[DANS LE TEMOIN] FORUM DE DAKAR : AÏSSATA TALL SALL CONFOND SON METIER D’AVOCATE A SON ROLE DE FONCTIONNAIRE ET MINISTRE

La bourde d'Aïssata Tall Sall

L’OEIL DU TEMOIN, SUR SEN’TRACT, TRACT DU SENEGAL

KEEMTAAN GI – 14 MILLIARDS DE FOOT
De quoi je me mêle? Me hasarder sur le terrain du football. Bien entendu, ce n’est pas pour discuter de schémas tactiques ou de « Lions » à sélectionner. Le foot n’étant pas mon fort ni mon dada. Y a des choses beaucoup plus sérieuses et importantes que de regarder 22 gaillards courir derrière un ballon et surveillés qu’ils sont par trois marathoniens qui cavalent dans tous les sens. Ne me demandez surtout pas ce qui fait mon bon plaisir. Rompez ! Mais voilà, ce n’est pas parce que nous sommes champions d’Afrique ou que nous avons un stade digne d’une coupe du monde que l’on devrait s’autoriser des excès. Un budget de quatorze milliards pour une participation à une coupe du monde ! Vous ne jugez pas le budget excessif pour un pays si pauvre avec des urgences partout ? 327 personnes prises en charge par l’Etat et parmi ces bienheureux, bien sûr, des messieurs et dames de la République qui y feront du tourisme. Et pas seulement ces plénipotentiaires de la République. Les animateurs de nos « navétanes », ceux des clubs traditionnels, les politiciens membres de BBY, les copains et coquins du ministre, des personnages estampillés influenceurs du genre Niang Xaragn, et toutes les « Katiapans » reconnues comme telles. Chacun de ces démembrements bénéficiera donc de son quota. Ça, c’est notre légendaire tradition de la bamboula. Bon, je me calme pour ne pas subir un lynchage. Tant pis si à l’intérieur du pays, des écoles sont dans un état de délabrement total. Tant pis si des structures sanitaires sont dépourvues du matériel le plus sommaire ou que des femmes développent des cancers du sein faute d’argent pour une mammographie. Face à toutes ces urgences, il nous parait exagéré de parler d’un budget de 14 milliards pour une coupe du monde de football. Que ceux qui veulent voir Qatar et qui ont les moyens, se prennent en charge. C’est également valable pour les familles des joueurs qui ne crèvent pas la dalle. Et tant pis si Kàccoor Bi subit la lapidation de ceux qui pourraient bénéficier des ces avantages indus.
KACCOOR BI – LE TEMOIN

IMPACTES DE TALLY-DIALLO  L’ARROGANCE D’UN PREFET DENONCEE
Dans l’histoire du commandement territorial, un fonctionnaire n’a jamais été si arrogant que Mamadou Moustapha Ndiaye, le préfet du département de Pikine. D’ailleurs, les notables et dignitaires de ThiaroyeGare se demandent comment le président Macky Sall a pu nommer un tel préfet qui ne fait que multiplier la haine et la frustration de la banlieue dakaroise à l’endroit de son régime finissant. Tenez ! Il y a deux semaines, les impactés de l’élargissement de la route « Thiaroye-Tally Diallo » avaient organisé une marche pacifique pour dénoncer et rejeter les faibles montants proposés en guise d’indemnisations. Par exemple, l’Etat a proposé aux impactés une somme de 140 000 francs le mètre carré sur le bâti et zéro franc ou un franc symbolique sur le foncier censé appartenir au domaine national. Les habitations, les magasins, les boutiques et les terrains nus en bordure de route sont tous concernés par ces démolitions en vue de l’extension en deux voies de la route Tally-Diallo située à Thiaroyegare. Un projet financé à hauteur de 30 milliards par l’Etat du Sénégal. C’est dans ce cadre que le préfet de Pikine Moustapha Ndiaye avait convoqué le collectif des impactés pour une séance d’explication transformée en une réunion de menaces et d’intimidation. Face aux jeunes accompagnés par les notables et autres vieillards de la banlieue, le préfet de Pikine bombe le torse et lance un long cri de colère « Vous ne pouvez rien contre moi ! L’Etat est plus fort que vous, vous les populations. On va vous déguerpir de force ou de gré du domaine national que vous occupez sans droit ni titre » a fait savoir le préfet Moustapha Ndiaye dont les propos ont été rapportés au quotidien « Le Témoin » par un père de famille 78 ans. Sans doute Monsieur le préfet ignorait qu’un Etat ne se glorifie pas de sa force vis-à-vis de ses administrés.

