KEEMTAAN GI – « FEMINICIDE»
Face aux tueries dont elles sont les victimes expiatoires, les femmes se rebellent. Là, il ne s’agit pas seulement de nos féministes enragées, mais de toutes les femmes. Il faut reconnaitre que ça commence à faire trop à Galsen. On tue pour un rien. Gratuitement et lâchement. Et face à cette violence injustifiée tout le monde se bouche les oreilles et ferme les yeux. Aucune réaction des autorités encore moins des religieux, en particulier l’Ong Jamra si prompte à donner de la gueule pour des histoires de fesses. Tout le monde semble cautionner ces actes par son silence complice. Nos gracieuses femmes, qu’un de nos regrettés chefs religieux considérait comme le sel de nos vies, ne méritent assurément pas ces barbaries d’un autre âge. On lève trop et facilement la main sur elles. On les viole ou les tue impunément pour des peccadilles. Une demande de divorce devant un conjoint coureur de jupons. On sort le fusil et achève l’impertinente. On la roue de coups de couteau, lui sert une gifle qui la renvoie au pays des ombres, comme disent les Indiens, avant de maquiller l’acte par un suicide. Elle demande la dépense quotidienne, on la frappe, la mord et justifie l’acte, devant les tribunaux, par un accès de colère. Ce ne sont pas seulement les hommes qui sont malades mais la société sénégalaise. Des ressorts se sont évidemment cassés pour qu’on en arrive à ces séries de meurtres. De nouvelles formes de violences qui commencent à faire désordre et qui méritent la réflexion soutenue de psychologues et psychanalystes. Est-ce l’effet de la crise c’est-à-dire de la paupérisation galopante dans nos villes et à l’intérieur du pays ? Le phénomène se développe un peu partout en milieu urbain comme rural. Cinq femmes tuées pour des motifs bien légers dans le premier trimestre de l’année en cours. Tout le monde est interpellé.
KACCOOR BI – LE TEMOIN
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE
En réunion de Conseil des ministres ce mercredi, le président de la République a évoqué la nécessité d’intensifier la relance de l’économie nationale par la mise en œuvre optimale de la nouvelle Stratégie de Développement du Secteur privé, dont le contenu doit faire l’objet d’un large partage, sous la supervision du Premier ministre, avant sa validation d’ici la fin de l’année 2022. Il a demandé au Gouvernement de renforcer (i) le dispositif incitatif d’amélioration de l’environnement des affaires pour mobiliser davantage des investissements directs étrangers (IDE) ; (ii) le Conseil Présidentiel de l’Investissement (CPI) sous un nouveau format ; et de finaliser le projet de Code des Investissements. A cet effet, Macky Sall a souligné la place primordiale à accorder au Contenu local, au niveau des secteurs pétrolier, gazier et minier dans la stratégie de développement du Secteur privé ; et à la valorisation de la commande publique comme instrument de soutien aux entreprises. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Premier ministre et les Ministres en charge des Finances, de l’Economie et des PME à consolider des relations soutenues entre l’Etat et le secteur privé national dans l’esprit du Plan Sénégal Emergent et de son prochain Plan d’actions prioritaires en formulation, et aussi à bâtir une politique dynamique de financement innovant de l’économie par (i) le dialogue rénové avec l’écosystème bancaire national et ; (ii) la consolidation opérationnelle, la mutualisation des actions du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), des « banques publiques » (Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), La Banque Agricole (LBA) et la Banque nationale de Développement Economique (BNDE), et des doctrines d’investissement de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS).
ACCELERATION DE L’EXECUTION DES PROJETS A FORT IMPACT ECONOMIQUE ET SOCIAL
Abordant l’accélération de l’exécution des projets à fort impact économique et social, le président de la République a rappelé le caractère prioritaire de l’équité sociale et territoriale dans la mise en œuvre des politiques publiques. A cet effet, il a demandé au Premier ministre de faire prendre toutes les mesures requises en vue d’accélérer l’exécution des différents projets socio-économiques (électrification rurale, hydraulique rurale, réalisation de pistes de désenclavement, d’écoles, d’infrastructures sanitaires et sportives…), déjà lancés à travers, notamment, les programmes de développement territorial (PUDC, PUMA, PROMOVILLES, PACASEN, PNDL). En outre, le président de la République a souligné l’urgence de réaliser les accès universels aux échéances indiquées, et de maîtriser, dans une dynamique d’optimisation des coûts et financements associés, le déploiement territorial des infrastructures identifiées et projetées, en tenant compte de la nécessité d’intégrer dans la gouvernance des programmes et projets, l’audit qualité des travaux et ouvrages, afin de garantir leur pérennité et l’efficacité de la dépense publique. Pour clore ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de procéder à une revue mensuelle, avec les ministres et les entités impliqués, de l’état d’exécution des projets d’infrastructures socioéconomiques de base, dans les localités prioritaires ciblées, en relation avec les autorités territoriales et les partenaires concernés.
MESURES INDIVIDUELLES
• M. Ousmane GUEYE, Magistrat, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et Solidaire, en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Mme Mame Sané NDIAYE, Administrateur civil, est nommée Secrétaire général du Ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, en remplacement de Monsieur Etienne Turpin, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• M. Souleymane Barka BA, Expert en Sciences de l’Éducation, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC), en remplacement de Monsieur Abdourahmane SOW.
