Tract – Les propos d’Abdou Karim Fofana à l’endroit de la société civile ont fait réagis le fondateur du Think Tank Afrikajom Center.
Le porte-parole du gouvernement, lors de son passage dans l’émission Jury du dimanche sur I-radio le dimanche dernier, avait en effet jugé le comportement de la société civile comme n’étant pas « à équidistante des questions politiques qui concernent le pays ».
Invité à son tour hier à la même émission, Alioune Tine a considéré qu’Abdou Karim Fofana n’est que « dans son rôle critique » :
« Moi Alioune Tine, je ne suis pas neutre. Je suis contre l’injustice. S’il y a de l’injustice, je dénonce. Si je suis neutre par rapport à l’injustice, je me dis que c’est de la fumisterie. C’est mon Adn. Je viens, j’en parle parce que cela peut être entendu », a-t-il d’emblée soutenu.
Puis de renchérir :
« Eux, quand ils étaient dans une situation faible où on essayait d’empêcher Macky Sall d’être candidat, quand il a été lui aussi convoqué à la police, est-ce qu’il se rappelle de ce que j’avais dit ? », a-t-il demandé au porte-parole du gouvernement du Président Macky Sall.
Alioune Tine de rappeler :
« Quand Macky Sall était dans des difficultés, j’étais beaucoup plus proche de lui que la plupart des gens qui sont autour de lui et qui parlent aujourd’hui. On est dans une situation de gouvernance d’allégeance. Toutes les voix discordantes, on essaie, aujourd’hui, de les diaboliser », a-t-il affirmé.
Avant de rajouter:
« Je ne ferai jamais allégeance à qui que ce soit », déclare-t-il.
L’ancien coordonnateur de la Raddho, rappelant le rôle de la société civile, renseigne :
« Nous sommes là pour dire et rappeler à l’État ses obligations internationales en matière de droit de l’homme. Nous sommes là, quand la répression est là, pour dire, il faut dialoguer. Nous travaillons pour que les gens s’assoient et dialoguent. On l’a toujours fait », a-t-il fait savoir.
Hadj Ludovic