MASSACRE DU 28 SEPTEMBRE UN HONTEUX PROCES DE L’ARMEE GUINEENNE
Au pays des complots permanents qu’est la Guinée de Sékou Touré, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est ouvert depuis le mercredi passé. L’ex-président Moussa Dadis Camara et ses dix co-accusés sont en train de répondre du massacre de 157 personnes lors d’un rassemblement de l’opposition dans le stade de Conakry. Sous la pression des Organisations non gouvernementales (Ong), de la Cour pénale internationale (Cpi) et de la Communauté internationale, le procès des événements du 28 septembre s’est finalement tenu à Conakry. Pour « Le Témoin » quotidien, il y a lieu de saluer un tel procès et rendre justice aux nombreuses victimes tombées sous les balles d’une Armée à la gâchette facile. Donc ce procès est un test grandeur nature pour la justice guinéenne. L’audience constitue également une avancée sans précédent devant s’accompagner de réformes visant à permettre le respect des droits humains. Malheureusement en lieu et place d’un procès lié aux événements du 28 septembre, les officiers-généraux, officiers et sous-officiers guinéens sont en train de faire le procès de leur propre Armée. Il s’agit de Moussa Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara, Claude Pivi, Abdoulaye Chérif Diaby, Aboubacar Toumba Diakité, Cécé Raphaël Haba, Alpha Amadou Baldé, Marcel Guilavogui, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Blaise Goumou, Paul Mansa Guilavogui et Mamadou Alio. Au cours de leurs interrogations devant la barre, ces hauts gradés ont tour à tour révélé et dénoncé les maux, les vices, les tares et les failles de l’Armée guinéenne. Devant les télévisions nationales et internationales, ils ont étalé les secrets défense et dévoilé les stratégies pour réussir un coup d’Etat militaire. Ils ont même révélé les usurpations de titre ou de grade dans les rangs de l’Armée guinéenne où des caporaux et sergents deviennent subitement des lieutenants et capitaines sans qualification ni concours « Oui, un caporal-chauffeur qui a bien travaillé, il faut le nommer lieutenant ! Et tous les gradés de l’Armée récompensent leurs chauffeurs ou gardes de corps de cette manière » a magnifié le commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba. Triste Guinée !

FORUM DE DAKAR AÏSSATA TALL SALL CONFOND SON ROLE D’AVOCATE A CELUI DE FONCTIONNAIRE ET MINISTRE
Hier, lors de la cérémonie de clôture de la 8eme édition du Forum de Dakar, Aïssata Tall Sall, prenant la parole l’a presque monopolisée. Après plusieurs minutes de discours et d’improvisation par moment, la dame se rend compte qu’elle a commencé à durer au pupitre. Elle a souligné, avec ironie qu’elle oublie souvent qu’elle est à ce poste en tant que fonctionnaire et non comme avocate. Ce qui a fait rire la salle. ‘’J’oublie parfois que je suis fonctionnaire et ministre de la République, car j’agis parfois en tant qu’avocate. C’est pourquoi mes interventions sont longues parce que je crois être dans une plaidoirie’’, a-t-elle dit. Seulement le seul hic, c’est que souvent ce sont des interventions longues, décousues et ennuyeuses.