• M. Mouhamadou SENE, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et Solidaire en remplacement de Monsieur El Hadji Amadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
PORT DE DAKAR : TOUTE MARCHANDISE NON ENLEVEE APRES 5 JOURS, ENVOYEE A DIAMNADIO
Après le succès du Plan d’urgence de désencombrement et de décongestion qui ont permis au Port de Dakar de libérer 6 hectares, le nouveau directeur général Mountaga Sy a pris hier encore une nouvelle mesure salutaire. Désormais, toute marchandise non enlevée du Port après 5 jours de stockage est envoyée à Diamnadio. Le patron du Port a pris hier une note circulaire envoyée à tous les acteurs portuaires pour les informer de cette nouvelle décision. Cette dernière constitue un levier de suivi des opérations d’urgence en cours qui ont permis non seulement de libérer des espaces, mais aussi de ne plus avoir aucun navire au niveau de la rade extérieure du port. Les opérateurs qui avaient pris de mauvaises habitudes puisque grâce à leurs zones amodiées- zone sous location portuaire – délaissaient leurs marchandises à l’intérieur du Port. Certains mêmes les commercialisaient directement. Alors si au bout de 5 jours, la marchandise n’est pas enlevée, elle est envoyée à Diamnadio avec des pénalités à payer. « Le Port autonome de Dakar dans le déchargement de vrac travaille aussi sur des équipements de manutentionnaire qui feront appel de nouvelles procédures. Actuellement nous sommes dans des opérations d’optimisation de classe mondiale qui tiennent largement la comparaison avec toutes les pratiques des ports des grandes économies du monde. C’est le tempo de la modernisation du Port. Nous étions sur le vrac avant-hier et hier, ce mercredi sur le fer et l’acier. Nous allons continuer sur l’ensemble des commodités déchargées au Port de Dakar notamment dans ce qui est conventionnel qui était problématique, il y a trois semaines. Nous sommes en train de sortir la tête de l’eau. La perspective est bonne et heureuse. Nous allons établir des standards parce qu’il est facile de mettre en place de bonnes dispositions, mais le défi c’est le maintien des performances observées il y a trois semaines » a souligné Mountaga Sy ce mercredi.
REDUCTION DES TEMPS DE SEJOURS DES NAVIRES
L’autre défi du plan d’urgence lancé par Mountaga Sy, c’est de gagner la bataille de la réduction des temps de séjours des navires. Hier, le directeur général d Port a directement supervisé le déchargement de l’imposante cargaison de fer de 45.000 tonnes du bateau Star Harmony. Après avoir réussi à mettre rapidement tous les navires en rade de deux à trois semaines au niveau de tous les quais, il fallait aussi faire de sorte à gagner la bataille du déchargement. Alors entouré du Haut commandant Ibrahima Badji, du directeur de l’Exploitation Amadou Racine Sy et du Directeur de la Communication stratégique Seydou Touré, Mountaga Sy notera que gagner la bataille sur les cadences de la manutention, c’est-à-dire la réduction du séjour des navires, c’est de miser sur des opérations d’optimisation qui sont des opérations d’amélioration continue. « Avant nous déchargions une bobine à la fois. Ce mercredi matin 26 octobre 2022, nous déchargeons 11 à 12 bobines à la fois. Nous avons mis en jeu nécessairement des équipements de manutention certifiés avec le contrôle d’experts surtout des experts du Port autonome de Dakar. Les opérations que nous menons actuellement demandent de la rigueur, de la vigilance en matière de sécurité. Nous avons pris toutes ces dispositions » dira le dg du Port. à des journalistes conviés à cette manœuvre de déchargement.
BOUBACAR BORIS DIOP REÇOIT LE 22E PRIX NEUSTADT INTERNATIONAL DE LITTERATURE
Aux Etats-Unis, l’auteur sénégalais Boubacar Boris Diop a reçu, hier, le jour de son anniversaire, à Norman, Oklahoma le 22e prix Neustadt international de littérature, équivalent du Nobel de littérature. M. Diop est l’un des romanciers, dramaturges et essayistes africains les plus réputés. Il est le troisième écrivain d’expression française à avoir été lauréat de ce prix après Francis Ponge et Assia Djebar. Il est aussi le quatrième écrivain incluant les anglophones et les lusophones à le gagner.
DON DE FOURNITURES SCOLAIRES
Le Conseiller Économique Social et Environnemental Thérence Senghor n’a pas lésiné sur les gros moyens à l’occasion de la rentrée scolaire. Dans une dynamique de solidarité, il a offert à 6 établissements scolaires et un Daara du département de Keur Massar, un important lot de fournitures scolaires, des livres coraniques et des désinfectants, du savon et de l’eau de javel. Un geste fortement apprécié par les populations de la localité qui ont magnifié ce bel élan de solidarité mais aussi l’action envers l’éducation religieuse musulmane, quand on sait que le donateur est un fervent catholique. Un exemple à suivre par les hommes politiques qui doivent être utiles pour leur cité.
Sen’Tract (www.sentract.sn)