[TECH] Les bottiers de Ngaye Mékhé dotés de techniques au laser, mais toujours pas des atouts de l’identité de marques

Tract -Une vingtaine de cordonniers de Mékhé, ont participé lundi, à une session de formation sur les techniques de décoration au laser, pour rendre plus attrayantes les chaussures fabriquées dans cette commune du département de Tivaouane (ouest).

L’atelier de cinq jours est initié par Maguette Wade, maire de Mékhé, cette commune qui doit sa réputation aux fameuses “dallu Ngaay” (chaussures de Ngaye) et à sa longue tradition dans les métiers du cuir en général.

Avec le laser et les différents modes d’acquisition d’images enseignés aux cordonniers durant la formation, l’espoir est permis d’envisager de se lancer dans un processus de certification des produits de la localité, ont indiqué les organisateurs.

Grâce aux techniques apprises, les artisans pourront à l’aide d’un scanner, importer des images très compliquées, pour les graver sur du cuir.

Le design et le motif des chaussures de Ngaye Mékhé pourront ainsi être améliorés, pour leur donner une ‘’plus-value’’, a estimé le maire Maguette Wade.

« Tout le monde sait que le laser est plus beau en matière de décoration que ce qui se fait manuellement », a relèvé Momar Mbaye, un des formateurs.

Le constat dans les différents ateliers de Ngaye, est que les chaussures sont très belles, mais elles manquent de décorations ou sont alambiquées, a-t-il noté.

« Je suis très motivée après cette formation’’, s’est réjouie Sarata Niang, une bénéficiaire, convaincue que ces nouvelles connaissances peuvent changer ‘’radicalement’’ le visage de la cordonnerie à Mékhé.

‘’Avec les techniques acquises durant cette formation, je pourrai développer une fabrique dédiée, avec ma mère tanneuse », a-t-elle projeté.

Toutefois, le vrai problème de nos boîtiers sénégalais n’est pas la technicité et la qualité du travail. Ils sont très bons. Mais ils ne s’appuient pas sur les atouts de la propriété intellectuelle pour construire sur la durée une identité de marque qui leur permettrait d’appliquer les mêmes prix élevés que Louboutin, Louis Vuitton ou Dolce & Gabbana, en faisant rêver les consommateurs.

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