Tract – Professeure agrégée de droit, titulaire de classe exceptionnelle, Amsatou Sow Sibibé s’est penchée sur la mise en prison du journaliste Pape Alé Niang et, sur… la démocratie.
«Il me semble important de garantir à la fois l’Etat de droit et la liberté de la presse qui est un des fondements de la démocratie en ce qu’elle permet la transmission de l’information et la compréhension de ce qui se passe. La liberté d’information connaît cependant des limites objectives. D’abord, les droits et libertés des uns s’arrêtent là où commencent ceux des autres. Ensuite, spécialement concernant les journalistes, l’article 5 du code de la presse qui fixe leur droit au libre accès à toutes les sources d’information et d’enquête sans entrave sur tous les faits d’ordre public, prévoit comme réserve le respect du secret – défense, du secret de l’enquête et de l’instruction et de la réglementation applicable à l’accès à certains sites ou structures», souligne le Pr agrégée de droit, titulaire de classe exceptionnelle Amsatou Sow Sibibé.
«Mais, même si nul n’est au-dessus des lois, au nom de la démocratie, de la PAIX et de la stabilité du pays, dans un contexte d’échauffement des esprits, nous sollicitons vivement la libération immédiate du journaliste Pape Allé Niang. Le Sénégal a toujours été un exemple de démocratie. Aujourd’hui, deux images frappent les esprits à travers le monde: celle de la coupe du monde avec les Lions de la Téranga et celle de l’emprisonnement d’un journaliste qui a quand même soutenu l’actuel président de la République qui s’était engagé à ne jamais emprisonner un journaliste durant son magistère. La médiation ne sera jamais de trop. Toutes les médiations favorables seront les bienvenues. Quand la Nation est menacée de déséquilibres, chacun et chacune de nous devrait être en mesure de faire des concessions», conclut la présidente du mouvement Car Leneen.