Tract – Soixante-dix pour cent des hommes divorcent dans les six mois qui suivent la découverte du cancer chez leur conjoint, a déclaré l’économiste et ancien ministre El Hadji Ibrahima Sall, président de House of Peace and Sharing (HPS), une association dédiée à la lutte contre les cancers féminins et le cancer des albinos.
‘’Moins d’un époux sur 10 accompagne leur femme à l’hôpital et près des 70 % des maris divorcent dans les six mois qui suivent la découverte de la maladie’’ chez leur conjoint, a déclaré M. Sall dans une interview publiée mardi par le journal Bés Bi Le Jour repris par Aps.
‘’La lutte contre les cancers féminins et le cancer des albinos figure en première [ligne], dans mon engagement politique et social’’, a soutenu l’ancien ministre du Plan.
Le leader du parti ‘’Demain la République’’ affirme que ‘’la pauvreté des femmes atteintes de cancer, l’absence de soutien psychologique de leur époux et [la] non-assistance’’ dont elles sont victimes durant ‘’leur parcours de soins’’ l’ont poussé à s’engager avec HPS.
C’est pourquoi, a expliqué M. Sall, ‘’depuis 2012, l’association HPS, qui couvre l’ensemble du territoire national, s’est engagée à accompagner les patients, à travers des frais partagés lors des explorations fonctionnelles, les soins et la réparation post-chirurgie’’.
‘’Beaucoup de mesures doivent être prises pour la lutte contre les cancers’’
HPS intervient également dans ‘’la réinsertion des patientes en rémission, par des activités génératrices de revenus’’, et ‘’l’accompagnement en soins palliatifs et en fin de vie’’, ajoute son président.
Une ‘’évaluation’’ menée par cette association montre ‘’l’insuffisance de la politique de soutien’’ des pouvoirs publics aux malades, a dit l’ancien ministre.
Il estime que ‘’beaucoup de mesures doivent être prises pour la lutte contre les cancers’’ au Sénégal.
‘’Qu’il s’agisse du cancer et des autres maladies, notre société doit se mobiliser pour soulager la douleur et la souffrance des personnes atteintes. C’est toute la réforme de la politique et du système de santé que nous envisageons’’ de mettre en place, a poursuivi le candidat à l’élection présidentielle.