VERS LA CREATION D’UN RESEAU DE JOURNALISTES DU FORUM PAIX ET SECURITE 
Le chargé de communication du Forum, depuis plusieurs années, le journaliste sénégalais établi aux Etats-Unis Dame Babou veut créer un réseau des journalistes du Forum Paix et Sécurité de Dakar. Après la cérémonie de clôture, hier, aidé par une autre ancienne voix de la radio Pape Amadou Fall, ancien de Sud FM et fondateur de La Gazette, il a mobilisé les journalistes pourtant concentrés devant leurs textes pour assurer une petite réunion d’information sur la création de ce réseau. Des rendez-vous ont été pris pour tenir d’autres réunions visant à concrétiser cette idée proposée par un journaliste malien, selon Dame Babou. Les journalistes ayant pris la parole ont tous proposé la création d’une plateforme afin de discuter de la suite à donner à ce réseau.

MAMADOU LAMINE DIALLO SUR LE PARTAGE DES REVENUS DU PETROLE ET DU GAZ
Le Partage des revenus du pétrole et du gaz s’est invité dans le débat économique, la question économique de la semaine (la QES TEKKI) du député Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki. Selon ce dernier, Petrosen n’a pas clos le débat malgré ses explications. Il a demandé de donner des montants en francs et non des pourcentages. « La presse du palais dirigée de main de maître par Yoro Dia, nouvelle recrue de la dynastie Faye Sall, s’est empressée de crier victoire quand Petrosen dit que les revenus du Sénégal dépassent 50% du bénéfice. Mais c’est quoi le bénéfice ? Tout le monde sait qu’un bénéfice est fabriqué en fonction des charges retenues pour commencer. C’est pourquoi pour faire simple et rendre l’affaire compréhensible pour le peuple à qui appartient la ressource, il faut donner des montants en francs et non des pourcentages », a t-il préconisé. « Le gouvernement d’Amadou Ba, fier d’être bon élève du FMI, ne doit pas avoir peur des chiffres. Il doit dire pour l’année 2023, combien reçoit l’État, BP, Kosmos, puisqu’il s’agit d’un accord de partage de production. Chacun a une part de la production mesurée en volume et valorisée au prix de vente », ajoutera-t-il. Ce débat est sérieux. C’est pourquoi la commission Mines et Énergie de l’AN doit auditionner BP, Kosmos et Petrosen, a-t-il aussi fait savoir. « C’est son devoir et c’est son rôle. Ensuite le travail se poursuivra pour la production de pétrole. Il restera aussi et c’est le plus important : s’assurer que la production déclarée par l’opérateur est la vraie production. Quand on entend les cadres du Congo de l’administration du pétrole déclarent qu’ils n’ont jamais su la vraie production de Elf, on a froid au dos. C’est donc un vrai enjeu à la fois technique et patriotique. Sur ce plan, nous devons être vigilants et le peuple sénégalais ne peut pas se contenter des déclarations de bonne foi ou d’expertise de l’administration », conclut Mld.

LIBERATION DE DETENUS DU TER
Les organisations de droits de l’homme sont montées au créneau hier pour exiger la libération de 25 habitants de Sébikotane arrêtés pour avoir dénoncé le niveau dérisoire des indemnisations de la phase 2 du TER. Ces manifestants parmi lesquels Babacar Diouf, chargé de programme de l’ONG Lumière Synergie pour le Développement (LSD) ont été déférés au Parquet par la Gendarmerie. La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), le Centre de Recherche et d’Actions sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC), La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal estiment que « toutes ces personnes ont été interpellées au domicile d’un membre du Collectif alors qu’elles préparaient un rassemblement en vue de demander le respect de leurs droits », lit-on dans une note parvenue à Dakaractu. Les organisations des droits de l’homme se disent « préoccupées par ces arrestations qui constituent des violations flagrantes du droit de réunion pacifique garanti par la Constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’État du Sénégal est partie prenante. » Ainsi, elles demandent « leur libération immédiate et sans condition. » Même si ces organisations disent reconnaître l’utilité des projets d’infrastructures et leur impact sur le bien-être économique et social de la population et le développement économique du pays de façon générale, elles tiennent à rappeler que la réalisation de ces projets doit se faire dans le strict respect des droits des populations impactées. Elles invitent ainsi, l’Etat « à poursuivre le dialogue avec les personnes impactées par le projet du TER et de respecter leur droit à une juste indemnisation », conclut la note..

Sentract (www.sentract.sn