Tract-Dans un entretien publié mercredi en ligne par le magazine Jeune Afrique, le ministre sénégalais de la Justice, Ismaïla Madior Fall affirme que Ousmane Sonko a été arrêté « dans le cadre d’une autre affaire » que l’affaire de mœurs et que la règle selon laquelle un contumace doit être rejugé une fois arrêté ne s’applique donc pas.
« Pourquoi ne s’est-il pas constitué prisonnier s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entretemps devenue définitive », explique le ministre. C’est à ce titre qu’Ousmane Sonko a été déchu de ses droits électoraux et qu’il a été radié des listes, a-t-il ajouté. « Il n’y a là aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle », a-t-il ajouté.
Ousmane Sonko, dont l’épreuve de force avec le pouvoir et la justice tient le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans, a été déclaré coupable le 1er juin 2023 de corruption de la Jeunesse et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de la présidentielle, il a été condamné par contumace.
Il a depuis été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont « Vl de téléphone portable » « appel à l’insurrection », « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
Les autorités l’accusent d’être derrière toutes les violentes manifestations qui ont eu lieu au Sénégal ces derniers mois dont celui de juin dernier qui a fait des dizaines de morts.