Sentract- Il a a refait surface. Seydina Oumar Touré ne veut pas subir. Le respect de ses droits, il y tient. Lui qui se dit victime d’injustices depuis l’affaire opposant Ousmane Sonko à la jeune masseuse Adji Sarr, se bat toujours contre ses adversaires.
Hier, dans une déclaration, il a annoncé son entrée en politique. «Le capitaine Thomas Sankara nous disait que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur, s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère. Il est vrai que je ne suis pas un esclave, mais je dois lutter pour me libérer et éviter que de telles pratiques ne perdurent», a-t-il soutenu.
Avant d’arguer : «Ainsi, nous avons décidé, avec des sympathisants, de mettre en place un plan d’action dans les jours à venir pour participer activement dans l’assainissement politique de notre pays. Je prendrai la parole dans une télévision de la place pour de plus amples précisions et clarifications sur cet engagement.»
Revenant sur ses déboires, ce conseiller technique chargé de la sécurité urbaine à la mairie de Dakar, à la suite d’une décision prise par l’édile Barthélemy Dias, a affirmé avoir été radié, le 17 juin 2021, des cadres de la gendarmerie sénégalaise, «suites à une injustice que nulle n’ignore chez nous». «J’ai alors décidé de saisir la justice depuis le 13 août 2021, d’un recours pour excès de pouvoir, pour faire annuler le décret que j’ai considéré illégal. Malheureusement, une année après cette saisine de la haute cour, je n’ai été informé d’aucune suite réservée à mon dossier», signale-t-il.
«Je ne fuirai ni ne reculerai, je ferai face avec…»
Puis, l’ex-capitaine Touré balance : «Parallèlement, comme vous l’avez tous constaté, j’avais entamé une reconversion sociale en poursuivant mes études à l’université de Dakar. C’est ainsi qu’à la suite d’un Master 2 et d’une inscription en doctorat, j’ai décidé de postuler dans l’enseignement privé, conformément aux dispositions de la loi. J’ai été recruté par l’Institut africain de management (IAM) où je n’ai pu dispenser que deux cours, avant que l’institut privé ne mette un terme à mon contrat le 11 avril 2022, suite à une pression exercée par le ministre de l’Enseignement supérieur qui le reconnaîtra publiquement à travers un communiqué sur sa page Facebook».
Et de rappeler : «La semaine suivante, le 19 avril 2022, le maire de la ville de Dakar m’a signé un contrat, en me nommant conseiller technique en charge de la sécurité urbaine, en remplacement d’une personne qui exerçait la même fonction depuis 2012. Le lendemain de ma nomination, le ministre des Collectivités locales déclarera publiquement que je ne percevrai pas de salaire, sauf si le maire de la ville décide de me rémunérer de sa poche, en invoquant des motifs fallacieux.»
Aux dirigeants du pays, il leur a lancé : «Je comprends votre démarche, digne d’ignorants apprentis d’État, comme si cela devait se répéter, cette main tendue d’une éternelle colonisation qui nécessite l’élimination des nôtres par tous les moyens, pour laisser place à la médiocrité et à l’injustice. Face à cette attitude, je ne fuirai ni ne reculerai ; je ferai face avec l’aide des Sénégalais et du Tout-Puissant Dieu le vivant.».
Seydina Oumar Touré s’investit ainsi en politique pour, semble-t-il dire, changer la donne.
Sentract.sn