[Chambre criminelle] Mbour: deux prévenus condamnés à 3 ans de prison pour trafic d’Ecstasy

Tract –  Les prévenus B. Diouf alias Bril, et M. Niang alias Momo, n’ont pas échappé au « filet » de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Mbour. Ils ont été condamnés, lundi, à trois ans de prison pour association de malfaiteurs et trafic intérieur de drogue.

 

Une autre prévenue, M. S. Fall, a, quant à elle, écopé de deux ans de prison après la requalification des faits en association de malfaiteurs et en offre et cession à titre de consommation personnelle de drogue, l’Ecstasy, dénommée « pilule de l’amour’’. Les trois individus qui comparaissaient au premier jour de la Chambre criminelle devront payer chacun une amende de 200 mille FCFA, rapporte l’APS. Le président du tribunal de Grande instance, Pierre Tine, n’a pas suivi le procureur qui avait requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

M. S. Fall, mariée et mère de 2 enfants a déclaré à la barre qu’elle s’approvisionnait à Kaolack parfois en compagnie de son époux, M. Niang, alias Momo. « Je ne savais pas que c’était de la drogue parce que c’était sous forme de comprimés. Je ne l’ai jamais utilisé », a-t-elle ajouté. L’accusée, la vingtaine révolue, a expliqué qu’elle achetait l’unité à 5000 francs CFA pour la revendre à 7000 francs CFA.

Son époux, M. Niang alias Momo, père de 3 enfants est livreur. Il dit utiliser l’ecstasy pour sa consommation personnelle. M. Diouf alias Bril, célibataire sans enfant est celui qui a mis en relation le couple Niang avec Mia, la gendarme infiltrée. “Je ne vends pas. Je l’utilise pour ma consommation personnelle. J’ai un bon travail”, a-t-il déclaré.

Dans son réquisitoire, le procureur a expliqué que ces trafiquants sont tombés grâce une enquête combinée de la police et de la gendarmerie avec un élément féminin infiltré dans le réseau de trafic de drogue. « Le lien d’amitié et le lien de couple montrent qu’ils agissaient sur la base de plan orchestré à l’avance. Ils ont fait l’objet d’une surveillance policière, ce qui a permis à la police de savoir qu’il y avait un réseau et à la gendarmerie de faire une infiltration », a avancé le représentant du parquet.

Selon lui, les accusés se sont organisés pour transporter cette drogue de Kaolack à Dakar afin de la livrer aux acquéreurs. Il en a déduit l’existence de plusieurs acteurs qui interviennent dans la chaîne. « Le fait d’aller acheter de la drogue auprès d’un fournisseur connu, le fait de l’acheminer montre qu’il y a un trafic intérieur de drogue », a soutenu le procureur.

A cela s’ajoute ‘’la quantité, 104 pièces d’ecstasy, eu égard à la nature de cette drogue. Cette drogue ne doit pas être comparée au chanvre indien ».

La défense, dans sa plaidoirie, a soulevé des manquements dans la procédure tout au long de l’enquête. Les avocats ont plaidé l’acquittement et à défaut, une application bienveillante de la loi.

Le fournisseur Toss résidant en Gambie et une cinquième personne non identifiée n’ont pas comparu à l’audience.