Pourquoi donc les sélections africaines peinent tant à briller à l’édition 2022 de la Coupe du monde de football ? Et comment expliquer que, plutôt que de jouer pour la sélection de leur pays d’origine, tant de footballeurs talentueux d’origine africaine préfèrent leur « autre pays » ou patrie d’adoption ? Que faire, pour que ceux qui choisissent de jouer sous le maillot d’une nation africaine trouvent un cadre propice, pour rehausser le niveau des sélections africaines ?
Avec sa victoire sur le Qatar, le Sénégal semble s’être quelque peu rassuré. Peut-on, du coup, estimer qu’elles sont exagérées, les inquiétudes quant aux chances des équipes africaines de se qualifier à l’issue de la phase de groupe ?
Ce n’est, certes, pas que parmi les seules nations d’Afrique engagées dans cette compétition que l’on a vécu de retentissantes contreperformances. Mais, si l’on est inquiet, c’est parce que certaines équipes africaines nous ont donné l’impression de jouer en division inférieure. Par lucidité, il nous faut l’admettre : ce ne sera pas facile. Ce sera même très dur, et il est à craindre que toutes les nations africaines rentrent au bercail, sans atteindre la phase à élimination directe. Tel président de fédération peut toujours clamer urbi et orbi qu’il est au Qatar pour rapporter la Coupe dans son pays, vanité et auto persuasion n’y changeront rien.
Chaque Africain, d’où qu’il soit, vibre pour chacune des équipes africaines présentes au Qatar. Tous souffrent avec les joueurs, lorsque ceux-ci balbutient leur football. La peine de ceux qui prendraient au sérieux les rêves grandiloquents de tel dirigeant ne sera que plus grande, en cas d’un retour prématuré à la maison…