En Tunisie, la cour d’appel de Kairouan a jugé « nulles et non avenues » la condamnation à une peine de prison envers un militant LGBT+. Celui-ci était poursuivi avec cinq autres hommes pour homosexualité.
Sept ans plus tard, sa peine de prison est annulée. « Daniel », comme il se fait appeler, fait partie d’un groupe de six hommes condamnés par la justice tunisienne pour « pratiques homosexuelles » en 2015. Il avait écopé d’une peine de trois ans, ramenée à quarante jours en appel puis annulée en cassation, arapple Rfi.
Aujourd’hui, la confirmation de son annulation par la cour d’appel de Kairouan est un soulagement pour les militants LGBT+ tunisiens. Cette annulation intervient pour vice de procédure, car la police tunisienne a eu accès à l’ordinateur de l’accusé sans autorisation judiciaire. Pour Fatma Zahra, présidente de Damj, l’Association tunisienne pour l’égalité et la justice, c’est un grand pas en avant.
Aujourd’hui, c’est une victoire pour tous les défenseuses et les défenseurs des droits humains.
Depuis cette affaire qui avait fait grand bruit en Tunisie, cinq des personnes poursuivies ont quitté le pays.
En Tunisie, l’homosexualité est considérée comme un crime. Des tests anaux continuent d’y être pratiqués malgré les demandes répétées des ONG de défense de droits de l’homme d’y mettre fin.