SENtract – Le prénom du nouveau président du Conseil Constitutionnel est donc Mamadou Badio Camara. Badio pouvant signifier, prononcé avec un « a » court, « l’organe sexuel féminin » en wolof. Ce qui occasionne pas mal de blagues. Aussi, le politicien Babacar Gaye (majorité présidentielle) a produit un texte titré « Langue officielle et transcription de nos patronymes », que voici :
« Même si nous gardons toujours le français comme langue officielle, je suggère au Président de la République de prendre un décret afin que nos prénoms et noms soient correctement transcrits dans nos langues nationales.
Le débat insolite et malsain sur le prénom de Mamadou Badio Camara, me fait penser que rien ne s’oppose à une transcription mieux indiquée de nos patronymes.
Exemples
Baajo (Baayo) n’est pas B*jo qui est tout aussi différent de Bàjjo (singleton, unique…)
On écrirait: Mamadu Baajo Kamara
Suleymaan Jaawo, Xadi Jaw, Isaa Jaxumpa, Baabakar Gay, Cerno Faal, Xaadim Joob, Yusu Nduur etc
Une bonne occasion de vulgariser par dose homéopathique, l’apprentissage de nos langues nationales.
Waxset u jàmm! »
Voilà ce qu’a écrit Babacar Gaye. Une position qui se défend. Mais pourquoi ne pas directement passer au wolof et à sa graphie politiquement (?) « correcte », comme langue officielle du Sénégal ? Il est vrai qu’en ce cas, les Séréres, Diolas et autres Hal Puhlaar crieront à l’atteinte à la République. Laquelle continue de reposer sur le français, comme langue officielle. La République, partout dans le mondées, est une utopie basée sur une fiction de réalité!
Damel Mor Macoumba Seck
Éditorialiste
Sentract