Affaires des Sénégalais de l’extérieur: le ministère, des interventions à la tête du client

SENtract – S’agissant du sort des Sénégalais de l’Extérieur, il convient de noter l’indignation du président de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (Adha).

 

Sur Léral, Adama Mbengue estime que les événements douloureux qui arrivent à nos compatriotes à l’étranger ne sont que la preuve «de la faiblesse de notre diplomatie». Adama Mbengue a dénoncé le manque d’assistance, rapporte Le Témoin. «Nous rappelons qu’il y a, à ce jour, près de 100 sénégalais expulsés d’Algérie et qui sont dans des camps de l’OIM, au Niger, et vivant dans des conditions extrêmement difficiles depuis 3 mois. Ils continuent d’appeler au secours et d’espérer qu’ils soient entendus. Malheureusement, à notre connaissance, les autorités concernées continuent de faire la sourde oreille. Nous aurions souhaité que ces autorités aient la même réaction que pour l’affaire concernant notre compatriote diplomate Mme Sall Oumou Kalsoum, en maille avec la justice canadienne. Nous rappelons qu’il n’y a pas deux Sénégal, encore moins deux catégories de Sénégalais, et que tous sont d’égale dignité devant la loi », a fustigé le président de l’Adha.

Selon lui, il est grand temps que les Sénégalais de l’extérieur se fassent respecter et cela commence par une présence réelle et sérieuse de nos diplomates qui doivent connaître leurs rôles et être aptes à remplir correctement les missions attendues d’eux. «Sur le cas de la diplomatie sénégalaise au Canada, qui est un cas relevant purement du privé et où il n’y a pas mort d’homme, même si nous sommes foncièrement contre l’usage de la force. D’un autre côté, le communiqué laconique produit par la même personnalité dans le cas du jeune compatriote tué en Allemagne. Jugez-en par vous-même ! De plus, combien de fois des Sénégalais de l’extérieur se sont-ils fait agresser ou tuer ? Quelle a été la réaction de Mme la ministre ?», se demande le défenseur des droits de l’homme.

L’Adha exige qu’une enquête indépendante soit ouverte sur l’affaire du jeune Sénégalais «lâchement tué en Allemagne par des policiers lourdement armés, alors qu’il y avait peut-être des possibilités de le neutraliser sans faire usage d’arme à feu ».