Sentract, Tract du Sénégal – Le slogan « réunification de la famille libérale » est revenu au premier plan de l’actualité, depuis la décision du Président Macky Sall, de confier au ministre de la Justice, un « projet d’étude pour restituer les droits civiques », à ceux qui en ont été privés, suite, à des condamnations fermes.
Et cela, dans un contexte d’une division accrue de cette « famille libérale », au lendemain de la mise en place du Bureau de l’Assemblée nationale, et du nouveau gouvernement
La « famille libérale » est désormais, à « quatre têtes », que sont : le Président Macky Sall, Idrissa Seck, Karim Wade, et Aminata Touré, qui sont difficilement réconciliables, dans le court terme, dans un « même Parti », ou même, au sein, d’une même « coalition » !
C’est cette situation, qui vide, ce slogan, de tout sens, même repris, au nom de la conservation du pouvoir par les libéraux !
Les protagonistes de ce vœux pieux, semblent avoir oublié, que le Sénégal, a atteint un stade de son évolution, où, pour accéder au pouvoir et s’y maintenir, le clivage « Gauche/Droite est dépassé.
Tous ceux qui ont tenté de s’en tenir à ce clivage, n’ont jamais réussi à accéder au pouvoir, ou, le conserver, par contre, ceux qui ont intégré ce dépassement, », dans leur stratégie de conquête du pouvoir, sous forme de « large rassemblement », sans exclusive, autours « de valeurs républicaines, démocratiques, et de justice sociale », l’ont toujours réussi.
En effet, les valeurs libérales, ou de gauche, à elles seules, ont épuisé leur capacité historique, de se relier au pouvoir, à tour de rôle.
Tandis que, les « valeurs nationales de développement inclusif et participatif, d’éradication des inégalités sociales et territoriales », que porte la stratégie de large rassemblement, s’imposent de plus en plus dans le monde entier.
Ce tournant historique, au Sénégal, est l’œuvre des forces de gauche, depuis 1989, avec l’avènement de la « stratégie de large rassemblement « , élaborée par le PIT, et matérialisée, en 1991, par le « premier gouvernement de Majorité présidentielle », dans lequel, ont cohabité des forces de » gauche « communiste et social-démocrate », et des « forces libérales », pour sortir le Sénégal de sa grave crise politique post -électorale, et stabiliser le pays, permettant, ainsi, de réformer, de façon consensuelle, en 1992, le code électoral, qui plombait la vie politique du pays.
C’est aussi, cette stratégie qui a prévalu, au détriment des Socialistes, qui rêvaient d’un retour au « clivage Gauche/Droite », pour conserver le pouvoir, en appelant la « Gauche communiste, à une union de la famille de Gauche », contre la « famille libérale ».
L’échec de cet appel au retour du clivage « Gauche/ Droite » a été matérialisé par l’avènement d’une vaste coalition, dénommée, Coalition 200, qui regroupait la « Gauche, non social-démocrate » et la » famille libérale », pour assurer la première Alternance démocratique, qui a mis fin à plus de 40 ans de règne de du Parti Socialiste, divisé en deux chapelles, autour de Djibo Ka, et de Moustapha Niasse, respectivement.
C’est ce vaste rassemblement que la composante libérale, une fois au pouvoir, a cassé, dans un rêve fou, d’imposer, pour 50 ans, son règne exclusif, sur le pays.
Il a fallu, régénérer la « stratégie de large rassemblement », sous forme de coalition, sans exclusive, appelée BSS) et la renforcer, par une « coalition » plus large encore, dénommée « BBY », pour venir à bout, des libéraux, restés, au pouvoir durant 12 ans.
C’est cette coalition « BBY », regroupant des forces de « gauche », des « forces libérales », et « des républicains démocrates », issus de la « société civile », que la composante libérale de la coalition a su garder, et même renforcer, pour gouverner le pays, dans la paix civile et la stabilité.
C’est cela qui a permis de jeter, après l’adoption du « Programme Sénégal Émergent » (PSE), les bases, d’une part, du « recouvrement de notre souveraineté économique », avec le « retour de l’État », dans les secteurs marchands, réduisant, peu à peu, le poids du « capitalisme libéral », dans notre économie, et, d’autre part, de la construction d’une « République démocratique », participative, et inclusive, décentralisée », avec des politiques publiques de réduction des inégalités sociales, et territoriales, évoluant vers l’avènement d’un contrôle citoyen sur les « Élus » et les « Grands Commis de l’État », pour plus de souveraineté du peuple, dans un « État de Droit ».
C’est cette évolution progressiste que veulent stopper des forces rétrogrades, nostalgiques du « Parti unique, et qui sont d’ardents partisans du monopole exclusif du pouvoir.
D’où les appels anachroniques de « retrouvailles », dans leurs familles respectives, « libérales », ou de « Gauche » pour régénérer le « clivage Gauche/ droite », pour « la conservation du pouvoir » au sein des libéraux, en faisant éclater BBY, ou pour la « conquête du pouvoir », au sein de la gauche, en sortant de BBY, afin de constituer une « force alternative », face à l’émergence d’une opposition petite bourgeoise, d’extrême gauche, et d’islamiste extrémiste !
Ce retour va replonger le Sénégal dans une période de violences et de déstabilisation, qui lui serait fatal, dans le contexte actuel, où l’extrémisme djihadiste est à nos frontières.
Barrer la route à ces » apprentis sorciers » dans la famille libérale, et dans la » famille de gauche », est un « devoir patriotique, républicain, et démocratique de premier ordre » !
Sentract.sn alias Tract.sn