(Sentract)- Imam, que signifie Iftaar, c’est quoi son concept ?
Iftaar est avant tout un terme arabe, un terme islamique ensuite. Iftaar signifie la rupture du jeûne. C’est-à-dire, le soir de chaque Ramadan, la rupture du jeûne avec toute la famille. Maintenant, nous, on a pensé utiliser ce terme qui est connu en islam, que souvent les pays arabes connaissent, pour essayer de l’adapter au Sénégal. Le concept de Ifatar, c’est qu’on sort, on n’est pas au bureau ou dans les plateaux, on va à l’extérieur pour montrer l’image du Ramadan, être avec tout le monde qui participe. On crée un décor qui attire et on met la sonorisation.
Iftaar est devenu en si peu de temps un rendez-vous très attendu, c’est quoi sa particularité ?
S’il en est ainsi, c’est parce qu’il y a l’utile qui est joint à l’agréable. Il y a du divertissement certes mais puisque c’est le Ramadan, on pense une émission très islamique, très spirituelle. Maintenant, souvent, au Sénégal, quand c’est 100% islamique, ça n’attire pas. Quand il y a un oustaz qui commence, les gens n’ont pas envie d’écouter ou de regarder. Nous avons pensé cumuler les deux, à savoir avoir un Dj (Boubacar Diallo) un homme connu, qui peut capter l’assistance et, à côté, essayer de trouver un autre imam plutôt moderne pour un discours acceptable, que les jeunes pourront aisément comprendre. L’originalité, c’est le concours de récital de Coran « Taartila ».
Parlez-nous du contenu de votre émission ?
Iftaar est composé de rubriques avec des rubricards, avec beaucoup de sujets. Par exemple, le lundi, on parle de sport ; le mardi, c’est société ; le mercredi, la politique ; le jeudi, la religion et le vendredi et samedi, c’est le talk-show 100% ambiance, avec des chanteurs religieux, des artistes, des lutteurs, des gens qui drainent du monde. On se repose le dimanche pour revenir en force le lundi. Il faut préciser aussi que dans les rubriques, seul « Taartila » et « Li xew tay » sont quotidiens, « Fatéliku » c’est deux fois par semaine. Il y a la rubrique « Tandarma » qui consiste à aller voir comment une célébrité passe le ramadan chez elle, « Mim Reew » avec Aminata Ndong Ka, qui est une découverte. La nouveauté cette année, c’est « Linu Boolé », (ce qui nous rassemble) géré par Cheikh Sall. L’idée de base, c’est qu’on a remarqué que durant le Ramadan, avec le talkshow, on faisait comme si les Tarikha étaient des écuries. Nous, on a voulu montrer une autre image des « Tarikha ».
Comment avez-vous pu fidéliser vos annonceurs qui ont augmenté cette année ?
Je pense que c’est l’offre. Et Dieu merci, depuis trois ans qu’on a lancé Iftaar on a eu beaucoup de sponsors. Cette année, nous sommes à 14, des grandes marques.
Le concept du décor est tradi-moderne, pourquoi ce choix ?
Vous savez, l’idée de Iftaar, c’est d’abord qu’on sent la religion. Et souvent, elle est très liée à l’environnement arabe. C’est pourquoi nous avons tout ce qui est arabesque, mais on garde aussi l’environnement du Sénégal.
Sentract avec Adama Aïdara Besbi

