Tract – Quand El Hadji Baba Maal parle, tout le monde l’écoute puisque sa voix porte. L’artiste et son orchestre s’apprêtent à fêter les 38 ans d’existence du groupe sur la scène musicale sénégalaise et internationale. Ce rendez-vous des mélomanes, des fans est prévue ce samedi 7 octobre au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. En prélude à ce rendez-vous, Baba Maal a convié, lundi 2 octobre, la presse chez lui à Toubab Dialao, pour partager avec les journalistes, ce qui va être le point d’orgue de cet anniversaire.
L’artiste a saisi d’abord cette occasion pour prier pour un Sénégal de paix, d’amour et de cohésion sociale, surtout en perspective de la présidentielle prévue le 25 février 2024.
« Quand j’ai pris ma guitare pour entrer dans la salle, j’en n’ai discuté d’ailleurs avec les dirigeants du système des Nations Unies, mon objectif c’était de saisir cette opportunité pour demander à tout le monde de parler de développement. Et chaque leader politique qui vient ici (Nations unies, ndlr) met sur la table une feuille de route pour dire que c’est moi qui peut vous amener vers ce développement. Mais, une chose est primordiale, on le constate dans le continent africain, il ne peut pas y avoir de développement sans la paix, sans la cohésion sociale », a-t-il indiqué d’entrée.
Poursuivant son propos, il ajoute : « Mon appel, c’est par rapport au dépassement. On est en Afrique et il faut que l’on utilise les réseaux sociaux pour construire, pour nous faire connaitre, pour élever les voix, pour se connecter les uns avec les uns. Mais on doit utiliser les réseaux sociaux aussi pour magnifier ce qui a toujours fait qu’on a vécu ensemble, en bonne harmonie. Il y a toujours eu des positions divergentes même avant qu’on n’arrive à monter des républiques dans les grands royaumes. Mais les gens trouvaient toujours le moyen de se mettre autour d’une table, de se regarder les yeux dans les yeux, de se dire la vérité et d’avancer ensemble », rappelle Baba Maal.
Selon lui, c’est cet appel qu’il fait en direction des politiques, qu’ils soient du pouvoir ou dans l’opposition. « Nous aimons tous le Sénégal. Et la priorité pour quelqu’un comme moi, c’est de leur dire que c’est la paix qui m’arrange dans ce pays et c’est ce qui arrange les artistes. Parce que dans n’importe quel parti politique, dans n’importe quel camp, j’ai des parents, j’ai des frères, j’ai des sœurs, j’ai des amis et je suis au milieu », insiste l’auteur de Black Panther.
Engagement social
Toujours engagé dans le développement social, il est d’ailleurs présentement dans le système des Nations Unies, comme ambassadeur, pour porter le combat contre la désertification. L’enfant du Fouta note que c’est une garantie que d’être ambassadeur du système des Nations unies, pas seulement pour le Sénégal, mais pour l’Afrique et le reste du monde. Parce que le problème qui nous interpelle souvent c’est que je pense que les populations sont très engagées, mais là où les décisions se prennent, c’est au sommet. Et le système peut me donner cette notoriété pour pouvoir taper à n’importe quelle porte, discuter avec n’importe quelle autorité pour donner nos impressions et partager nos aspirations pour ces populations », déclare-t-il.
Mais en même temps aussi, il pense que le système lui offre une plateforme qui permet de toucher le maximum de personnes. « Parce que, rien que mon intervention au niveau du système des Nations Unies était suivie dans plus de 400 pays. Du coup, le message passe beaucoup plus rapidement. Pour moi, comme je l’ai dit, je suis d’abord Daande Lenol, Daande c’est la voix qui doit accompagner et même impulser le développement », conclut l’auteur-compositeur.
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