[TRIBUNE] Afrique : Renforcer le leadership des femmes et des filles dans la lutte contre le réchauffement climatique dans un contexte polycrise (Par Baltazar Atangana)

Tract – L’histoire de l’évolution du monde a toujours été marquée par la polycrise ; c’est-à-dire, la conjonction de crises qui se mêlent, s’entremêlent, s’entrechoquent et se chevauchent. Depuis le début de ce siècle marqué  par des violences généralisées, la « reconfiguration » des frontières et les avancées technologiques (IA), l’impact du phénomène s’est accru en Afrique. Ceci, irrigué par des facteurs tant externes qu’internes : de l’épidémie de la covid-19 en passant par la crise ukrainienne, la fragilisation des rapports Nord- Sud, la crise économique chinoise, le conflit israélo-palestinien, la croissance des conflits liés aux ressources et terrorismes. 

 

L’un des points fragile et tendance de la polycrise réside dans le réchauffement climatique. En effet, le système climatique mondial en général, et en particulier africain, est fortement perturbé par une intervention humaine de plus en plus croissante. Notamment par l’émission exponentielle des gaz à effet de serre et la surexploitation des espaces et des ressources naturels.

En 2015, l’accord de Paris a fixé un objectif de réchauffement de 1,5°C, ceci au-dessus des niveaux préindustriels. Malheureusement, d’un point vue objectif, cette limite est vouée à être transgressée très rapidement.

L’implication des femmes et des filles dans leur diversité

Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale, mais elles sont souvent exclues de la conversation lorsqu’il s’agit des changements climatiques. Mais si nous voulons atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de limiter l’augmentation de la température mondiale, il faut que tout le monde soit de la partie. Cela signifie que davantage de femmes et de filles doivent être responsabilisées et impliquées dans leur diversité, à tous les niveaux. Et ce, des négociations sur le climat aux salles de conseil d’administration en passant par les activités forestière et champêtre.

Il n’est plus besoin de rappeler que nous sommes très en retard par rapport au calendrier mondial de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous devons donc accomplir tout ce que les experts( environnementalistes, climatologues etc.) estiment nécessaire– réduire considérablement et rapidement les émissions, éliminer l’excès de gaz à effet de serre de l’atmosphère ; promouvoir la bonne gouvernance des aires protégées et la gestion durable des espaces naturels, en adoptant  une approche intégrée et intersectionnelle dont le but ultime est d’optimiser l’impact des actions menées à tous les niveaux en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique dans le monde entier.

Baltazar ATANGANA

Writer and Gender adviser