir d’assurer l’approvisionnement du marché, on ne doit pas fuir ses responsabilités.
Pour sortir un peu de l’industrie, puisque le Sénégal est champion d’Afrique et va aller à la Coupe du monde, parlons football. A Richard Toll, la Css avait soutenu une équipe de football assez forte mais on ne l’entend plus. Qu’est-ce qui s’est passé ?
On a laissé partir l’équipe et on continue à lui assurer un budget de 50 millions pour qu’elle continue à fonctionner correctement. Ce qui m’a désolé, c’est que notre politique de recrutement de talents a été perturbée par la tendance des autres pays développés à venir recruter tous nos bons joueurs. C’est vrai que nous ne serons jamais en mesure de nous battre avec ces équipes, capables de payer 500 000 euros par semaine à un joueur. Dans ces conditions, nous ne serions être en mesure de garder un Mané ! Eclats de rire.
Pour ce qui est des investissements dans les infrastructures sportives, il faut dire que depuis 5 ans, j’ai voulu offrir aux jeunes à qui je donne tous les ans 1000 ballons de football, un parcours sportif avec terrain de foot, de basket et piste d’athlétisme. Ce projet a été depuis lors bloqué par la mairie. Aujourd’hui que les élections sont derrière nous et qu’il y a un nouveau Dg à la Css, plus rien ne doit s’opposer à la réalisation de ce projet que j’avais promis aux jeunes. Moi, je veux toujours tenir mes promesses.
On vous prête l’intention de créer un groupe de presse, pouvez-vous nous le confirmer ?
Oui, on m’a fait des propositions intéressantes. Mes équipes sont en train de regarder ça. A une prochaine rencontre, je vous en reparlerai sans doute plus en détail.