Tract- Alors que son procès en appel pour diffamation est prévu demain lundi 8 mai, l’opposant Ousmane Sonko qui se dit « persécuté depuis 4 ans » par la justice sénégalaise, a pris la décision de ne plus répondre à une convocation.
« Ce n’est plus de la justice, mais du banditisme judiciaire. J’ai décidé dans le cadre de ma campagne de désobéissance civile de ne plus collaborer avec la justice. Si la justice ne peut pas m’assurer la sécurité je ne répondrai pas la convocation. J’ai pris cette décision ferme et je l’assume», a déclaré ce dimanche l’opposant.
Le procès en appel pour diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang est perdu lundi 8 mai. Celui de l’affaire de viol présumé et de menace de mort a été programmé une semaine après. Soit le 15 mai devant la chambre criminelle.
Que risque Sonko ?
Si Ousmane Sonko refuse d’aller répondre à la justice, il y aura un mandat de l’amener», avait déclaré la semaine dernière, Assane Samb, directeur de publication de « Rewmi Quotidien » sur les ondes de RFM.
«Le problème, c’est que je crains un scénario à la Habré. Ousmane Sonko sait pertinemment qu’il ne peut pas ne pas venir, parce que c’est un procès criminel. Maintenant, il a la possibilité de venir au tribunal et de garder le silence. Se taire carrément. Cependant, s’il refuse de venir répondre a la convocation de la justice le 16 mai, il y aura un mandat d’amener et là, il sera conduit de force pour aller répondre à la justice, comme le cas de Hissène Habré», a expliqué M. Samb.
Selon lui, c’est plus intelligent pour Ousmane Sonko d’aller répondre au tribunal et de garder le silence au lieu de refuser de se présenter au tribunal comme il le faisait dans le procès qui l’oppose à Mame Mbaye Niang. Parce que ces deux procès ne sont pas pareils», a-t-il précisé.
TRACT ( Tract.sn )