Santé et action sociale : le décès d’Astou Sokhna était évitable (Abdoulaye Diouf Sarr)

SENtract – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué jeudi à Dakar, que le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant.

 

« Sur la base des éléments du dossier, le décès de Madame Astou Sokhna est considéré comme un décès maternel qui était évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité », a-t-il notamment déclaré lors d’une conférence de presse.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale abordait avec des journalistes les conclusions d’une enquête administrative commanditée par la tutelle, fait noter l’APS, pour situer les responsabilités dans le décès de cette femme. Diouf Sarr a ainsi assuré que des mesures conservatoires avaient déjà été prises à l’encontre de certains agents, signalant qu’elles pourraient conduire au licenciement pour négligence ayant entrainé la mort.

L’annonce du décès d’Astou Sokhna et de ses circonstances à la maternité de l’hôpital de Louga a suscité une vague d’indignation à travers le pays. La famille de la défunte pointant du doigt la structure hospitalière pour sa négligence. Le directeur de l’établissement de santé a été relevé de ses fonctions mercredi dans la soirée. Auparavant, une information judiciaire pour négligence et non-assistance à personne en danger avait déjà été ouverte par le parquet près le tribunal de grande instance de Louga.

La dame était admise dans cet établissement de santé, au terme de sa grossesse. Elle a rendu l’âme plusieurs heures après son arrivée au service de la maternité. Sa famille met en cause l’hôpital, l’accuse de négligence ayant conduit à son décès et a saisi la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.