[AFRICA TIMES] Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, échappe de justesse à la destitution

Tract – Le président Ramaphosa a échappé mardi, à une procédure de destitution, le Parlement s’y étant largement opposé à l’issue d’un débat houleux. 

 

C’était un vote très attendu. Le Parlement sud-africain s’est opposé au déclenchement d’une procédure de destitution contre le président Cyril Ramaphosa, mardi 13 décembre, à l’issue d’un débat houleux.
L’assemblée a voté contre à 214 voix, pour à 148 voix, et deux abstentions. Chacun des députés présents a énoncé clairement son choix, s’exprimant dans les onze langues officielles du pays.

Lors du débat, soutenu, la présidente a appelé au calme, usant parfois du zoulou « Thula ! Thula » (taisez-vous). Si plus de 50 % d’entre eux avaient jugé suffisamment grave l’affaire de cambriolage qui gêne le président, une procédure aurait été lancée pour examiner l’affaire en détail.

Pour rappel, Cyril Ramaphosa, 70 ans, qui a fait fortune dans les affaires avant d’accéder à la fonction suprême, est accusé d’avoir caché à la police et au fisc un cambriolage dans sa propriété de Phala Phala, où il élève des bovins rares.

En février 2020, des intrus étaient repartis avec 580 000 dollars dénichés sous les coussins d’un canapé. Le fruit de la vente de vingt buffles, selon le président. De l’argent sale, selon la plainte déposée en juin par un opposant politique.

Cyril Ramaphosa, qui a passé mardi la journée entre Pretoria et Johannesburg, n’est pas inculpé, l’enquête de police se poursuivant.

Un rapport parlementaire, rédigé par trois juristes, avait conclu fin novembre que Cyril Ramaphosa « a pu commettre » des actes contraires à la loi. C’est sur cette base que le Parlement devait se prononcer.

« Nous ne votons pas pour déclarer le président innocent ou coupable », avait déclaré le chef du principal parti d’opposition (DA), John Steenhuisen, mais pour que le Parlement puisse aller au fond de l’affaire.